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Picart, Bernard [Hrsg.]
Cérémonies Et Coutumes Religieuses De Tous Les Peuples Du Monde: Représentées par des Figures, dessinées & gravées par Bernard Picard, & autres habiles artistes. Ouvrage qui comprend l'histoire philosophique de la Religion des Nations des deux hémispheres ; telles que celle des Brames, des Peguans, des Chinois, des Japonois, des Thibetins, & celle des différens Peuples qui habitent l'Asie & les Isles de l'Archipélague Indien ; celle des Mexicains, des Péruviens des Brésiliens, des Groënlandois, des Lapons, des Caffres, de tous les peuples de la Nigritie, de l'Ethiopie & du Monomotapa ; celle des juifs, tant anciens que modernes, celle des musulmans & des différentes Sectes qui la composent ; enfin celle des Chrétiens & de cette multitude de branches dans lesquelles elle est subdivisée par une société de gens de lettres (Band 1) — Amsterdam, Paris, 1783

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https://doi.org/10.11588/diglit.9743#0128
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n8 C È R É M O NIES
Z.-se fait sans ordre ni régularité : on y recommence seulement les gestes,
figures. i5 • r 07
les cris & les grimaces que 1 on avoir tait appercevoir au moment où le
mort avoit rendu le dernier soupir. Lorsque le cadavre est arrivé au lieu
de sa sépulture} on le précipite dans le caveau , & l'on roule de gres-
ses pierres ou des arbres entiers sur lui pour l'empêcher d'être la proie
des bêtes féroces. En s'en retournant , ceux qui composent le convoi,
hurlent, gesticulent, font des grimaces comme auparavant, Se appel-
lent continuellement le défunt par son nom, comme s'ils vouloient le
rappeller du tombeau. A leur retour au village , ils s'asîîent autour de
la cabane du mort, Se recommencent leurs pleurs Se leurs gémisle-
mens : souvént même ils donnent toute la huitaine à ce service funèbre.
Une heure après le retour du convoi, le plus ancien du village se levé
Se asperge d'urine tous ceux qui ont honoré la sépulture du mort : il
verse ensuîte sur toute l'alTemblée de la cendre qu'il va chercher lui-
même dans la cabane du défunt. Ceux des plus affligés ajoutent à ces
deux onctions de la bousfe de vache qui forme une espece de croûte
sur leuio corps <3c que la pieté ne leux permet pas d'enlever. Le lendemain
de l'enterrement, tous les habitans du village s'occupent à détruire les
cabanes qui le composoient , Se vont chercher ailleurs un domicile
moins funeste à l'espece humaine : on ne laisfe que celle du mort sur pied
avec tout le ménage qui lui servoit pendant sa vie ; Se ce ménagement
a pour motif la consolation que doit en recevoir le défunt, s'il jUge à
propos de revenir visiter son ancienne habitation. Arrivés à l'endroit
où ils se proposent de fixer leur domicile, ils se purifient par le sacri-
fice d'une victime , dont la chair sert à régaler tout le village. La bien-
séance exige que le plus proche parent du mort porte au col la coeffe
de cette victime, sur-tout sî c est une brebis : c'est la marque du deuil
auquel l'usage assujettit les parens. Cependant ceux qui ne sont pas as-
sez riches pour immoler une victime, se contentent de se raser la barbe
& les cheveux en ligne de deuil.
Quelquisolés que soient les hotentots, ils ont cependant leurs trou-
badours & leur musiciens. L'un de leurs principaux instrumens de musî-
£3, que s'appelle gongom (fig. 63): il est fait en forme d'arc, Se d'un bois
dur & serré. La corde de cet insiniment est ordinairement un boyau
asfez sembiable à celle de notre violon : ils attachent au-desîiis de cette
corde un tuyau de plume, par lequel ils soufflent de telle manière qu'ils
tiennent en même-tems l'extrémité de la corde dans la bouche , afin
que la correspondance qui se trouve entre le tuyau Se la corde fasîe
 
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