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Picart, Bernard [Hrsg.]
Cérémonies Et Coutumes Religieuses De Tous Les Peuples Du Monde: Représentées par des Figures, dessinées & gravées par Bernard Picard, & autres habiles artistes. Ouvrage qui comprend l'histoire philosophique de la Religion des Nations des deux hémispheres ; telles que celle des Brames, des Peguans, des Chinois, des Japonois, des Thibetins, & celle des différens Peuples qui habitent l'Asie & les Isles de l'Archipélague Indien ; celle des Mexicains, des Péruviens des Brésiliens, des Groënlandois, des Lapons, des Caffres, de tous les peuples de la Nigritie, de l'Ethiopie & du Monomotapa ; celle des juifs, tant anciens que modernes, celle des musulmans & des différentes Sectes qui la composent ; enfin celle des Chrétiens & de cette multitude de branches dans lesquelles elle est subdivisée par une société de gens de lettres (Band 1) — Amsterdam, Paris, 1783

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https://doi.org/10.11588/diglit.9743#0045
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ET COUTUMES RELIGIEUSES.

ARTICLE IL
Religion des Peuples du Pégu.
La religion des peuples du Pégu est à-peu-près la même que celle
des indous : c'est le culte des bramines. La doctrine d'un seul être ,
créateur Se tout-puissant, y est universellement reçue. Jamais cette na-
tion ne le représente sous aucune forme ; Se elle est persuadée qu'il n'y
a que les prêtres qui puissent lui offrir des hommages. On voit cepen-
dant chez elle > comme ailleurs, des saints, des génies, dont les figures
sont exposées dans les temples à la vénération du peuple»
Les temples du Pégu sont les mêmes que ceux qui se trouvent dans
les autres parties de l'Inde. On ne voie également dans le culte, que fort
peu de chose qui le distingue de celui des bramines de Benarés. Voici
quelques traits qui sont particuliers au peuple du Pégu. On observe
dans cette presqu'isle une fête, nommée fapan-giache, qui se célèbre
tous les ans, avec la plus grande solemnité, à douze lieues de la ville.
Le roi, la reine Se toute la cour s'y rendent en pompe, & accompagnés
du plus brillant cortège. Le prince Se la princesse sont montés sur un
char de triomphe, attelé de huit chevaux blancs Se tout éclatant de
pierreries. L'objet de cette fête est de rendre à Dieu des actions de
grâces pour les faveurs dont il a comblé le royaume pendant l'année
précédente (sig ïo). _ sJ
Les péguans célèbrent encore une autre iolemnité , qui, quoique
moins cumultueuse , offre aussi l'image de la pompe Se de la magnifi-
cence (sig. 20). Le roi se rend dans un palais hors de la ville , skué ao.
sur le bord de la rivière. Les courtisans, montés deux à deux sur l'une
des barques, disputent à l'envi à qui abordera le premier à ce palais.
Le roi, juge de ces jeux, donne pour prix une statue d'or à celui qui
a devancé les autres. Celui qui vient immédiatement après, reçoit une
statue d'argent. Les derniers sont exposés à la risée de toute la cour, Se
on les fait revêtir d'un habit de veuve. Cette fête, instituée par des mo-
tifs religieux qu'on ignore , dure un mois entier.
Ces peuples observent une coutume qui peut équivaloir à la circon-
chion. Dès que les garçons ont atteint l'âge de quinze à seize ans 9
pn leur attache de chaque côté des parties naturelles , un grelot ou
une clochette, quelquefois une boule de la grolseur d'une noisette,
Tome L F 2

■m* Figures*
 
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