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Shaw, Thomas
Voyages De Monsr. Shaw ... Dans Plusieurs Provinces De La Barbarie Et Du Levant: Contenant Des Observations Géographiques, Physiques, Philologiques Et Melées Sur Les Royaumes D'Alger Et De Tunis, Sur La Syrie, L'Egypte Et L'Arabie Petrées (Band 2) — La Haye, 1743

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https://doi.org/10.11588/diglit.6528#0064

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SUR LA SYRIE, L'EGYPTE &c. Cbap.IIl 49

CHAPITRE III.

Obfervations Pby/lques &c. ou EJJaifur PHifloire Na-
turelle de la Syrie, de la Phenicie & de la

Terre Sainte.

LE climat de ces païs diffère très-peu de celui que nous
avons décrit dans (a) THiftoire naturelle de Barbarie;
car, outre plufieurs autres circonftances qui font à tous égards
les mêmes , & que nous ne repéterons pas ici, les vents
(b) d'Oueft y amènent ordinairement la pluye, au lieu que
ceux d'Eft y font communément fecs, quoique fouvent fort ora-

feux, & que Tair paroiffe extrêmement chargé. Les gens de
1er nomment tous les gros vents d'Eft en général Levan-
tins \ terme qui ne fe rapporte à aucun point particulier, mais
fous lequel ils comprennent tous les vents forts qui foufflent
entre le Nord-Eft & le Sud-Eft.
(c) VEuroclydon, dont il eft parlé dans (d) THifloire de

. St.

(a) Voyez Tome I.pag 281. &fuiv.

(b) Il y a des occafions où l'Ecri-
ture prend connoiflaiice de cette
branche de l'Hiftoire naturelle; com-
me Luc XII. 54. Lorfque vous voyez
une nuée qui fe levé du Couchant, vous
dites auffî-tôt, Voici un orage qui vient ;
& il en eft ainfi. Et 1 Rois XVIII. 42.
&c. Elie monta au fommet dujCarmel,
& dit à fon ferviteur, Monte maintenant
& regarde du côté de la Mer (c'eft-à-
dire vers l'Occident) — & il dit, Voi-
là une petite nuée comme la paume de la
main d'un homme, laquelle monte de la
Mer. Il lui dit, Monte £f di à Achab,
Attelle ton chariot y £f dejcens, que la pluye
ne ? enferre. Et il avint que ça & là les
eieux s'obfcurcirent de nuées £f de vent,
dont il y eut grande pluye.

(c) Selon les Notes d'Erafme, de
Vatable & d'autres, le mot (EùpoMÀu^wv)
Euroclydcn vient de ce que ce vent ex-

Tome IL

cite de grandes vagues : comme fi ces
Commentateurs croyoient que ce
mot, qu'ils écrivent (Ev,oukài2wv) Eu«
ryclydon, ainfi que le fait Phavorin au
mot (TuCpwv) Typhon, eft compofé de
celui d' (Eùpùç) Eurus, qui veut dire
large, ample &c. & de celui de (KXvSccv)
Clydon, qui fignifie un flot, une vague.
Mais s'il faut recourir à l'étymologie,
je croirois plutôt que, comme le mot
Clydon eft employé par les LXX. Jon.
I. 4. 12.-pour rendre le mot Hé-
breu yjO qui, à ce que je conjectu-
re , fignifte toujours une tempête propre-
ment dite; aufficelui d'(EvponhvSav)
Euroclydon, feroit le même qu' (Eups
Hhtâasv) Euruclyckn, c'eft-à-dire une
Tempête d'Orient , & par confequent
exprimeroit précifement les vents
que l'on appelle encore aujourd'hui
Levantins,
(d) Voyez Aâes XXVII. 14..

G

Leur
climat
fembla- .
ble à ce-'
lui de
Barbarie*

Les gros
vents
d'Eft
appel-
lés Le-
vantins.

L'Euro*

clydon
étoit
 
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