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Revue égyptologique — 8.1898

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Revillout, Victor: Istar Taribi: deux nouveaux contrats inédits de notre collection - idéogrammes de la déesse Istar et du dieu Bunéné, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.11580#0014

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Victor Revillout.

sation habituelle du norn d'Assour, dieu principal des Assyriens, voici qu'un nouvel acte de
notre collection, relatif au même Istar-taribi, nous montre un idéogramme du dieu Asbour,
Assour, l'idéogramme également employé pour la déesse Istar.

On n'avait encore jamais signalé cette lecture «Istar» pour le signe composé *~>^f-iâi-
En le décomposant, on y trouverait l'idée de « bonne déesse » comme l'idée de « bon dieu » ;
car dans la langue primitive de la Chaldée, langue non sémitique, ne distinguant pas le
genre féminin du genre masculin, le signe *~*^~ signifie «déesse» aussi bien que «dieu»
et le signe ^ signifie «bonne» aussi bien que «bon». Mais le dieu Assour et le dieu Anu
étaient jusqu'à présent les seules divinités que les bilingues indiquaient comme pouvant être
désignées par ce titre.

Dans le nom « Istar-taribi » la forme féminine que prend le verbe sémitique «ruba»
ne permettrait pas de supposer un dieu mâle. Aussi cette forme a-t-elle tellement étonné
M. Strassmaier quand il a rencontré de son côté — dans une tablette datée réellement de
l'an 12 de Darius, mais qu'il a publiée, sous le n° 659, parmi ses contrats de Nabonid
(p. 392) — le nom d'Istartaribi écrit, comme dans l'acte édité ci-contre par nous, >~>j- &
£yY~^y *~UvT C^<, 1U'il u'a Pas voulu y reconnaître le signe ta t^T<J et l'a remplacé, dubi-
tativement il est vrai, par le signe du ce qui donnait un nom sans aucun sens pos-
sible, contrairement aux régies de formation de tous les noms cbaldéens, mais ce qui, par
là même, lui permettait de supposer pour l'élément divin la lecture habituelle «Assour».

Le nom du père n'était pas mentionné dans la tablette de M. Strassmaier; mais dans
notre acte, qui rentre dans la série de pièces provenant d'« Istartaribi, fils de Bunéné-ibni»,
le nom de ce père «Bunéné-ibni» prouve qu'il s'agit bien du même personnage. D'ailleurs
le signe £fï~^J y est trop nettement marqué après pour qu'un changement arbi-

traire y soit possible.

J'en viens au nom patronymique A'Istar taribi. Le père du personnage dont, dans le
Babylonian Record, nous avons publié quatre actes inédits de notre collection, a aussi un
nom théophore. L'élément divin de ce nom est tantôt écrit en toutes lettres bunene et tantôt
il est représenté par un signe unique que nous avons dû considérer comme l'idéogramme
figurant la même personne de la triade divine de Sippara. Cet idéogramme était très effacé,
presque indéchiffrable sur les deux contrats le portant que nous avons donnés. Nous avions
cru y discerner le signe -4l>»p^ dont inu est la lecture phonétique la plus habituelle et qui
sert déjà à désigner le dieu Ramanu. La comparaison avec d'autres pièces, où le même nom
se retrouve intact, nous a permis de constater que c'était le signe i^,^E °u dont le

phonétisme vulgaire est kar. Ceci est important, car il ne s'agit pas d'une assimilation
locale entre un ou des dieux de Sippara et un autre dieu bien connu d'ailleurs, mais d'une
valeur, jusqu'ici inconnue, du signe har précédé du déterminatif divin M. Brunow,

dans son excellente liste des signes phonétiques simples ou composés, n'a signalé cette valeur
ni dans le corps de l'ouvrage ni dans les suppléments. Or elle sera bonne à connaître;
car elle va permettre de lire phonétiquement un grand nombre des noms théophores.

Donnons d'abord, avant de les commenter, le texte de nos deux actes dont le premier
surtout est fort intéressant pour l'histoire du droit, ainsi que nous le ferons voir dans notre
commentaire.
 
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