ET COUTUMES RELIGIEUSES. 163
Les différens peuples que nous comprenons sous le nom de floridièns,
ont chacun leur usage touchant la manière d'enterrer leurs morts. Ceux
d'Hirriga enterrent leurs morts dans les forêts. Ces cadavres sont placés
dans des cercueils de bois , couverts -d'ais qui n'y sont pas attachés , mais
seulement arrêtés par le poids de quelques pierres que l'on pose des-
sus. Pour préserver ces corps de la voracité des bêtes carnassieres > ils
les font garder par des esclaves.
Ceux de ces peuples qui habitent les monts Apalaches, embaument
les corps de leurs parens. Ces cadavres restent trois mois dans le baume ;
ensuite on les revêt de belles peaux , & on les met, en Cet état, dans
des cercueils de cèdre. Le cercueil demeure dans la maison du défunt
pendant douze lunes, après quoi on le porte à la forêt voisine -, où le
défunt est enterré tout simplement au pied d'un arbre.
Tous ces peuples emploient le plus de magnificence qu'il leur esl
possible dans les funérailles de leurs souverains. Les apalachites les em-
baument très-proprement ; & ils les conservent ain/j, pendant trois ans ,
dans l'appartement où ils sont morts, revêtus* de tous les ornemens de
leur dignité. Après cet espace de tems, on les porte aux tombeaux
de leurs ancêtres, situés sur la pente de la montagne d'Olaimy ; on les
descend dans une grotte dont on ferme l'ouverture avec de gros cail-
loux ; & Ton pend aux branches des arbres voillns du tombeau, les ar-
mes dont il se servoit à la guerre. Les plus proches parens plantent en-
iiiite un cèdre auprès de la grotte, & ils l'entretiennent soigneusement
à la gloire du défunt. Si cet arbre sacré meurt > on lui en substitue aussi-
tôt un autre.
Les prêtres sont ensevelis d'une toute autre manière chez la plupart
des peuples delà Floride (Jig. 81). On les enterre communément dans
leur maison ; & l'on brûle ensuite la maison & les effets du défunt. Pur-
chas a dit que ces peuples, après avoir brûlé les corps de leurs ministres,
les réduisoient en poudre & les donnoient à boire, un an après, aux
proches parens des défunts ; mais il ne paroît pas que cet usage ait ja-
mais été pratiqué. Nous observerôns seulement qu'il paroît certain qu'au-
trefois les souverains , les prêtres Se tous les gens de qualité faisoient
enterrer avec eux des esclaves pour les aller servir dans l'autre monde.
Fin du Tome premier.
Les différens peuples que nous comprenons sous le nom de floridièns,
ont chacun leur usage touchant la manière d'enterrer leurs morts. Ceux
d'Hirriga enterrent leurs morts dans les forêts. Ces cadavres sont placés
dans des cercueils de bois , couverts -d'ais qui n'y sont pas attachés , mais
seulement arrêtés par le poids de quelques pierres que l'on pose des-
sus. Pour préserver ces corps de la voracité des bêtes carnassieres > ils
les font garder par des esclaves.
Ceux de ces peuples qui habitent les monts Apalaches, embaument
les corps de leurs parens. Ces cadavres restent trois mois dans le baume ;
ensuite on les revêt de belles peaux , & on les met, en Cet état, dans
des cercueils de cèdre. Le cercueil demeure dans la maison du défunt
pendant douze lunes, après quoi on le porte à la forêt voisine -, où le
défunt est enterré tout simplement au pied d'un arbre.
Tous ces peuples emploient le plus de magnificence qu'il leur esl
possible dans les funérailles de leurs souverains. Les apalachites les em-
baument très-proprement ; & ils les conservent ain/j, pendant trois ans ,
dans l'appartement où ils sont morts, revêtus* de tous les ornemens de
leur dignité. Après cet espace de tems, on les porte aux tombeaux
de leurs ancêtres, situés sur la pente de la montagne d'Olaimy ; on les
descend dans une grotte dont on ferme l'ouverture avec de gros cail-
loux ; & Ton pend aux branches des arbres voillns du tombeau, les ar-
mes dont il se servoit à la guerre. Les plus proches parens plantent en-
iiiite un cèdre auprès de la grotte, & ils l'entretiennent soigneusement
à la gloire du défunt. Si cet arbre sacré meurt > on lui en substitue aussi-
tôt un autre.
Les prêtres sont ensevelis d'une toute autre manière chez la plupart
des peuples delà Floride (Jig. 81). On les enterre communément dans
leur maison ; & l'on brûle ensuite la maison & les effets du défunt. Pur-
chas a dit que ces peuples, après avoir brûlé les corps de leurs ministres,
les réduisoient en poudre & les donnoient à boire, un an après, aux
proches parens des défunts ; mais il ne paroît pas que cet usage ait ja-
mais été pratiqué. Nous observerôns seulement qu'il paroît certain qu'au-
trefois les souverains , les prêtres Se tous les gens de qualité faisoient
enterrer avec eux des esclaves pour les aller servir dans l'autre monde.
Fin du Tome premier.