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Muzeum Narodowe <Breslau> [Hrsg.]; Muzeum Śla̜skie <Breslau> [Hrsg.]
Roczniki Sztuki Śląskiej — 7.1970

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Rozprawy
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Cieński, Tadeusz: La sculpture tombale d'Henri IV, Duc de Silésie et de Cracovie par rapport á l'art tombal occidental contemporain, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.13796#0039
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La sculpture tombale ćTHenri IV duc de Silesie

27

et vice versa — bref des differences entre les
deux elements essentiels d'un tombeau a pleu-
rants, telles qu'on les voit justement dans la
tombe silesienne.

Ces differences s'observent d'abord en Rhe-
nanie Basse, deja dans la Ie moitie du XIVe s.,
parallement a l'activite d'ateliers franco-wal-
lons, entre autres de celui de Pepin de Huy 56.
II faut ajouter que les relations du Chantier
avec les regions de la Rhenanie Basse etaient
freąuentes, surtout avec la ville de Cologne,
qui deviendra peu de temps plus tard un ter-
rain d'expansion du Chantier de Marbourg,
qui aura sa part importante dans 1'ereetion
du grand hotel de la Cathedrale de Cologne
acheve environ 1350 57.

Dans ces circonstances, ces habitudes loca-
les et surtout cette emancipation rhenane des
sculptures du tombeau, pouvaient avoir une
certaine importance pour la tombe silesien-
ne, d'autant plus que si l'on tient compte du
fait, que l'eglise de Ste. Croix a Wrocław re-
cemment achevee fondation d'Henri le Probe
manifeste des affinites particulieres rhenanes.

II reste enfin le cas d'exemples des tombes
executees par etapes, deja connues dans la
tradition locale. Et c'est precisement en Sile-
sie qu'on le remarque dans le tombeau double
de Pierre Włast et de son epouse. Sa tombe
executee au XIIe s. couverte d'une dalie sans
decor figuratif plastique, fut completee par
1'echange de sa dalie ancienne contrę une nou-
velle, plus recente avec gisants, dans la IIe
moitie du XTIIe s., cas pareil peut etre a celui
de la tombe d'Henri — avec cette unique diffe-
rence, qu'ici l'intervalle fut d'une bien plus
courte duree 58.

Les 3 desunions du tombeau silesien ont
ete examinees et expliquees en tant que
n'affectant pas la compatibilite internę de
l'oeuvre. II ne reste donc plus qu'a examiner la
compatibilite de toutes ces donnees et con-
clusions avec les circonstances du milieu et du
moment historique a l'epoque d'execution de
la tombe, c'est a dire avec les facteurs extra-
tombaux, pour connaitre la „compatibilite ex-
terne" des ces sculptures. Cest alors seule-
ment qu'on pourra approuver les details trou-

56Lixtghen, Die Niederrheinische Plastik...,
p. 101, 132—133.

57 Hamann, op. cit., p. 227.

58 S. Bieniek, W sprawie grobowca Piotra
Włostowica, „Roczniki Sztuki Śląskiej", III (1965),
p. 8—9, 29.

ves anterieurement par voie comparative, de-
finissant l'oeuvre.

2. L'EXAMEN DE LA "COMPATIBILITE EXTERNE"

Quelles seraient ces circonstances, consti-
tuant les facteurs extratombaux de l'oeuvre?

A 1'occasion de l'examen de la „compatibi-
lite internę" des sculptures de la tombe, on
vient de connaitre deja un type des ces fac-
teurs a savoir, certains usages et procedes
sculpturaux app'liques a l'epoque et les diffi-
cultes de ces travaux.

1) Circonstances politiques et
dynastiques. De la plus haute portee sur-
tout s'il s'agit des tombeaux attardes, comme
c'est ici le cas — sont les circonstances qui
tiennent a la situation politique et dynastique.
II n'est pas difficile de le comprendre.

Au XlVe s. la tombe d'un prince feodal
n'exprime pas seulement le sentiment de pietę
pour la memoire du defunt, mais elle consti-
tue surtout un symbole d'apotheose du pou-
voir feodal, associe a une dynastie, dont les
prerogatives et les droits sont presentes d'une
manierę explicite par la figurę du gisant. Elle
devient aussi symbole de la continuation de la
tradition familiale, qui est a la base de 1'idee
dynastique 59.

Ces circonstances sont de toute premierę
importance dans le cas de la tombe silesienne,
plus que dans une autre ■— vu qu'ici leur ac-
tion se ressent de 1'amenagement de la dalie
exceptionnelle et nouvelle. Cest d'ici que les
symboles eschatolog!iques refoules et ecartes,
font place aux symboles heraldiques et dyna-
stiques. Ces symboles ne sont pas simples mais
s'appiquent par paire, ce qui correspond a
1'union des deux principautes, celle de Cracovie
et celle de Silesie, oeuvre du defunt, sujet qui
domine dans la dalie, au prix de toute eschato-
logie. On saisit ici dans son devenir le passage
d'une etape de l'iconographie tombale que
eschatologique a la suivante heraldique et dy-
nastique, comme on l'a deja prealablement
mentionne. La topographie des precedents
symboles eschatologiques est encore respectee.
Les endroits, ou les deux anges assistants du
gisant d'Henri Ier de Marbourg supportaient
son ame, demeurent encore les endroits, ou
les nouveaux symboles se presentent, mais les
objets qui servent de symboles ne sont plus

59 Le nouveau dynastisme du XIVe s. V. S. I n-
g 1 o t, Historia społeczna i gospodarcza średniowiecza,
Wrocław 1949, p. 256, 315 et suiv.
 
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