Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 2): Texte. Sculpture. Peinture. — Paris, 1823

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.1303#0106
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
4 PEINTURE.

figures avaient été revêtues de couleurs dont la diversité avait imité les jours et les ombres; que
l'opposition des couleurs avait produit un éclat particulier, splendor alius, lequel était appelé ton-
ci enfin que de la fonte des couleurs et du passage de l'une à l'autre, était née lunion. Cet état delà
Peinture, quoiquelte y soit encore réduite aux premiers élémens, nous la montre prenant, p0ur
s'élever à la perfection^ comme firent aussi la Sculpture et l'Architecture, une route beaucoup pl^
assurée que celle où clic s'est engagée par-tout ailleurs. L'événement prouva la sagesse de ces débuts
Cependant il doit suffire de conserver quelques souvenirs de cette marche primitive : c'est au temps
de Phidias que l'histoire de l'Art proprement dit doit commencer.

lin effet, si, comme on le croit, ce grand maitre, à qui le premier rang n'est point contesté parmi
les sculpteurs, s'occupa aussi de la Peinture, cultivée par ses deux frères, il y fit certainement usacrc
du profond savoir qu'il avait acquis dans le dessin, source principale de la vérité, pour la Peinture
comme pour la Sculpture.

Quant aux autres parties de l'Art, sans passer sous silence les découvertes faites peu d'amiées
après par Polygnatc, nous pouvons donner une place plus certaine et encore plus importante aux
progrès qu'elles firent entre les mains d'Apollodorc, de Parrhasius et de Zeuxis, contemporains et
rivaux célèbres, qui précédèrent d'un demi-siècle Alexandre, destiné à jouir de tous les arts lors-
qu'ils seraient arrivés à leur perfection.

Pline nous apprend comment ces trois peintres contribuèrent successivement au perfectionne-
ment du dessin et du coloris; et, en suivant Tordre naturel de leurs inventions, il forme ainsi la
chronologie de l'Art.

Apollodore donna des préceptes pour enseigner à rendre les formes, species exprimere ins-
titua.

Parrhasius, le premier, rechercha la symétrie; Parrhasius primas symmetriam picturœ tiedà; et
il enseigna le secret d'arrondir les corps en rendant avec soin les extrémités : ambire enini débet sa .
extremitas ipsa, et sic desinere ut promit/at alla post se, ostendatque etiam <juœ occultât.

Zeuxis ayant trouvé l'Art à ce point, lui fit acquérir rapidement une plus grande gloire; artisjbres
apertas întravit, audentemque jam alujuid, penicillum ad magnam eloriam perduxit. C'est ce dont
Pline nous donne la preuve en racontant que ce peintre parvint à reudre la vraie beauté, dans un
tableau qu'il peignit chez les Agrigenlius, parecqu'il obtint d'eux la permission d'étudier les formes
achevées que la nature avait partagées entre les cinq plus belles vierges de leur ville (a).

C'est nous dire assez, sans en faire la remarque positive, que Zeuxis eut le premier la connais-
sance et la pratique du beau idéal; car ce beau n'est autre chose qu'une réunion d'élémens ac-
complis, trouvés épars, et saisis sur plusieurs modèles: principe sublime, merveille de l'Art! C'est
par ce moyen que l'Ecole antique a quelquefois montré dans ses ouvrages une pcrleclion supé-
rieure à la nature même; non que l'Art osât rivaliser avec la créatrice des êtres, mais afin de lui
rendre par celle étude un hommage de reconnaissance pour tout ce qu'elle faisait en sa faveur
dans la Grèce.

Les maîtres contemporains de Zeuxis, ou ses successeurs immédiats, continuèrent à bien mériter
de l'Art; ils eu perfectionnèrent différens détails.

Timanthc sut augmenter le prix de ses compositions par le charme des idées ingénieuses dont il
les enrichissait.

Pamphile joignit aux études propres à la Peinture celle de la géométrie et de toutes les sciences.
Ou dît qu'il fit usage de l'encaustique (&), genre de peinture dont l'inventeur est inconnu, et qui'

(•») Ce fait, par son (touille rapport avec l'imitation exacte, el avec de ï.;m(;)ei du Fresuoy, ij3â. L'auteur v présente Zeuxis entre la »J"

lu beauté" idéale, est propre à inspirer une vive curiosité. Ciccron . qui une 01 l'art.

le croît arrive" durs la ville <lc Crotouc (do Im-enlionc, lib. Il, cap. i (i) C'est ainsi çpio sans me dissimuler les contradictions et lesM*

et il), le rond d'une manière plus propre û intéressai-, que ne l'a lait chroaismes de Pliuo, déjà relevés tant do fois, ci notamment dansf»

lkeles,vera qui commencent „u .(i,H8S ,lu Roman de tu Rose, (Edition les époques les plus propres à nous faire connaître la marche de ' A**'
 
Annotationen