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https://doi.org/10.11588/diglit.6528#0114
cette
Science.
$6 OBSERVATIONS GEOGRAPHIQUES
anciens Etruriens étoient originaires de Y Egypte, ou du moins
que Pythagore, ou quelqu'un de fon Ecole, ont introduit
chez eux cette Sciencfe. Cependant, quoiqu'aucun des Grecs
qui ont voyagé en Egypte n'aye porté dans fa patrie les fi-
gures & les fymboles mêmes, Diodore en particulier, con-
jointement avec Porphyre, Clément d'Alexandrie, & d'autres
Auteurs, nous ont donné la defcription & l'explication des
Hiéroglyphes les plus remarquables. Mais comme nous n'a-
vons plus à l'heure qu'il eft de clef propre & fidelle pour
toute cette Science, il faut naturellement que le fens & la li-
gnification de chaque figure en particulier demeure un fecret
impénétrable, ou que du moins l'intelligence en foit extrê-
mement douteufe, incertaine & obfcure.
En quoi A en juger par ce que l'on croit actuellement comprendre
confifte <je cette Science fymbolique, on peut fuppofer que les Egyp-
tiens Temployoient principalement dans tout ce qui avoit rap-
port à l'exiftence & aux attributs de leurs (a) Divinités, aux
facrifices,& à l'adoration qu'on leur rendôit, à toutes les dif-
férentes claffes des Etres, à la doârine des Elemens, & à
celle des bons & des mauvais Génies, que l'on fuppofoit
être les maîtres & les directeurs de ces Elemens. Toutes
ces chofes étoient repréfentées par certains (ô) Animaux,
Plantes, Inftrumens &c. qu'on fuppofoit, ou que, par une
Ion-
façon que l'on honorait le Soleil dans & de l'es attributs , la connohtance
le feu des Fejîales, Hercule dans une de l'ordre univerfel, & celle des In-
ftatue &c. telligences qui préfident au monde ;
(a) Kircher, Oed.Mgypt.Tom. doctrine que Pythagore & Platon, au
III. pag. 567. Hieroglyphica Mgy- rapport de Plutarque, ont apprife par
ptiorum Sapientia, teflantibus omnibus les colomnes de Mercure, qui font les
veterum fcriptorum monumentis , nibii Obélisques. Macrobe, Saturn.lÂb»
aliud erat, quàm fcientia de Deo, divi- I. Cap. 20. iEgyptii per nomina Deo-
nisque virtutibus , fcientia ordinis uni- rum univerfam rerum naturam, juxtà
verjï, fcientia intelligentiarum mundi prœ- Theologiam naturalejn,intelligebant. C'eJï-
Jidurn, quam Pythagoras & Plato, m- à-dire : Par les noms des Dieux les
tante Vlutzrcho, ex Mereurii cotom'j, Egyptiens entendoient , fuivant la
id efl obelifcis didicerunt. C'eft-à-dire: Théologie naturelle , tout l'Univers.
Suivant les Ecrits de tous les Au- (b) Suivant une ancienne remar-
teurs anciens, la Science àesHiéro- que, le grand principe de la Science
glyphes chez les Egyptiens n'étoit autre ou Philofophie fymbolique étoit, tù
chofe que la connoaTance de Dieu «fcrôvjra twv wvjtwv /x/^puz'w; JaM-
BU-
Science.
$6 OBSERVATIONS GEOGRAPHIQUES
anciens Etruriens étoient originaires de Y Egypte, ou du moins
que Pythagore, ou quelqu'un de fon Ecole, ont introduit
chez eux cette Sciencfe. Cependant, quoiqu'aucun des Grecs
qui ont voyagé en Egypte n'aye porté dans fa patrie les fi-
gures & les fymboles mêmes, Diodore en particulier, con-
jointement avec Porphyre, Clément d'Alexandrie, & d'autres
Auteurs, nous ont donné la defcription & l'explication des
Hiéroglyphes les plus remarquables. Mais comme nous n'a-
vons plus à l'heure qu'il eft de clef propre & fidelle pour
toute cette Science, il faut naturellement que le fens & la li-
gnification de chaque figure en particulier demeure un fecret
impénétrable, ou que du moins l'intelligence en foit extrê-
mement douteufe, incertaine & obfcure.
En quoi A en juger par ce que l'on croit actuellement comprendre
confifte <je cette Science fymbolique, on peut fuppofer que les Egyp-
tiens Temployoient principalement dans tout ce qui avoit rap-
port à l'exiftence & aux attributs de leurs (a) Divinités, aux
facrifices,& à l'adoration qu'on leur rendôit, à toutes les dif-
férentes claffes des Etres, à la doârine des Elemens, & à
celle des bons & des mauvais Génies, que l'on fuppofoit
être les maîtres & les directeurs de ces Elemens. Toutes
ces chofes étoient repréfentées par certains (ô) Animaux,
Plantes, Inftrumens &c. qu'on fuppofoit, ou que, par une
Ion-
façon que l'on honorait le Soleil dans & de l'es attributs , la connohtance
le feu des Fejîales, Hercule dans une de l'ordre univerfel, & celle des In-
ftatue &c. telligences qui préfident au monde ;
(a) Kircher, Oed.Mgypt.Tom. doctrine que Pythagore & Platon, au
III. pag. 567. Hieroglyphica Mgy- rapport de Plutarque, ont apprife par
ptiorum Sapientia, teflantibus omnibus les colomnes de Mercure, qui font les
veterum fcriptorum monumentis , nibii Obélisques. Macrobe, Saturn.lÂb»
aliud erat, quàm fcientia de Deo, divi- I. Cap. 20. iEgyptii per nomina Deo-
nisque virtutibus , fcientia ordinis uni- rum univerfam rerum naturam, juxtà
verjï, fcientia intelligentiarum mundi prœ- Theologiam naturalejn,intelligebant. C'eJï-
Jidurn, quam Pythagoras & Plato, m- à-dire : Par les noms des Dieux les
tante Vlutzrcho, ex Mereurii cotom'j, Egyptiens entendoient , fuivant la
id efl obelifcis didicerunt. C'eft-à-dire: Théologie naturelle , tout l'Univers.
Suivant les Ecrits de tous les Au- (b) Suivant une ancienne remar-
teurs anciens, la Science àesHiéro- que, le grand principe de la Science
glyphes chez les Egyptiens n'étoit autre ou Philofophie fymbolique étoit, tù
chofe que la connoaTance de Dieu «fcrôvjra twv wvjtwv /x/^puz'w; JaM-
BU-