DOI Heft:
Sztuka nowożytna
DOI Artikel:Sadurska, Anna: Le théâtre sur l'eau de Łazienki ("amplithéâtre") et le programme de son décor
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.19631#0105
10. Gladiateur Mourant (Galate)
betes sauvages. On peut donc considerer les deux sculptures comme une allegorie de 1'amphi-
theatre, comme on definissait justement tout le theatre.
Un pendant incontestable au Gladiateur etait une figurę feminine allongee, placee sur 1'audi-
toire au-dessus du canal, a gauche (fig. 11). Son prototype antiąue etait une copie romaine d'un
original hellenistiąue representant Ariane endormie. Des les temps de Jules II, soit le debut du
XVP siecle, une telle figurę decorait une fontaine du Belvedere au Vatican. Le bracelet en formę
de serpent a son bras gauche fit interpreter cette image comme un portrait de Cleopatre qui
se serait suicidee en se faisant piąuer le sein par un cobra. Cette erreur fut relevee par Winckel-
mann et il proposa de reconnaitre en la femme endormie la nymphe d'une source, mais le nom
traditionnel resta en usage jusqu'a la fin du XVIII6 siecle. Recourons encore une fois aux legendes
des gravures du catalogue de Francesco Piranesi. Le texte est le suivant: „Cleopatra ultima
101
betes sauvages. On peut donc considerer les deux sculptures comme une allegorie de 1'amphi-
theatre, comme on definissait justement tout le theatre.
Un pendant incontestable au Gladiateur etait une figurę feminine allongee, placee sur 1'audi-
toire au-dessus du canal, a gauche (fig. 11). Son prototype antiąue etait une copie romaine d'un
original hellenistiąue representant Ariane endormie. Des les temps de Jules II, soit le debut du
XVP siecle, une telle figurę decorait une fontaine du Belvedere au Vatican. Le bracelet en formę
de serpent a son bras gauche fit interpreter cette image comme un portrait de Cleopatre qui
se serait suicidee en se faisant piąuer le sein par un cobra. Cette erreur fut relevee par Winckel-
mann et il proposa de reconnaitre en la femme endormie la nymphe d'une source, mais le nom
traditionnel resta en usage jusqu'a la fin du XVIII6 siecle. Recourons encore une fois aux legendes
des gravures du catalogue de Francesco Piranesi. Le texte est le suivant: „Cleopatra ultima
101