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Lettre a M. Maspebo, etc.
ticipe est formé par l'adjonction de la lettre e représentant le verbe substantif et du suffixe
de la personne i, r, q, n, tctgh, t, par exemple : eniHir, eiminr, eqHRtr, emintr,
€T6T€tvtiHTT, GTTHH.TT. Cette forme participiale se confond dans la prononciation avec la
forme du verbe au présent de l'indicatif qui se prononce exactement de même, sauf pour la
2e personne du pluriel, et qui s'écrit, à deux personnes, d'une manière tout-à-fait semblable :
eirniv, €TTttHTr. On pourrait en conclure que les formes ne sont pas différentes, que le
participe n'existe pas et que les Coptes se servaient du présent de l'indicatif pour rendre
notre participe et qu'ils n'auraient pas dit, par exemple : il est venant, mais il est il vient.
Je ne suis pas certain que le participe existât dès la plus ancienne langue, quoique je con-
sidère la chose comme très vraisemblable pour le passif, mais je suis bien certain qu'il
existait en copte et j'en trouve la preuve dans le soin que les scribes ont mis à distinguer
les deux formes. Je vais citer des exemples. Dans la phrase suivante la valeur participiale
du verbe ressort évidemment de l'emploi du verbe principal au passé : oiroo 6Tô.q2£_e.u.
ohot »2*_e Ri£e7\.?\.o &.qiU3Tq GTeqpi eqRcoTVo Sen neq2s_i2s_ eq2*_co mmoc 2£_e
oiT2^e Av.q>pH^ HHd.iROCJW.iuoc .vuiiep oeipHim hëm R6.C0H. «Et lorsque le vieillard
eut trouvé profit, il retourna vers sa cellule, frappant en ses mains et disant : Je n'ai pas
fait la paix avec mon frère, comme ces laïques. » 11 est évident que si le scribe avait même
voulu employer ici un verbe à un mode personnel, il aurait écrit is.qucùA.o, ô».q2s_co, il frappa,
il dit; et non il retourna, il frappé, il dit (au présent). On peut faire la même observation
sur l'exemple suivant : es.TT2i.oc ee&e .u.es.H.\pioc îimiuj^- 2s_e h&pe cnrcm
oirxiepoTrjli.w. mhh epoq ne ic2s.en rjcoooit eT^qep givre e^npoROKH eq^- T.\2£.po
hort ottoo eq^f hojr^ Hô.q €£omi e^euKpis.Tj^ oiroo &en n«\qepnpoiionTm
MJViHtti rc eq^- eaea 3en RcoTVceTv. h^peTR; «on dit d'abba Macaire qu'un chérubin
restait continuellement près de lui, depuis le jour où il commença de progresser, lui donnant
la fermeté de cœur, l'encourageant à l'abstinence; et en cela Macaire progressait chaque jour,
croissant dans l'ornement de la vertu (c'est-à-dire dans la perfection)». Ici la même forme
est employée avec l'imparfait. Au contraire, si le même Macaire adresse la parole à un
ouvrier, il lui dit : RTftk2s:pHOTrT, sans voyelle : H€2s_e hahot es.fc&ô*. Aiea\e^pi »es.q 2s_e
<mv kta.2s.pHom" €22_eu q>*a MRô>.ipKq"; «mon père abba Macaire lui dit : Est-ce que tu
t'appuies ainsi sur lui?» ïi€2s_e uiepc^THc iie^q 2s_e eiT*.2s_pHoiTT €2s_en ^qxoHH htc
roc UTe riôwO ô.'\o?\.i. «L'ouvrier dit : Je m'appuie sur la parole du maître de la vigne.»
De même, on avait révélé à .Macaire au sujet de cet ouvrier : 2£_e qiyoR £e» omuiu^
HOjttromohh eqep peTVuic eiAi&e^e utc RitùHO Heneo : «qu'il est dans une •grande
patience espérant le salaire de la vie éternelle.» — Je pourrais multiplier ces exemples d'une
manière presque indéfinie'; niais je ne dois pas cacher qu'on rencontre de très fréquentes
dérogations à cette règle délicate; ces dérogations elles-mêmes prouvent que la règle était
difficile à appliquer pour le commun des scribes et que la confusion était facile : c'est
pourquoi on avait voulu y parer. 11 en est de même pour le participe futur et pour le futur
de l'indicatif : les scribes écrivent rm&, qu& pour le futur de l'indicatif et enu&, eqn;\
pour le participe futur; mais les fautes mêmes des copistes nous montrent que les deux
temps avaient absolument la même prononciation. Ces fautes ne doivent pas surprendre,
quand on connaît la manière dont copient encore un livre les moines ou les scrihes de
l'Egypte contemporaine : ils copient en effet presque toujours à l'audition, se faisant dicter
Lettre a M. Maspebo, etc.
ticipe est formé par l'adjonction de la lettre e représentant le verbe substantif et du suffixe
de la personne i, r, q, n, tctgh, t, par exemple : eniHir, eiminr, eqHRtr, emintr,
€T6T€tvtiHTT, GTTHH.TT. Cette forme participiale se confond dans la prononciation avec la
forme du verbe au présent de l'indicatif qui se prononce exactement de même, sauf pour la
2e personne du pluriel, et qui s'écrit, à deux personnes, d'une manière tout-à-fait semblable :
eirniv, €TTttHTr. On pourrait en conclure que les formes ne sont pas différentes, que le
participe n'existe pas et que les Coptes se servaient du présent de l'indicatif pour rendre
notre participe et qu'ils n'auraient pas dit, par exemple : il est venant, mais il est il vient.
Je ne suis pas certain que le participe existât dès la plus ancienne langue, quoique je con-
sidère la chose comme très vraisemblable pour le passif, mais je suis bien certain qu'il
existait en copte et j'en trouve la preuve dans le soin que les scribes ont mis à distinguer
les deux formes. Je vais citer des exemples. Dans la phrase suivante la valeur participiale
du verbe ressort évidemment de l'emploi du verbe principal au passé : oiroo 6Tô.q2£_e.u.
ohot »2*_e Ri£e7\.?\.o &.qiU3Tq GTeqpi eqRcoTVo Sen neq2s_i2s_ eq2*_co mmoc 2£_e
oiT2^e Av.q>pH^ HHd.iROCJW.iuoc .vuiiep oeipHim hëm R6.C0H. «Et lorsque le vieillard
eut trouvé profit, il retourna vers sa cellule, frappant en ses mains et disant : Je n'ai pas
fait la paix avec mon frère, comme ces laïques. » 11 est évident que si le scribe avait même
voulu employer ici un verbe à un mode personnel, il aurait écrit is.qucùA.o, ô».q2s_co, il frappa,
il dit; et non il retourna, il frappé, il dit (au présent). On peut faire la même observation
sur l'exemple suivant : es.TT2i.oc ee&e .u.es.H.\pioc îimiuj^- 2s_e h&pe cnrcm
oirxiepoTrjli.w. mhh epoq ne ic2s.en rjcoooit eT^qep givre e^npoROKH eq^- T.\2£.po
hort ottoo eq^f hojr^ Hô.q €£omi e^euKpis.Tj^ oiroo &en n«\qepnpoiionTm
MJViHtti rc eq^- eaea 3en RcoTVceTv. h^peTR; «on dit d'abba Macaire qu'un chérubin
restait continuellement près de lui, depuis le jour où il commença de progresser, lui donnant
la fermeté de cœur, l'encourageant à l'abstinence; et en cela Macaire progressait chaque jour,
croissant dans l'ornement de la vertu (c'est-à-dire dans la perfection)». Ici la même forme
est employée avec l'imparfait. Au contraire, si le même Macaire adresse la parole à un
ouvrier, il lui dit : RTftk2s:pHOTrT, sans voyelle : H€2s_e hahot es.fc&ô*. Aiea\e^pi »es.q 2s_e
<mv kta.2s.pHom" €22_eu q>*a MRô>.ipKq"; «mon père abba Macaire lui dit : Est-ce que tu
t'appuies ainsi sur lui?» ïi€2s_e uiepc^THc iie^q 2s_e eiT*.2s_pHoiTT €2s_en ^qxoHH htc
roc UTe riôwO ô.'\o?\.i. «L'ouvrier dit : Je m'appuie sur la parole du maître de la vigne.»
De même, on avait révélé à .Macaire au sujet de cet ouvrier : 2£_e qiyoR £e» omuiu^
HOjttromohh eqep peTVuic eiAi&e^e utc RitùHO Heneo : «qu'il est dans une •grande
patience espérant le salaire de la vie éternelle.» — Je pourrais multiplier ces exemples d'une
manière presque indéfinie'; niais je ne dois pas cacher qu'on rencontre de très fréquentes
dérogations à cette règle délicate; ces dérogations elles-mêmes prouvent que la règle était
difficile à appliquer pour le commun des scribes et que la confusion était facile : c'est
pourquoi on avait voulu y parer. 11 en est de même pour le participe futur et pour le futur
de l'indicatif : les scribes écrivent rm&, qu& pour le futur de l'indicatif et enu&, eqn;\
pour le participe futur; mais les fautes mêmes des copistes nous montrent que les deux
temps avaient absolument la même prononciation. Ces fautes ne doivent pas surprendre,
quand on connaît la manière dont copient encore un livre les moines ou les scrihes de
l'Egypte contemporaine : ils copient en effet presque toujours à l'audition, se faisant dicter