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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 1.1870

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Nr. 4
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Amiaud, Arthur: Une inscription bilingue de Hammourabi, roi de Babylone: (du XVe au XXe siècle avant J. -Chr.)
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https://doi.org/10.11588/diglit.12056#0208

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188

Une inscription bilingue de Hammoukabi.

» plus de sept nourrices, et le lait 1 ne rassasia pas leur ventre » (Smith, History of Assiïr-
banipal, p. 276, 1. 50). Karassun représente identiquement le syriaque \so^>.

Sahmasativ est le pluriel de sahmaëtu. Le rapprochement de notre phrase et de
celle citée tout à l'heure: muêimbu là magiri, plaide en faveur du sens de «révolte, rébellion»,
donné par les assyriologues à ce mot et à une forme un peu différente sifyumastu dans tous
les passages où on les rencontre (WAI, L 29, 1. 40; III, 25, 1. 120; IV, 45, 1. 40). Nous
avons parlé plus haut de l'emploi du signe ^ pour £pfi.. Faut-il voir un seul mot dans
sahmastu, ou deux mots sah mastuf La forme de génitif, citée par Smith2, sîhimaëti, à
côté de sïfyumastu, et le terme usuel pour désigner la révolte, sihu, sembleraient favoriser la
dernière hypothèse. Le pluriel sahmasativ l'écarterait au contraire. Sahmastu a une appa-
rence bien sémitique: pourtant il m'est impossible d'assimiler ce mot à aucune racine. Il a
pour équivalent dans la colonne proto-chaldéenne un signe archaïque répété qui m'était
inconnu. Je dois à une communication de 31. Pognon de pouvoir l'identifier au signe -j^^
(formé vraisemblablement de deux superposés^, qu'on rencontre dans une des tablettes

dites de la création t Delitzsch, Ass. Lst., p. 44, e, r°, 1. 11). Il est vrai que là il fait
partie d'un groupe ^jT^ qui désigne sûrement une sorte de vent:i: cela ressort du

contexte. Mais nous ne voyons rien d'étonnant à ce qu'un caractère ou une lecture qui
servait en proto-chaldéen à la qualification d'un vent, ait signifié en même temps la révolte.
Il est remarquable que l'assyrien semble avoir aussi compris sous le mot ëâru ces deux idées
de «vent» et de «discorde, révolte». Nous citons à l'appui de cette hypothèse le passage
suivant, tiré d'une proclamation adressée par Assurbanabal aux Babyloniens, sans doute lors
de la rébellion de Samulmukin : sâru la taqipasu ina lib Asëur Mardulc llaniya « n'élevez
» pas la révolte entre Assur et Marduk, mes dieux », c'est-à-dire entre l'Assyrie et Babylone,
dont Assur et Marduk étaient chacun le grand dieu national (WAI, IV, 52, 1, 1. 6; — et
cf., 1. 3 : dibbi sa sari « les actes de révolte »). — De même sahmastu était-il pris quelque-
fois au sens de « vent » '? Il figure en deux endroits dans une énumération de fléaux d'ordre
naturel dont quelques-uns sont sans doute des vents violents et mauvais. Voyez la clause
imprécatoire de l'inscription de Bin-Nirari Ier (WAI, IV, p. 44 et 45), et aussi un curieux
fragment d'une tablette mythologique que je n'oserais commenter (WAI, III, 69, n° 2,
11. 52 à 58*).

Ll. 13 à 15. Mu-ha - ab - bi-it mu-uq-tab-li ki-mà sa-lam ti-ti-iv.

Je rends muhabbit par «briser, mettre en pièces, broyer». Ce n'est cependant pas
là le sens le plus habituel de ce verbe. Dans tous les passages où nous l'avons lu, soit au
qal, soit à l'uphtanaal, et souvent accompagné de son nom d'action hubut, il comporte plutôt,
comme bbv, l'idée de «piller, faire du butin et des captifs, faire des razzias», et peut-être
ensuite de «dévaster» (voyez Smith, History of Assurbanipal, p. 79, 1. 9; 81, 9; 211, 89;

1) Sur sizhu = lait, voyez Lenokmant, Jonm. asiat., 1878, 7e série, t. XI, p. 215 et 217. — J'ose

y

à peine comparer à ce mot, dont on peut considérer le sens comme fixé, l'arabe ^J^i.
'!) History of Assurbanipal, p. 335.

3) D'après M. Oppert: «le cyclone».

4) Le mot assyrien de la ligne Ù4 ne serait-il pas mehïï, fréquemment employé dans les textes?
On en déduirait alors la valeur syllabicpie hu pour le signe j^j^j-
 
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