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Muzeum Narodowe <Breslau> [Hrsg.]; Muzeum Śla̜skie <Breslau> [Hrsg.]
Roczniki Sztuki Śląskiej — 7.1970

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Rozprawy
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Cieński, Tadeusz: La sculpture tombale d'Henri IV, Duc de Silésie et de Cracovie par rapport á l'art tombal occidental contemporain, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.13796#0023
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La sculpture tombale d'Henri IV duc de Silesie

17

primer en termes scolaires definis. II parait
clair a present d'ou provient ce certain effet
conservateur qui decoule evidemment d'une
pareille composition de la statuę silesienne.

Ces resultats obtenus dans la solution de sa
composition exprimes en termes des courants
artistiąues, permettent aussi d'essayer de com-
pleter les peregrinations du sculpteur, trahis-
sant de leur part les ecoles auxquelles il ad-
here.

Le travail a 1'ecole de Mayence semble
etre a la base de son education artistiąue, l'im-
pregnant d'une manierę durable et precedant
un sejour a Marbourg, ou il a du travailler
avec le Maitre des Chevaliers. Cette education

PROBLEME DES

1. L'EXAMEN DES PLEURANTS DU POINT DE VUE
DE FIGURES COMPOSANT LE GROUPE

A) La chaine de monuments avec pleurants
en France et en Allemagne.

Pour examiner du point de vue comparatif
le cortege des pleurants on aura recours a un
procede analogue a celui anterieurement ap-
pliąue dans le cas de l'examen du gisant, pro-
cedant par la construction d'une chaine de mo-
numents avec insertion de l'oeuvre.

Les premiers pleurants originaux ayant en
France bon nombre de predecesseurs dans
l'oeuvre sculpturale des cathedrales30 parais-
sent aujourd'hui dans le cortege funebre de-
ploye sur les parois de la tombe de Louis
(+ 1260) fils de St. Louis — precedant encore
la periode qui nous interesse ici. Cette tombe
appartenait a la serie de monuments que ce
roi avait fait eriger a St. Denis a ses Aieux et
aux membres de sa familie enterres dans l'Ab-
baye de Royaumont31. Cette tombe fut prece-
dee d'une autre couverte d'une dalie en cuivre
emaille, ornee a la surface d'une figurę du de-
funt, entouree de figures d'anges, maniant des
encensoirs, de moines priant en bas relief, qui
etait la sepulture de Jean de France (+ 1248),
autre fils de St. Louis. Parallelement au cor-
tege de la tombe royale on trouve a cette epo-
que encore d'autres exemples de tombes avec
pleurants, hormis ceux de 1'Abbaye, consti-
tuant de longues files de pleurants, en bas
relief, de profil serres, les laiąues separes des
ecclesiastiques, comme on le voit de la manie-

Hamann, op. cit, p. 125 et suiv., donnę la
rełnstoire du cortege de pleurants avant qu'ils
apparaissent dans les tombeaux.

— Roczniki Sztuki Śląskiej, VII.

scolaire se retrouve dans cet ensemble des ca-
racteres de son style, qu'on a nomme ici „La
difference essentielle" •— difference entre son
genre createur et celui de St. Denis, qu'il sut
preserver intact, malgre le role predominant,
que l'art franco-wallon prit desormais dans son
oeuvre. Mais son modernisme etait restreint,
ce qui se voit dans la manierę prudente, meme
plus que moderee dont il adopte les nouveau-
tes, n'atteignant pas ici les limites indiquees
par la statuę d'Henri Ier, plus a la mode, plus
avancee, quil ne l'etait lui-meme. H n'y a plus
que Texamen des pleurants qui manque pour
donner un aspect plein a 1'ensemble sculptu-
ral de la tombe silesienne.

PLEURANTS

re peut-etre la plus representative de ce genre
de sculptures dans le cortege de la tombe de
Hugues de Thiel (+ 1306) a St. Thibaut en
Auxois 32.

Le motif des pleurants apparait peu apres
a Strasbourg, par exemple dans la tombe du
bienheureux Adelogue 33, tandis qu'au-dela du
Rhin sur sa rive droite on ne trouve les pre-
miers specimens qu'a Wrocław et a Marbourg.
Ce dernier possede une formę composite, em-
brassant simultanement une sepulture tablo'i-
de combinee avec une tombe a niches sous
arcades, dont seulement les positions aux qua-
tre extremites, aux angles sous la dalie, sont
remplies de pleurants, un dans chaque niche
correspondante, les autres demeurant vides.
Leur auteur deja mentionne — le Maitre des
Chevaliers — eut plusieurs disciples, faisant
ecole, dont le travail sculptural se voit encore
dans les tombes successives: celle de Jean-Otto
(double) a Marbourg et celles des Ravensberg
a Bielefeldt, ainsi que celles des Cleve a Bed-
bourg. Le style sculptural de cette ecole, issue
de la manierę des pleurants, entourant le gi-
sant connu d'Henri Ier de Hesse va se develop-

31 La tombe de Philippe frere de St. Louis de-
ployait aussi ses pleurants et probablement des anges
sous des arcades. Aujourd'hui il n'en reste que quel-
ques fragments au Musee du Louvre. Le meme mo-
nument a St. Denis est une reconstruction de Viollet
le Duc. — P. Vitry, G. B r i e r e, Petite Mono-
graphie de l'Abbaye de St. Denis, p. 116.

32 L. Lefrancois-Pillion, J. Lafond,
UArt du XIVe siecle en France, Paris 1954, p. 76;
A. Michel, Histoire de l'art, vol. III, Paris 1906,
p. 710 (111. 12).

33 Michel, op. cit., p. 773.
 
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