CHAPITRE cxxxvi. a3
CHAPITRE CXXXVL
Revenus agricoles de la Morée.
Ceux qui ne recherchent dans la Grèce.que des
inscriptions et des médailles, seront peut-être scan-
dalisés de voir un voyageur descendre dans des dé-
tails de pure statistique. J'ai suffisamment prouvé que
je n'étais pas étranger aux souvenirs de l'histoire, en
payant aux savants le tribut qu'ils étaient en droit d'at-
tendre de mes travaux. Mais ce genre de recherches
a ses bornes; et au lieu de divaguer sur les évolu-
tions du combat de Salamine, de décrire la forme des
verroux de la prison de Socrate, ou de suivre les
traces du docteur Gillies (i), qui se vantait de savoir
combien de livres sterling valait la toison d'or, j'ai
préféré, en apercevant, au milieu des ruines de 1 an-
tiquité , des chrétiens plus intéressants que ces nobles
débris, de faire connaître leurs infortunes. La cabane
du pauvre, comme la tente en feuillage d'Abraham,
qui y reçut des hôtes célestes, glorieux privilège que
n'eurent jamais les palais des grands, a donc trouvé
place dans mes récits; et j'ai senti, aux battements
de mon cœur, que les Grecs étaient nos frères. Ainsi,
sans avoir la folle prétention de soustraire les chré-
tiens à l'autorité des princes que la religion leur com-
mande de respecter,, j'ai souhaité leur émancipation.
C'est aussi dans cette intention que j'ai fait connaître
les vices de l'administration publique, et que j'indi-
*i) Gill,, fflstory qf ancient Grecce, t.< !•
CHAPITRE CXXXVL
Revenus agricoles de la Morée.
Ceux qui ne recherchent dans la Grèce.que des
inscriptions et des médailles, seront peut-être scan-
dalisés de voir un voyageur descendre dans des dé-
tails de pure statistique. J'ai suffisamment prouvé que
je n'étais pas étranger aux souvenirs de l'histoire, en
payant aux savants le tribut qu'ils étaient en droit d'at-
tendre de mes travaux. Mais ce genre de recherches
a ses bornes; et au lieu de divaguer sur les évolu-
tions du combat de Salamine, de décrire la forme des
verroux de la prison de Socrate, ou de suivre les
traces du docteur Gillies (i), qui se vantait de savoir
combien de livres sterling valait la toison d'or, j'ai
préféré, en apercevant, au milieu des ruines de 1 an-
tiquité , des chrétiens plus intéressants que ces nobles
débris, de faire connaître leurs infortunes. La cabane
du pauvre, comme la tente en feuillage d'Abraham,
qui y reçut des hôtes célestes, glorieux privilège que
n'eurent jamais les palais des grands, a donc trouvé
place dans mes récits; et j'ai senti, aux battements
de mon cœur, que les Grecs étaient nos frères. Ainsi,
sans avoir la folle prétention de soustraire les chré-
tiens à l'autorité des princes que la religion leur com-
mande de respecter,, j'ai souhaité leur émancipation.
C'est aussi dans cette intention que j'ai fait connaître
les vices de l'administration publique, et que j'indi-
*i) Gill,, fflstory qf ancient Grecce, t.< !•