Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Muzeum Narodowe <Breslau> [Editor]; Muzeum Śla̜skie <Breslau> [Editor]
Roczniki Sztuki Śląskiej — 7.1970

DOI issue:
Rozprawy
DOI article:
Cieński, Tadeusz: La sculpture tombale d'Henri IV, Duc de Silésie et de Cracovie par rapport á l'art tombal occidental contemporain, [3]
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.13796#0040
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
28

Tadeusz Cieński

les mćmes. Les parois, par contrę, conservent
toujours le caractere deja disparu de la dalie,
caractere eschatologiąue et ceremonieux. Le
developpement consecutif viendra le refouler
de ces endroits aussi, isolant un gisant monu-
mental, presąue tout entier symboliąue sur la
dalie et couvrant de blasons les parois, comme
on le voit dans les sepultures des Przemysli-
des de la Cathedrale de Si. Guy a Prague vers
1376, dans la derniere etape de ce type de
changements.

Mais dans la tombe silesienne, les deux
symbolismes, le cuveau de la dalie, et 1'ancien
des parois, partagent encore la tombe. Les
deux etapes, qui se suivent dans le temps,
voisinent dans le monument. Pareillement
dans la formę du gisant silesien, on trouve
voisinant 1'element decoratif et expressif, ma-
nifestes tour a tour dans l'oeuvre du chantier.
Cette analogie prouve ici une manierę com-
mune, bien que symptomatiąue de laąuelle
une nouveaute s'introduit dans le cours du
developpement60.

Les circonstances qui tiennent de la situa-
tion politiąue du moment, s'accentuent sur-
tout dans le cas d'un tombeau retrospectif,
erige apres les faits qu'il presente, parfois
meme a plus d'une reprise, avec intervalles
aussi.

Comme les observations l'ont demontre, ces
attardements d'elevation se produisent sur-
tout quand les tombes ont ete erigees par les
descendants du defunt, dont la sepulture ori-
ginale serait disparue, ensuite en cas de tom-
bes particulieres isolees, enfin, le plus fre-
quemment, si les desordres internes de suc-
cession, surtout le successeur legitime faisant
defaut — et des troubles, viennent compliquer
la situation. Sauf ces cas cites, les attarde-
ments sont exceptionnels 61.

Tout prouve que le troisieme cas d'attarde-
ment est celui, qui compte pour la tombe si-

60 Les historiens appartenant a l'ecole viennoise
de 1'histoire de 1 art ont demontre que tout ce qui
est nouveau, apparaissant dans le cours du develop-
pement, repousse ecarte et remplace 1'ancien. Mais,
comme entre autres et cet exemple le montre, cette
regle parait avoir des exceptions et la nouveaute
peut s'introduire non par substitution seulement, mais
par voie de coexistence et de voisinage aussi — tout au
moins, temporaire.

61 Cest Pinder qui specifie les circonstances dans
lesąuelles se rencontrent des tombes attardees — ses
opinions paraissent conformes avec le caractere des
idees dynastiąues du XIVe s. — Pinder, Mittel-
alterliche Plastik..., p. 4 et suiv.

lesienne et, que 1'etat favorisant 1'attarde-
ment de rexecution de la sepulture a ete me-
me d'une duree prolongee.

Pour se rendre compte de ce qui s'est pro-
duit dans la periode suivant la mort d'Henri
le Probe, on n'a qu'a passer brievement en
revue le cours des evenements qui se sont
prodults a partir de la mort du prince — dans
la periode qui nous interesse dans ce cas:
1290—1325.

a) Les six premieres annees apres la mort
d'Henri IV le Probe 1290—1296 ont ete une
periode de rivalites et de luttes entre le suc-
cesseur legał Henri V dit Le Gros et le succes-
seur testamentaire du defunt — Henri Ier de
Głogów 62.

b) Les 5 annees suivantes 1296—1301 se
sont ecoulees sous la regence de Bolko Ier de
Świdnica, tuteur des fils d'Henri V decede
1296 — et marquees par 1'antagonisme entre
l'energique Regent et le Conseil Municipal de
Wrocław — representant de la bourgeoisie de
la ville 63.

c) La periode de 1301—1311 etait remplie
des controverses dont 1'objet principal etait la
tutelle des fils heritiers princiers, encore mi-
neurs, et dont les etapes principales etaient la
regence des eveques de la ville. Jean Romko
et Henri de Wierzbno de 1301—1303 et celle
du roi de Bohemę Wacław II 1303—1305 exer-
cee par les starostes bobemes, residant a Wroc-
ław, enfin le gouvernement de 1'aine des trois
heritiers — Boleslas (1305—1311) 64.

d) L'accord de 1311 concluait le partage de
1'heritage d'Henri V entre ses trois fils, et re-
connut le pouvoir de 1'aine d'entre eux, Henri,
depuis Henri VI maitre de Wrocław.

Cet accord exprimait l'influence croissante
de la bourgeoisie de Wrocław dont la politique
faisait Henri VI — qui a ce moment-la favo-
risa le renforcement des contacts avec la Po-
logne, s'opposant a Jean de Luxembourg, a
partir de (1310) roi de Bohemę. Le couronne-
ment de Ladislas Łokietek, comme roi de la
Pologne (1320), intensifia encore cette politique
de rapprochement qui atteignait son apogee
dans l'acte de 1322 par lequel Henri VI en

62 Historia Śląska, pod red. K. Maleczyńskiego,
t. I, cz. 1, Wrocław 1960, p. 528—535; W. Długobor-
ski, J. Gierowski, K. Maleczyński, Dzieje
Wrocławia do r. 1807, Warszawa 1958, p. 166—167.

63 Historia Śląska, op. cit., p. 535—538.

64 Historia Śląska, op. cit., p. 538—543; Długo-
borski, Gierowski, Maleczyński, op. cit,
p. 168.
 
Annotationen