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OBSERVATIONS SUR I.A
OBSERVATIONS
SUR LA
CHRONIQUE D'ARGYRO-CASTRON.
-Le fragment historique qu'on vient <!e lire, me fut
donné, en 1806, par l'évêque de Drynopolis, pendant
le séjour que je fis à Argyro-Castron. Le manuscrit,
consistant en vingt pages d'écriture, petit in-4°, n'avait
ni commencement, ni fin, et malgré ces lacunes il
me parut intéressant pour ce qui concerne les affaires
del'Épire à des époques, où toutes les traditions nous
manquent sur cette contrée, qu'on regarda toujours
comme à moitié barbare. Au temps d'Homère, sous le
gouvernement des Romains, et jusqu'à notre siècle, il
a toujours été aussi difficile que dangereux de voyager
dansl'Epire, et si on en excepte le règne de Pyrrhus;
on voit que quelques unes des peuplades de cette
province vécurent dans un état d'isolement et de
férocité tels, qu'elles repoussèrent avec obstination
toute espèce d'amalgame. Vainement le consul Q. Fla-
minius et ses successeurs entreprirent de donner aux
Epirotes des institutions civiles et de les élever au rang
d'alliés ; la résistance que les consuls et les proconsuls
romains éprouvèrent fut telle , qu'ils durent renoncer
OBSERVATIONS SUR I.A
OBSERVATIONS
SUR LA
CHRONIQUE D'ARGYRO-CASTRON.
-Le fragment historique qu'on vient <!e lire, me fut
donné, en 1806, par l'évêque de Drynopolis, pendant
le séjour que je fis à Argyro-Castron. Le manuscrit,
consistant en vingt pages d'écriture, petit in-4°, n'avait
ni commencement, ni fin, et malgré ces lacunes il
me parut intéressant pour ce qui concerne les affaires
del'Épire à des époques, où toutes les traditions nous
manquent sur cette contrée, qu'on regarda toujours
comme à moitié barbare. Au temps d'Homère, sous le
gouvernement des Romains, et jusqu'à notre siècle, il
a toujours été aussi difficile que dangereux de voyager
dansl'Epire, et si on en excepte le règne de Pyrrhus;
on voit que quelques unes des peuplades de cette
province vécurent dans un état d'isolement et de
férocité tels, qu'elles repoussèrent avec obstination
toute espèce d'amalgame. Vainement le consul Q. Fla-
minius et ses successeurs entreprirent de donner aux
Epirotes des institutions civiles et de les élever au rang
d'alliés ; la résistance que les consuls et les proconsuls
romains éprouvèrent fut telle , qu'ils durent renoncer