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Revue égyptologique — 8.1898

DOI issue:
Nr. 2-4
DOI article:
Revillout, Eugène: Supplément aux données juridiques des inscriptions de Rexmara sur les transmissions héréditaires, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.11580#0149

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Les transmissions héréditaires.

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» inscrive dans le registre des délits qui est dans le grand Xent. Pour que point ce frappe-
» ment de justice soit inconsidéré, de remettre à une autre fois l'affaire rapportée, de trans-
» porter ce qu'est cela sur le registre des délits, d'examiner la chose, d'ajouter cela sur cela
» sur le registre pour le reste de leur jugement. »

Afin de pouvoir être certain que ses instructions à ce sujet seraient bien suivies, le dja
avait ordonné que toutes les pièces des procès criminels lui fussent envoyées pour être pla-
cées sous ses yeux, puis scellées de son sceau et conservées dans ses archives (III) :

« Quand toutes les écritures ont été envoyées à la salle du dja, après qu'on lui a fait
» rapport, sans rien cacher, alors s'en vient, avec le registre, le gardien (ce gardien des écri-
» tures qu'on nommait sous les Ptolémées et sous les Romains B$Àioa/jÀaç) en compagnie du
» scribe préposé au sceau et de l'auditeur (ou second) du scribe. Quand après cela le gardien
»a déployé le registre, alors, après son scellement, il l'emporte à sa demeure, scellé par le
» sceau du dja. Quand il (le dja) demande le livre, caché en réserve, le gardien le prend
»et l'apporte.»

Mais si le dja se réservait ainsi la suprême direction des procès criminels, il n'était
pas moins nécessaire pour lui, qui, je l'ai dit, remplissait complètement les fonctions du
dioecète ptolémaïque, de veiller aussi à tout ce qui touchait de près ou de loin à l'agricul-
ture. Les textes de Re/mara sont très prolixes à ce sujet, nous l'avons montré, et les vignettes
qui les accompagnent nous représentent sans cesse le dja inspectant les travaux des champs.
Aussi ne faut-il pas nous étonner si, dans le chapitre des fonctions judiciaires de Re/_mara
et immédiatement après les passages relatifs aux jugements criminels que nous venons de
reproduire, nous sommes ramenés à ces questions d'agriculture et particulièrement ici de juris-
prudence agricole si intéressantes pour nous. Cette fois encore, il ne s'agit pas du dja lui-
même, mais des sar, nobles fonctionnaires, qui ont reçu de lui leur pouvoir, de ces sa;-, que,
d'une part, il envoie en mission et que, d'une autre part, il établit dans chaque nome, pour
y administrer et pour y juger sous sa direction. C'est à eux de voir si les occupants du
sol remplissent bien leurs obligations envers la nation, représentée par le roi et les temples,
alors seuls propriétaires éminents. De ces devoirs dépendent exclusivement leurs droits, car
s'ils ne paient pas au jour dit les taxes qui leur sont imposées, soit pour les revenus annuels,
soit pour les mutations, ils sont par le fait déchus de leur possession héréditaire, comme ils
le sont quand, en politique, ils ont trahi le roi ou lui ont désobéi en quelque chose. Aussi
dépeint-on les sar, déployant dans cet ordre d'idées le plus grand zèle, par les ordres et
l'autorité du dja, dont les attributions de magistrature comprennent toute cette importante
partie du droit civil (IV) :

«Un sar quelconque, quand a lieu un examen (ou jugement ap) quelconque, le dja
» l'envoie pour cela, sur toute requête. Il est dans sa main; et il va quand a lieu requête
«quelconque au dja : pour entendre cela,

» Il lui a ordonné beaucoup d'entendre le préposé aux cultures, ainsi que les chefs des
«domaines, sur la récolte, de lui donner délai jusqu'à la fin du mois pour ses champs dans
»le midi ou dans le nord.

« Alors que ses champs ont été submergés dans le midi ou dans le nord, il (le dja) lui
» donne délai pour ses redevances jusqu'à un temps juste. Il écoute toute requête d'après ce

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