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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 6.1885

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Nr. 1-2
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Vassalli, Luigi: Rapport sur les fouilles du Fayoum adressé à M. Auguste Mariette, directeur des monuments historiques de l'Égypte
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https://doi.org/10.11588/diglit.12264#0044
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38

Rapport.

Maintenant, je tâcherai de vous donner quelques détails sur l'état des fouilles. Je vous
disais, dans ma précédente lettre du 30 avril, qu'à première vue, les débris et monticules
qui environnent la pyramide de Howara dessinaient assez bien un parallélogramme, et qu'à
moi aussi cet emplacement paraissait bien être celui du Labyrinthe. M. Lepsius dit (dans
ses Letters from Egypt, Ethiopia, etc., p. 15) qu'Amenemha bâtit sa pyramide sur le rivage
du lac Mseris, et, en face d'elle, un temple splendide, et que, plus tard, ce temple forma le
centre du Labyrinthe. Les auteurs anciens ne parlent pas de ce temple, que je sache, et Hé-
rodote, qui donne la description du Labyrinthe, n'aurait pas manqué d'en faire mention s'il
avait existé. Cependant il ne dit rien si ce n'est, qu'à l'angle où finit le Labyrinthe, s'élevait
une pyramide de 50 orgies, sur laquelle on avait sculpté en grand des figures d'animaux.
La mesure de 50 orgies convient assez bien à notre pyramide de Howara, car 50 orgies -
99-75 mètres; mais je n'ai trouvé aucune trace, qui prouve qu'elle ait jamais été couverte d'ani-
maux sculptés, car elle est entièrement bâtie en briques crues, faites avec du limon. A cette
pyramide de Howara s'adapterait beaucoup mieux la description que ce même auteur donne
de la pyramide de Sasychis (Mares, Sesorcheres), qui était en briques faites avec le limon
que les hommes retiraient du fond du lac avec leurs perches armées de crocs. M. Linant-
Bey, dans son Mémoire sur le lac Mœris, paraîtrait s'approcher de mon opinion, à moins que,
en citant la pyramide de Sasychis, il n'entende parler de celle d'Ulahoun. M. Bunsen, au con-
traire, soutient que la pyramide de Dahshour est la tombe de Sasychis, et, qu'à ce sujet, il ne
peut plus subsister aucun doute après les excavations faites par M. Perrino. A l'appui de son
dire, il ajoute qu'elle est la seule bâtie en briques, ce qui n'est pas exact, celles d'Ulahoun
et d'Howara étant aussi en briques et ayant l'avantage, comme c'est bien prouvé, d'avoir été
bâties près d'un lac, ce qui ne pourra jamais être affirmé de la pyramide de Dahshour. Sa-
sychis (Mares, Sesorcheres) fit bâtir, d'après Hérodote, des propylées au temple de Vulcain, à
Memphis, et une pyramide eu briques (dont nous ignorons le véritable emplacement). Mœris
aussi, d'après le même auteur, fit bâtir au même temple de Vulcain à Memphis des propylées, et
de plus fit creuser un lac qui porte son nom. Je ne puis pas me défendre de penser qu'Hérodote
a fait une confusion dans ces passages, car il y aurait plus qu'une coïncidence étrange à trouver
un Mœris, auteur du lac, et un Mares, auteur de la pyramide en briques. On pourrait m'ob-
jecter, qu'après les fouilles faites par M. Lepsius au front extérieur nord de la pyramide
d'Howara, la question à été déjà tranchée : le nom de Ra-en-ma a été trouvé dans une
chambre du temple, en face de la pyramide. Il est dommage cependant qu'il ne soit resté sur
place aucun vestige d'inscriptions, et que M. Lepsius les ait emportées. Car pour ma part
j'aurais aimé des preuves plus directes que quelques blocs trouvés dans un corps détaché
de la pjTamide. Je tiens à vous faire observer, M. le Directeur, que M. Lepsius, dans ses
Letters from Egypt, Ethiojria, etc., p. 91, dit avoir fait des excavations sur le front nord de
la pyramide, parce qu'il conjecturait que là devait se trouver l'entrée; mais «jusqu'à présent
(Mtlierto), dit-il, elle n'a pas été découverte». Il n'est pas à ma connaissance que M. Lep-
sius ait jamais affirmé plus tard avoir retrouvé l'entrée de la pyramide, quoi qu'en dise
M. Bunsen dans son Egypt's place in Universal History, vol. II, p. 325 : «M. Lepsius a
ouvert la pyramide et il y a lu le nom de Ra-en-ma, aussi bien que sur les blocs et murs
(quels murs?) qui se trouvent dans le Labyrinthe». Les vieux hommes des villages qui ont
travaillé avec M. Lepsius m'ont tous dit, qu'il avait fait déblayer un grand trou du côté nord,
 
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