DE PREUVES. 41
tique. Sur les côtes de la Mer de L/-Aticum dicimus. In ea parte quœ Li- Extraits
bye, on trouve tout près du Nil une byco adjacet, proxima Nilo pro- dePoMP.
Province qu'ils appellent Cyrénaïque; vincia ejî, quant Cyrenas vocant: Mêla.
enfuite vient la Province d'Afrique, deinde, eut totius Regionis vocabulo
qui a donné fon nom à tout ce vafte cognomen inditum ejî, Africa. Ca-
continent. Le refte de cette côte eft ter a Numidae & Mauri tenent : fed
habité par les Numides & les Maures ; Mauri & in Atlanticum pelagus cx-
le païsde ces derniers s'étend jufques pofiti. Ultra Nigritse/tmf, § Pha-
aux bords de la Mer Atlantique. Plus rulii, ufque ad iEthiopas. Hi 0
loin on trouve les Nigrites & les Pha- reliqua hujus, & totum latus quoi
rujtens, jufques aux confins des Ethio- g meridiem fpeâat, ufque in Alise con-
piens. Ceux-ci occupent tout le refte finia pojjtdent. At fuper ea quœ Li-
de ce côté-là, de même que toutes byco mari abluuntur, Libyes iE-
les Provinces méridionales jufques gypti funt, 6f Leuco-iEthiopes':
aux frontières de VAJïe. Au deiîus des & natio frequens multiplexque Gae-
païs baignez par la Mer de Libye de- tuli. Deinde latè vacat Regio, per-
meurent les Libo-Egyptkns, les Ethio- petuo traclu inhabitabilis. Tum pri-
piens blancs, & les Gétules, nation fort mos ab oriente Garamantas , pojî
nombreufe & divifée en pîufieurs Augilas 6f Trogodytas, £5" ulti-
peuples différais. En avançant de-là mos ad oceafum Atlantas audimus.
dans les terres, on rencontre uneC Intrà(Ji credere libet) vix jam ho-
vafte région tout-à-fait déferte & ab- mines, magifque femiferi iEgypa-
folument inhabitée. La partie orien- nés, £f Blemyes, & Gamphafan-
tale,à ce qu'on nous dit,eft habitée tes, & Satyri, fine teâis ac fedi-
par les Garamantes ; après lefquels bus pafftm vagi, habent potiùs ter-
viennent les Augiles & les Trogodytes, ras, quàm habitant. Hœc fumma
& enfin les Atlantes, qui tiennent les nojîri Orbis, hœ maximœ partes :
Provinces les plus occidentales. Le hœ formœ gentefque partium.
cœur du païs (s'il eft permis de le Nunc exaâiùs oras Jitufque di-
croire) eft occupé par des peuples fiuro,Jndè ejî commodijjimum inci~
plus qu'à demi fauvages, qui méritent ~Dpere, undè terras nojîrum pelagus in-
à peine qu'on les mette au rang des greditur ; & ab Us potifflmùm, quœ
hommes, & qu'on nomme les Egipa- influenti dextra funt: deinde Jîringe-
nes , les Blemyes , les Gamphafantes & re litora ordine quo jacent, peragra-
les Satyres, qui n'ayant ni feu ni lieu, tifque omnibus quœ mare attingunt,
ne font qu'errer d'un endroit à l'au- légère etiam M'a quœ cingit Oceanus;
tre, fans s'arrêter nulle part ; de for- donec curfus incepti operis intrà ex-
te qu'on peut dire qu'ils occupent - tràque circumveâus Orbem,illuc un-
îe païs plutôt qu'ils ne l'habitent. Voi- de cœperit redeat.
là en abrégé quel eft notre globe, &
quelles en font les principales parties, comme aufîi leurs figures & les
peuples qui s'y trouvent.
Pour entrer à préfent dans un plus grand détail fur les différentes fitua-
tions & confins, le parti le plus commode fera, de commencer par l'endroit
où notre Mer entre dans les terres, & nommément par celles qui fe trou-
vent à droite, parcourant ainfi les côtes l'une après l'autre, fuivant leur
ordre naturel; & après avoir examiné tous les païs fitués le long de cette • •
Mer, devifiter auffî les Provinces baignées par l'Océan, & de continuer
ainfi cette méthode, en tournant toujours , jufqu'à ce que nous ayons
regagné l'endroit par où nous aurons commencé.
Tome II. f DESCRIP-
tique. Sur les côtes de la Mer de L/-Aticum dicimus. In ea parte quœ Li- Extraits
bye, on trouve tout près du Nil une byco adjacet, proxima Nilo pro- dePoMP.
Province qu'ils appellent Cyrénaïque; vincia ejî, quant Cyrenas vocant: Mêla.
enfuite vient la Province d'Afrique, deinde, eut totius Regionis vocabulo
qui a donné fon nom à tout ce vafte cognomen inditum ejî, Africa. Ca-
continent. Le refte de cette côte eft ter a Numidae & Mauri tenent : fed
habité par les Numides & les Maures ; Mauri & in Atlanticum pelagus cx-
le païsde ces derniers s'étend jufques pofiti. Ultra Nigritse/tmf, § Pha-
aux bords de la Mer Atlantique. Plus rulii, ufque ad iEthiopas. Hi 0
loin on trouve les Nigrites & les Pha- reliqua hujus, & totum latus quoi
rujtens, jufques aux confins des Ethio- g meridiem fpeâat, ufque in Alise con-
piens. Ceux-ci occupent tout le refte finia pojjtdent. At fuper ea quœ Li-
de ce côté-là, de même que toutes byco mari abluuntur, Libyes iE-
les Provinces méridionales jufques gypti funt, 6f Leuco-iEthiopes':
aux frontières de VAJïe. Au deiîus des & natio frequens multiplexque Gae-
païs baignez par la Mer de Libye de- tuli. Deinde latè vacat Regio, per-
meurent les Libo-Egyptkns, les Ethio- petuo traclu inhabitabilis. Tum pri-
piens blancs, & les Gétules, nation fort mos ab oriente Garamantas , pojî
nombreufe & divifée en pîufieurs Augilas 6f Trogodytas, £5" ulti-
peuples différais. En avançant de-là mos ad oceafum Atlantas audimus.
dans les terres, on rencontre uneC Intrà(Ji credere libet) vix jam ho-
vafte région tout-à-fait déferte & ab- mines, magifque femiferi iEgypa-
folument inhabitée. La partie orien- nés, £f Blemyes, & Gamphafan-
tale,à ce qu'on nous dit,eft habitée tes, & Satyri, fine teâis ac fedi-
par les Garamantes ; après lefquels bus pafftm vagi, habent potiùs ter-
viennent les Augiles & les Trogodytes, ras, quàm habitant. Hœc fumma
& enfin les Atlantes, qui tiennent les nojîri Orbis, hœ maximœ partes :
Provinces les plus occidentales. Le hœ formœ gentefque partium.
cœur du païs (s'il eft permis de le Nunc exaâiùs oras Jitufque di-
croire) eft occupé par des peuples fiuro,Jndè ejî commodijjimum inci~
plus qu'à demi fauvages, qui méritent ~Dpere, undè terras nojîrum pelagus in-
à peine qu'on les mette au rang des greditur ; & ab Us potifflmùm, quœ
hommes, & qu'on nomme les Egipa- influenti dextra funt: deinde Jîringe-
nes , les Blemyes , les Gamphafantes & re litora ordine quo jacent, peragra-
les Satyres, qui n'ayant ni feu ni lieu, tifque omnibus quœ mare attingunt,
ne font qu'errer d'un endroit à l'au- légère etiam M'a quœ cingit Oceanus;
tre, fans s'arrêter nulle part ; de for- donec curfus incepti operis intrà ex-
te qu'on peut dire qu'ils occupent - tràque circumveâus Orbem,illuc un-
îe païs plutôt qu'ils ne l'habitent. Voi- de cœperit redeat.
là en abrégé quel eft notre globe, &
quelles en font les principales parties, comme aufîi leurs figures & les
peuples qui s'y trouvent.
Pour entrer à préfent dans un plus grand détail fur les différentes fitua-
tions & confins, le parti le plus commode fera, de commencer par l'endroit
où notre Mer entre dans les terres, & nommément par celles qui fe trou-
vent à droite, parcourant ainfi les côtes l'une après l'autre, fuivant leur
ordre naturel; & après avoir examiné tous les païs fitués le long de cette • •
Mer, devifiter auffî les Provinces baignées par l'Océan, & de continuer
ainfi cette méthode, en tournant toujours , jufqu'à ce que nous ayons
regagné l'endroit par où nous aurons commencé.
Tome II. f DESCRIP-