158 voyage dans iagrèce,
les bach-bagous des Éleuthéro - Laçons modernes,
quatre ont été pendus aux galères de Constantinople,
depuis l'époque glorieuse de leur affranchissement
de l'autorité du satrape de Morée.
En reprenant mes descriptions à partir du terri-
toire de Ianitchianika, et en faisant route au midi,
on entre dans la première des capitaineries du Magne,
qui est celle des Capitanakis, famille ancienne du
pays. Elle s'étend le long de l'Aris, et on suit proba-
blement le sentier qui conduisait d'Abia à Pharae,
, ville fondée par un fils de Mercure et de Philodamie,
issue de Danaùs. On ressaisit les traces de l'histoire,
en arrivant à une fontaine salée, qui donne le nom
d'Armyros au premier port du Magne du côté de la
Messénie, dans lequel ses eaux se déchargent. On est
à deux lieues de Calamate, qu'on peut signaler au
moyen d'une tour que les Capitanakis ont fait bâtir
à Armyros, qui est le mouillage d'hiver des vais-
seaux du commerce. Cent pas environ au nord et à
dix brasses perpendiculaires au-dessus du niveau de
la mer, on voit jaillir la fontaine ou plutôt la rivière
souterraine d'Armyros. Elle sort d'une colline sa-
blonneuse , d'où ses eaux coulent sur un talus pavé
en dalles, pour s'épancher par des canaux vers
des moulins à blé qu'elles font mouvoir. Les habi-
tants prétendent que cette rivière souterraine aug-
mente considérablement quand le vent du nord
souffle dans l'Archipel, et qu'elle roule des algues ma-
rines; enfin que par les vents du sud-ouest, son cours
diminue considérablement. Pour rendre raison de ce
phénomène, on ajoute qu'il existe une caverne con-
les bach-bagous des Éleuthéro - Laçons modernes,
quatre ont été pendus aux galères de Constantinople,
depuis l'époque glorieuse de leur affranchissement
de l'autorité du satrape de Morée.
En reprenant mes descriptions à partir du terri-
toire de Ianitchianika, et en faisant route au midi,
on entre dans la première des capitaineries du Magne,
qui est celle des Capitanakis, famille ancienne du
pays. Elle s'étend le long de l'Aris, et on suit proba-
blement le sentier qui conduisait d'Abia à Pharae,
, ville fondée par un fils de Mercure et de Philodamie,
issue de Danaùs. On ressaisit les traces de l'histoire,
en arrivant à une fontaine salée, qui donne le nom
d'Armyros au premier port du Magne du côté de la
Messénie, dans lequel ses eaux se déchargent. On est
à deux lieues de Calamate, qu'on peut signaler au
moyen d'une tour que les Capitanakis ont fait bâtir
à Armyros, qui est le mouillage d'hiver des vais-
seaux du commerce. Cent pas environ au nord et à
dix brasses perpendiculaires au-dessus du niveau de
la mer, on voit jaillir la fontaine ou plutôt la rivière
souterraine d'Armyros. Elle sort d'une colline sa-
blonneuse , d'où ses eaux coulent sur un talus pavé
en dalles, pour s'épancher par des canaux vers
des moulins à blé qu'elles font mouvoir. Les habi-
tants prétendent que cette rivière souterraine aug-
mente considérablement quand le vent du nord
souffle dans l'Archipel, et qu'elle roule des algues ma-
rines; enfin que par les vents du sud-ouest, son cours
diminue considérablement. Pour rendre raison de ce
phénomène, on ajoute qu'il existe une caverne con-