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EXPLICATION DES PLANCHES

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PLANCHE V\

VUE DE LA CITERNE DIMBAHER.

Cette vue est prise de l'endroit appelé Zeitoun-Mahallé-si, au sud de la ville et à mi-côte de la colline de Nicomédie.
On aperçoit en premier plan les ruines d'une citerne de l'époque byzantine. La ville se présente dans le fond avec
ses nombreuses maisons couvertes de tuiles, et ses élégants minarets qui sortent des touffes d'arbres. C'est sur le
sommet de la colline, occupé par un groupe de cyprès, que l'on observe les ruines du Castrum, de construction
romaine, qui a été pris quelquefois pour l'ancienne Olbia. Il est probable que la vieille Nicomédie s'étendait princi-
palement dans les quartiers sud de la ville, car c'est là qu'on retrouve les plus nombreux fragments de monuments
antiques épars dans les plantations d'oliviers, ou dans les cimetières musulmans. L'arsenal était dans la partie centrale;
mais les atterrissements formés dans le fond du golfe, en ont tellement comblé les abords, qu'on ne saurait aujour-
d hui y construire aucun bâtiment.

Toutes les collines, sur lesquelles la ville est bâtie, sont formées principalement d'un grès rouge disposé en strati-
fications distinctes, mais dont la formation n'est pas partout la même. Dans la partie moyenne de la colline, on le
rencontre sous un aspect compacte et homogène. Les couches sont inclinées de trente degrés dans la direction de
l'ouest. Elles ont depuis GO centimètres jusqu'à i mètre 65 centimètres de puissance. En suivant l'inclinaison du
terrain, on remarque bientôt dans les interstices des couches, des cailloux de quartz et de jaspe réunis par un
ciment. Ils ont à peine la grosseur d'un pois; mais en continuant de descendre, les couches intercalaires augmentent
de volume. D'abord elles se mêlent avec la base même de la roche et forment un poudding à gros noyaux ; mais près
du fond de la vallée, le grès rouge disparaît tout à fait, et le terrain n'est composé que d'une masse de cailloux
réunis par un ciment friable qui, dans le fond de la vallée, acquiert le volume d'une tête d'homme. La base du
terrain des deux autres collines est également le grès rouge; mais dans la partie supérieure, il est recouvert par un
calcaire argileux, à cassures conchoides, d'une désagrégation facile. Les couches suivent la même direction que le
grès, et n'ont pas plus de 30 centimètres de puissance. Elles sont elles-mêmes recouvertes par un calcaire plus tendre,
plus argileux, plus friable; c'est plutôt une argile marneuse, mais qui ne contient pas de fossiles. Ce système forme
la partie la plus importante des terrains du bassin du lac Sophon ou Sabandja.

Derrière le second plan, on aperçoit le golfe de Nicomédie (Astacenus sinus). Les montagnes qui bornent l'horizon
font partie de la chaîne du mont Arganthonius qui forme, près de Cius, le promontoire de Posidium, aujourd'hui
«ppelé Bouz-bournou. Dans une des anses méridionales du golfe se trouve le village de Yalowa, avec ses bains chauds
qui indiquent la place de l'ancienne Drepanon; c'est là que le père de l'impératrice Hélène tenait un caravansérai
quand elle revint de Jérusalem. Élevée au rang d'une ville par l'empereur Constantin, Drepanon devint épiscopale
sous la métropole de Nicée, et reçut le nom d'Hélénopolis. C'est là que se réfugièrent les premiers croisés battus par
l'émir Corbahan, quand ils tentèrent une entreprise sur Nicée. Toute cette côte est bien boisée et peuplée de nom-
breux villages.

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PLANCHE II.

LA CITERNE DIMBAHER.

Figure 1. Plan de la citerne. , . , , j r •

L'art de conduire et de conserver les eaux, qui arriva chez les Romains a son plus haut degré de perfection, sumt

les phases qu'éprouva l'art de construire en général, lorsqu'il commença à dégénérer a 1 époque de la décadence de

l'Empire. On connaît dans un grand nombre de villes romaines des citernes et des châteaux d eaux qui sont bâti,

avec toute la perfection que l'on peut attendre dans ces sortes d'édifices, et qui ont défie les siècles. Constant.n e.
 
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