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Shaw, Thomas
Voyages De Monsr. Shaw ... Dans Plusieurs Provinces De La Barbarie Et Du Levant: Contenant Des Observations Géographiques, Physiques, Philologiques Et Melées Sur Les Royaumes D'Alger Et De Tunis, Sur La Syrie, L'Egypte Et L'Arabie Petrées (Band 2) — La Haye, 1743

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https://doi.org/10.11588/diglit.6528#0065

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I

proba-
blement
un de
ces

Vents.

Ce Vent
s'écarta
peu de
l'Eit.

50 OBSERVATIONS GEOGRAPHIQUES

St. Pauly n'étoit autre chofe, à ce que je crois, que l'un de
ces forts Levantins. Car c'était, à ce que dit St. Luc (a)
un vent violent, ou de tempête, qui chalïbit tout devant lui;
& l'on peut juger par quelques circonflances, que pendant
tout le tems de fa force il ne s'écarta que très- peu du vrai
point de PEffc Car après que le vaiffeau ne put plus (b) fe
îoutenir, ou, comme parlent les gens de Mer, porter con-
tre lui, & que l'on fe vit obligé de le laiffer aller à la
dérive ; comme il n'y a point de courans remarquables dans
cet endroit de la Mer, & que le gouvernail était de peu de
fecours, nous ne concevons pas qu'il ait pu fuivre d'autre
cours que celui où le vent le pouffoif. Auffi voyons - nous
dans la defcription de la tempête, que ce vaiffeau fut d'a-
bord (c) fous l'Ifle Claudey un peu au Sud; qu'enfuite (d)
il étoit agité le long des côtes du Golfe Adriatique, &
qu'enfin (e) il fe rompit en pièces à Malte y un peu au Nord

du

(a)- En Grec Ave^oçrvQojvrAoç- Quoi-
que (TuCwv) Typhon ou (TuCpàs) Ty-
phos puiffe quelquefois défigner un
ouragan, cependant il femble en gé-
néral être pris pour quelque vent vio-
lent ou de tempête que ce foit, ainfi
que Grotius l'a remarqué fur cet
endroit. Suidas dit : Tac yàp k#«
Txiyàœdeiç âvsi^aç TvQù; ACiKxcu C^eft-
à-dire : On donne le nom de Typhes
aux vents tempétueux. Aristote
de Mundo Cap. 4. femble établir la dif-
férence qu'il y a entre ce vent & le
(ïïpv^p) Prsfter, qu'il dit être auffi
un- vent d'une grande violence, en ce
que le Typhe n'eft jamais accompagné
d'aucun météore ignée, au lieu que
l'autre, eft au moins à demi-brûlant.
Voici fes propres termes dont nous
venons de rendre^ le fens : Eàv de
{?r%5Vfj,u) fy.u%vpov v\ , GQôiïpov le ùXKojç
■Adi iôpoûv, ripHÇ^p {'AuXafrai') êàv $e-%fr&~
pm | Tavrs)S:ç , TuCDwV. OlYMPI o-

dohe nous apprend fur cet endroit >
que le vent ( TvCpùv) Typhon eft ainfi
âppellé oià to rv%t£tv dtà, t« t<z%8ç ?S
rKV8v^ari'oç% ou parce qu'il heurte % tant

fa violence eil rapide; ou, comme on
lit dans Cornélius a Lapi-
de, $ià to tvtttsiv aQciïpùç, parce
qu'il heurte avec force. Voici ce
que dit Phavorin dans fon Lexi-
cen : TvQmv yotp êçïv y te âvs(x8 aQciïpà
ttvovc cç mi EvowaKvSwv HctXePrui. C'eft-
à-dire : Le Typhon eft un fouffle vé-
hément du vent ; $z c'eft ce qui s'ap-
pelle auffi Euryclydon. Virgile,
Georg. II. v. 107. a décrit avec élé-
gance un de ces vents Levantins en
ces mots:

Ubi navigiis vïoîentior incidit Eurus

Nojfe, quot Ionii veniant adlittora fluâus.

C'eft-à-dire : Sçavoir quand les vents
violens d'Eft furprennent les vaif-
feaux, & combien de flots de la Mer
cTIonie fe brifent contre la côte.

(b) Aâes XXVII. 15. Le terme
Grec eft â'jrcC&iiaXueîv.

(c) Ibid. vs. 16.

(d) Ibid, vs. 27.

(e) Ibid. vs. .41.
 
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