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Muzeum Narodowe <Breslau> [Editor]; Muzeum Śla̜skie <Breslau> [Editor]
Roczniki Sztuki Śląskiej — 7.1970

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Rozprawy
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Cieński, Tadeusz: La sculpture tombale d'Henri IV, Duc de Silésie et de Cracovie par rapport á l'art tombal occidental contemporain, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.13796#0041
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29

collaboration avec le chapitre et le Conseil
Municipal, reconnut 1'autorite de Ladislas sur
le territoire de la principaute.

L'annee 1322—1323 vit pourtant de nouvel-
les negociations entre le roi, le prince, et le
Conseil65, qui soudainement prirent un tour-
nant defavorable — qui finit par un renver-
sement complet des alliances — Henri VI s'en-
gageant dans une politiąue d'alliances lu-
xembourgeoises, ennemie du roi Ladislas, po-
litiąue qui le conduira a 1'union de la princi-
paute a la couronne de Bohemę, en assurant
sa succession au roi Jean de Luxembourg en
1327. Mais ces derniers evenements depassent
deja la periode nous interessant.

Les trois premieres etapes d'histoire de la
principaute embrassant la periode (1290—1311)
peuvent servir d'illustration a une epoąue
ou se maintiennent des conditions qui sont
a la source d'attardements d'execution des
tombes. Elles valent a la tombe silesienne les
caracteres retrospectifs et peut-etre une con-
struction inachevee, compliąuee d'un intervalle.

La derniere etape 1311—1323 represente la
periode ou s'accroissent les changements de la
situation generale, aboutissant au moment, ou
disparaitra l'action prohibitive des condi-
tions — obstacles, qui arretaient 1'erection de
la tombe. Conformement aux observations,
c'est seulement cette periode qui peut compter
en tant que celle, ou la tombe silesienne se
construit ou s'acheve. Cest alors qu'a la place
d'une situation prohibitive, se substitue une
autre, favorisant les initiatives, jusqu'alors
irrealisables, du Prince, et peut-etre du cha-
pitre aussi et qui menent a la construction de
toute la tombe, ou seulement a 1'addition d'une
nouvelle dalie.

Ces nouvelles initiatives, quels que soient
leurs motifs, soit exprimant les vraies ambi-
tions et esperances politiques d'Henri VI soit
exprimant seulement ses titres legaux et ses
droits, en tant que successeur de Probe a l'u-
sage diplomatique, ne pouvaient se refleter
autrement qu'en manifestant des tendances
a rapprocher son territoire du reste de l'he-
ritage des Piasfs.

La dalie avec le gisant d'Henri le Probe
presente precisement en particulier ces inten-
tions d'unification d'une manierę claire et
eloquente.

Cest de cette manierę que la situation po-

65 Historia Śląska, p. 543—549; Długoborski,
Gierowski, Maleczyński, op. cit., p. 169—171.

litique et dynastique en Silesie dans le Ier
quart du XIVe s. rend suffisamment expli-
cable le caractere retrospectif de la tombe
dans le sens double d'une alternative, resol-
vant le probleme, soit par la supposition de
son execution simultanee, soit par son exe-
cution interrompue avec intervalle66.

2. Autres circonstances. Parmi
d'autres facteurs extratombaux qui pourraient
etre encore d'importance, il faut citer les mul-
tiples rapports qui liaient directement les
Piasts de Wrocław et 1'eglise de Silesie — eve-
ques, chapitre et ordres religieux avec la
France et la Belgique 67'. Ces relations ici plus

66 Les circonstances politiąues et dynastiąues,
determinant l'execution de pleurants dans les cadres
de la regle, concernant les attardements et les irre-
gularites dans l'execution des tombeaux, telle qu'on
l'a enoncee plus haut —• embrassent les deux cas
alternatifs. Dans le premier, de Pexecution simultanee
environ 1321 ils attardent l'execution de tout Pensem-
ble — dans le second, de l'execution interrompue ils
n'empechent, que l'achevement du tombeau, mais pas
1'erection partielle de l'oeuvre. Dans ce dernier cas,
la tombe ayant dans ses pleurants un caractere uni-
ąuement eschatologiąue et ceremonieux, sans autres
allusions ou accents pourrait avoir ete fondee par le
chapitre et l'eveque de Wrocław selon toute probabilite.

Et en effet il serait difficile de chercher autre
part son premier initiateur et partiel fondateur dans
ces premieres annees du XIVe s., annees de minorite
de jeunes princes heritiers, annees de Regence des
eveques Jean Romko et Henri de Wierzbno (1301—
1303) — que precisement parmi ces representants de
1'eglise, pour laquelle le defunt, reconcilie avec son
eveque Thomas, n'etait pas depourvu de merites
ecclesiastiques. Ce choix paraitrait encore d'autant
plus justifie qu'a partir de 1303 commence une periode
(1303—1306) de Regence et de tutelle du roi de Bohemę
Waclav II, gouvernant par ses starostes a Wrocław,
periode ou toute initiative d'une pietę de ce type devint
tres improbable. Les fondateurs ecclesiastiques, saisis-
sant l'initiative de 1'erection de la tombe, n'auraient
fait ici, que la tache que l'eveque Thomas, contempo-
rain d'Henri IV et executeur de son testament, aurait
accompli peut-etre, s'il n'etait pas mort premature-
ment. Aussi les fondateurs ecclesiastiques se seraient,
ils bornes a n'executer, que la partie ayant un carac-
tere purement eschatologique et ceremonieux dans la
tombe d'un prince, fondateur des eglises. L'execution
de la partie plus profane celle de la dalie, faute de
fondateurs princiers, voulant et pouvant soutenir son
achevement, aurait ete remise jusqu'au moment, ou
un pareil prince ayant en plus un certain interet dans
l'oeuvre — se serait trouve et aurait complete la
tombe. Tenant compte des facteurs generaux, influ-
enęant les travaux de ce genre, prealablement decrits,
il ne reste qu'Henri VI, qui pourrait etre considere,
fondateur de la dalie, a la date auparavant obtenue.

67 Gundel en donnę les details. Ici on pourrait
ajouter seulement que l'eveque de Wrocław Henri de
 
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