92 OBSERVATIONS GEOGRAPHIQUES
pervier à'Egypte dont {a) Strabon dit, que, contre le naturel
de ces fortes d'oifeaux, il n'eft pas fort fauvage : car YAch-
bobba eft un oifeau qui ne fait point de mal, & que les Ma*
hometans regardent comme facré ; c'efl pourquoi le Bâcha
donne tous les jours deux boeufs pour les nourrir, ce qui pa-
roît être un refte de l'ancienne (b) fuperftition des Egyp-
' tiens. Je vis à Corondel une couple de Pigeons & autant d'Am
tilopes. Je n'ai point rencontré d'autres animaux que ceux-
là, & quelques efpeces d'infedtes.
LesAni- Du refte je ne connois pas de païs au monde où il y ait
maux moins de créatures vivantes que dans celui-ci- Auffi la na-
n'y trou. ture ny 0ffre-t-elle que fort peu de chofe pour leur nourritu?
bea^pas re; & fi les cailles qui furent envoyées aux Ifmëlites par mi-
col3P racle y avoient dû fubfifter, il en auroit falu un autre pour les
feurVub- nourrir, pour ne pas dire que, fans un troifième miracle, elles y
fiance, feroient toutes mortes de foif. Nous ne fçaurions donc allez ad-
mirer la grande bonté & la fagelfe du Créateur, qui a accordé le
chameau auxhabitans de ces païs & d'autres femblables déferts:
car fi cet animal n'étoit pas capable de vivre plufieurs jours
fans boire, ou s'il lui faloit de la nourriture à proportion de
fa taille, les voyages dans ces parties du monde feroient très-
difficiles, & demanderoient de grands fraix, ou bien devien*
droient abfolument impoffibles,
doit être ici le OrH éu Levitique XI. btiotb. Lib.ï. pag. 53. Tavrx yàp (Jci*
18. & le HDrn du Deuteronome XIV. cra animalia) h ïspoTç (xsv nspiïôKoiç rpé-
17. que notre Verfion a rendus par Qercti. QepunevBci uvtx nohXct rm afro*-
Pellkûn. ■ "kôyuv àv<5pwv * TpoQocç iïidovrss r.àç croAu-
(a) Strabon Lib, XVII. pag. rsKeçuraç. C'eft-à-dire: On les nour-
566. Twv opveW * kpài ô Aiyvirrioç, rit dans des enceintes facrées, & les
jxfpoç y7r«pà T8? âhubi> C'eft-à-dir perfonnes qui en prennent foin font
re : Entre les oifeaux —« PEpervier pour la plupart des gens de diftinc*
& Egypte eft plus doux que ceux d'ail- tion, qui leur donnent les alimens,
lenrs. les plus riches...
(b) Diodore de Sicile, Bi*
CHA-
pervier à'Egypte dont {a) Strabon dit, que, contre le naturel
de ces fortes d'oifeaux, il n'eft pas fort fauvage : car YAch-
bobba eft un oifeau qui ne fait point de mal, & que les Ma*
hometans regardent comme facré ; c'efl pourquoi le Bâcha
donne tous les jours deux boeufs pour les nourrir, ce qui pa-
roît être un refte de l'ancienne (b) fuperftition des Egyp-
' tiens. Je vis à Corondel une couple de Pigeons & autant d'Am
tilopes. Je n'ai point rencontré d'autres animaux que ceux-
là, & quelques efpeces d'infedtes.
LesAni- Du refte je ne connois pas de païs au monde où il y ait
maux moins de créatures vivantes que dans celui-ci- Auffi la na-
n'y trou. ture ny 0ffre-t-elle que fort peu de chofe pour leur nourritu?
bea^pas re; & fi les cailles qui furent envoyées aux Ifmëlites par mi-
col3P racle y avoient dû fubfifter, il en auroit falu un autre pour les
feurVub- nourrir, pour ne pas dire que, fans un troifième miracle, elles y
fiance, feroient toutes mortes de foif. Nous ne fçaurions donc allez ad-
mirer la grande bonté & la fagelfe du Créateur, qui a accordé le
chameau auxhabitans de ces païs & d'autres femblables déferts:
car fi cet animal n'étoit pas capable de vivre plufieurs jours
fans boire, ou s'il lui faloit de la nourriture à proportion de
fa taille, les voyages dans ces parties du monde feroient très-
difficiles, & demanderoient de grands fraix, ou bien devien*
droient abfolument impoffibles,
doit être ici le OrH éu Levitique XI. btiotb. Lib.ï. pag. 53. Tavrx yàp (Jci*
18. & le HDrn du Deuteronome XIV. cra animalia) h ïspoTç (xsv nspiïôKoiç rpé-
17. que notre Verfion a rendus par Qercti. QepunevBci uvtx nohXct rm afro*-
Pellkûn. ■ "kôyuv àv<5pwv * TpoQocç iïidovrss r.àç croAu-
(a) Strabon Lib, XVII. pag. rsKeçuraç. C'eft-à-dire: On les nour-
566. Twv opveW * kpài ô Aiyvirrioç, rit dans des enceintes facrées, & les
jxfpoç y7r«pà T8? âhubi> C'eft-à-dir perfonnes qui en prennent foin font
re : Entre les oifeaux —« PEpervier pour la plupart des gens de diftinc*
& Egypte eft plus doux que ceux d'ail- tion, qui leur donnent les alimens,
lenrs. les plus riches...
(b) Diodore de Sicile, Bi*
CHA-