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https://doi.org/10.11588/diglit.6528#0111
SUR LA SYRIE, L'EGYPTE &c. Chap. V. 93
Scien?
ces».
CHAPITRE V.
r
Obfervations^PbyJïqaes 6? Mêlées Jur /'Egypte*
L'Egypte eft non feulement fameufe par l'invention de tou- L'Egyp-
te forte d'Arts & de Sciences, mais auffi PHiftoire ne fait ét,oit le
mention d'aucun païs auffi remarquable par le grand nombre Arts
de Tes curiofités naturelles & artificielles. Ce fut la réputation des
que Y Egypte avoit généralement acquife , d'être la pépinière &
le magazin de toutes les différentes branches du Sçavoir, qui
engagea Orphéey Pythagore & {a) autres grands hommes de
l'antiquité à quitter leur patrie pour y aller voyager. Ces Phi-
lofophes uferent de tant ( b ) d'adreffe pour s'introduire, ils s'ac-
commoderent avec tant d'empreffement aux (c) coutumes
& ufages du païs, & ils furent fi heureux à trouver des ( d) per*
fonr
(n) Tels furent Mufée, Melam- ê<poSsiov, EKafanvoç h Aiyurrui StMêriv
pos, Dédale, Homère, Lycurgue, So- ywhhcii* C'eft-à-dire : On dit auffi
tm , Platon , Democrite &c. Voyez que Thaïes fe mêla de commerce, de
Diodore de Sicile, ubi fuprà. même qa'Hippocrate le Mathémati-
(b) C'eft peut-être pour quelque cien: on le dit aufli de Platon, au-
femblable raifon, que Platon & d'au- quel un certain Eléen fuggera la pen-
très fe donnèrent pour Marchands fée de voyager en Egypte.
en huile; parce que l'huile eft une (c) Clément d'Alexak*
denrée dont les Egyptiens font beau- drie , Strom. Lib. I. pag. 354. Edit..
coup de cas. Plutarque, in So- Pott. Uuiïuyépaç roTç AiyvxTtcav wpoQvt-
Un. pag. 79. O V h So>wv — iïpiAvpe rctiç av{l$e$\vi*êvui eifarur h'èç xuinepie-
vioç âv en xpoç i^ropluv VLuiroi (pxiriv rijxvfTa, tvx $j nui èiç rà ccSvra mrsl*-
moi r KoXvnêipiciç svena jxxXKov nuilçopluç, tv\v iwçmv\v icctf Aîyuirrmv gx/x«Ôc*,.
*} ^pvj/x«Titr/x5 KXxvviQvivcii rov SoAo;v«. QtXoecQtuv.. C'eft-à-dire : On trouve
C'eft-à-dire : Solon étant jeune fe jet- que Pythagore s'entretint avec les pro~
ta dans le commerce, quoique félon phetes d'Egypte, par lefquels il fut
quelques-uns il alla voyager, plutôt même circoncis, afin que,pouvant
pour acquérir de l'expérience & pour entrer dans leurs lieux facrés, il y
l'amour de PHiftoire que pour le apprît des Egyptiens la Philofophie
gain. Idem, ibid. Kuï 0«?ùjv $ê cpce<riv myftérieufe.
«^xop/cji yjMGuvbcti, nui brxoitpuTviv tôv (d) Idem, ibid. pag:. 356. ïçopsTras
y-xiïvifruriHQ»' nui IÙ^tuvcc ifyç âvo$Wf'ecç $è Tlvôuyopuç pè» Ewy&»î& 7$ AïyvxT/fr
M 3 à?»
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l'antiquité à quitter leur patrie pour y aller voyager. Ces Phi-
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quelques-uns il alla voyager, plutôt même circoncis, afin que,pouvant
pour acquérir de l'expérience & pour entrer dans leurs lieux facrés, il y
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gain. Idem, ibid. Kuï 0«?ùjv $ê cpce<riv myftérieufe.
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