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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 6.1885

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Nr. 1-2
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Bouriant, Urbain: À Thèbes
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https://doi.org/10.11588/diglit.12264#0062
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A Thèbes.

» jamais commis d'actions mauvaises ( ?). Adoration à Osiris, prascynème à Unnefer, véridique.
» Salut à toi, ô roi; maître de l'éternité, fils de Nout et de Seb ; donne......»

Derrière Ptahmerit et lui tournant le dos, se tient debout la déesse Hathor, princesse
de l'Amenti, maîtresse du ciel. Devant elle et sous sa direction ont lieu les cérémonies funèbres,
divisées en deux registres.

Le registre supérieur ne permet plus de voir que trois personnages portant des présents
de fruits et de fleurs sur un autel. Tout le reste est détruit. Le registre inférieur représente
la cérémonie accomplie devant la porte du tombeau avant la descente des cercueils. Le tom-
beau représenté en forme de pylône porte l'inscription : «Ce tombeau dans l'Amenti». Adossés
à lui et encadrés de bouquets de lotus se dressent les deux cercueils de Eamsès et de Ptah-
merit. Devant eux les Kberbeb ont entassé les présents et font l'offrande des quatre vases
remplis d'eau; le dernier tient une tablette. Derrière celui-ci se dresse une table richement
chargée de dons funéraires. Un Kherbeb fait un proscynème à Bâ" et à Seb pour obtenir
des milliers de pains, vins, bières, etc., eu faveur de Eamsès. Après lui marchent les pleu-
reuses, divisées en plusieurs groupes. Le premier groupe les représente la main droite à la
bouche et la main gauche étendue. Dans le second composé de trois femmes seulement elles
supportent de leurs deux mains un vase qui semble ici remplir l'office de lacrymatoire. Der-
rière ce groupe se tient un homme isolé, sans doute le régulateur des cris et des larmes.
Ses deux mains sont placées sur sa poitrine comme s'il voulait la déchirer. Après cela, un
groupe de huit femmes étendant les deux bras en avant comme pour implorer. Puis encore
quatre femmes le bras droit replié et la main gauche placée sur le bas-ventre. Enfin deux
groupes de chanteuses accroupies se frappant le front. Derrière tous ces groupes de pleureuses
arrivent une douzaine de personnages chargés de fleurs et de corbeilles. Le reste manque.

A droite de la porte s'étend la partie du tombeau gravée au temps où Aménophis IV,
tout en conservant son nom d'Aménophis, a rejeté déjà tout ce qui dans la religion égyp-
tienne était étranger au culte solaire.

Comme je l'avais supposé, l'ensemble de cette scène représente la distribution des col-
liers. Devant la fenêtre royale, s'étendent deux registres. Dans le registre supérieur, un homme
agenouillé et un autre baisant la terre, adorent Aménophis. Ces deux personnages représentent
le même Eamsès en deux positions différentes '. Derrière eux, Eamsès encore, debout et les
bras élevés, est couvert de bracelets et de colliers que lui passent au cou et au bras deux
serviteurs du Pharaon. Puis, Eamsès est encore une fois représenté tourné vers la gauche et
donnant des ordres à huit serviteurs portant des bijoux et inclinés devant cinq personnages
qui s'avancent tenant à la main des bouquets de fleurs et des grappes de fruits.

Au second registre Eamsès incliné rend hommage à Sa Majesté. On voit ensuite Eamsès
tourné vers la droite donnant des ordres à un groupe de onze personnages rangés par deux
et neuf, derrière lesquels des soldats des armées auxiliaires tendent les mains en implorant.

Telles sont, rapidement retracées, les scènes contenues dans le tombeau de Eamsès. Je
n'ai pas besoin d'insister une fois de plus sur les conséquences qu'on en peut tirer, ces con-
séquences ayant été admises par les savants avant même la découverte de ce tombeau.

1 ) Ramsès, clans cette partie du tombeau, est représenté avec les traits bizarres qu'on retrouve dans
le visage du roi et de tous les personnages de cette scène. N'est-il pas évident, dès lors, que la différence
de physionomie n'est pas une preuve de non-identité?
 
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