Rocznik Muzeum Narodowego w Warszawie (28.1984)

de faire un choix entre ces divers elements extremement divergents. En ce qui concerne la com-
position, les points communs entre les deux fresąues de Pompei (et accessoirement la gemmę
de Munich) sont: du cote droit Medee hesitant avant le meurtre, a gauche ses deux enfants
jouant, a 1'arriere plan le pedagogue. Mais en ce qui concerne les schemas des divers person-
nages, seule la figurę de Medee trahit un modele reflete par la peinture de la Casa des Dioscuri
et celle d'Herculanum, dont le style semble manifester une approche pathetiąue hellenistiąue
bien nette.

Une confirmation supplementaire de la popularite du schema de la representation de Mćdee
infanticide, proche de l'exemple d'Herculanum, et donc ayant des chances de mieux refleter le
celebrę ouvrage de Timomachos de Byzance, est fournie par deux fragments de lampes romaines
au Musee National de Varsovie.

Le premier fragment, inv. n° 228019 MN14 (fig. 4), ne comporte qu'une portion du disąue,
avec le trou rond d'alimentation et une double rainure de bordure. De la scenę, il est reste au
milieu un arbre au tronc noueux, se divisant au sommet en ąuatre branches terminees par des
pinceaux de feuilles. A droite de 1'arbre de tiennent deux petits enfants debout, nus, L'un est
vu en profil droit, les bras courts reposant sur un objet, son dos est incline et sa tete aux cheveux
sommairement indiąues se rapproche de celle du second enfant. Probablement celui-ci tourne
le visage vers son frere, le buste de face. De 1'autre cóte de l'arbre se tient debout de face un
personnage feminin en chiton et ample himation enveloppant le bas du corps. La tete est disparue.
Ses mains pendent devant, les mains entrelacees tenant par la gardę 1'epee au fourreau ou peut-
etre un couteau a large lame.

Sur le second fragment, inv. n° 228018 MN15 (fig. 5), le disąue est encore plus fragmentaire.
Le sommet de 1'arbre est disparu, tandis que 1'etat de conservation du groupe des deux enfants
et celui du personnage feminin est sensiblement le meme.

L'identite des details des plis incises du vetement de la femme ou du rendu de la chevelure
de 1'enfant de gauche prouve assez que ces deux disąues sont issus d'un meme moule. Malheu-
reusement, les fragments sont trop reduits pour qu'on puisse recourir aux elements de datation
fournis par la formę des lampes. II ne reste que le style. La composition, adroite, est rendue
d'une manierę negligee dans les details (cf. les bras de la femme). D'autre part, tracę du modele
a 1'aide de courtes incisions se rapproche des disques de la fin du Ier et du IIe siecle de n.e.16

14 Argile rose clair, enduit orange. Haut. 0,073 m. Fragmentaire, surface tres effacee. Provenant de la collection
Madejski et achete en 1969 par le Musee National de Varsovie.

15 Argile rose. Haut. 0,07 m. Surface tres effacee, salie de mortier. Provenant de la collection Madejski et
achete en 1969 par le Musee National de Varsovie.

16 Cf. p.ex. D. M. B a i 1 e y, A Catalogue of the Lamps in the British Museum. II, London 1980, type B, pp.
153—183 ;J. Deneauve, Lampes de Carthage. Paris 1974, n° 419; E. J o 1 y, Lucernę del Museo di Sabratha.
Roma 1974, n° 507; etc.

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