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«A.

3o )

nier, Nicée, par haine pour les Nicomédiens, embrassa le parti de son adversaire, et les
deux villes prirent les armes pour soutenir les chefs qu'elles avaient choisis(1). Les rois
de Bithynie habitèrent constamment cette dernière ville, dans laquelle se trouvait, leur
palais. Dans les médailles frappées sous les empereurs, Nicée n'est point désignée comme
métropole; cependant plusieurs inscriptions tracées sur les portes semblent attester
qu'elle prenait ce titre sur ses monuments publics. En effet, sur un des jambages de la
porte orientale, dite aujourd'hui porte de LefM, on lit une inscription ainsi conçue :

TYXHIPOAEHS
NEIKAIA.....POAI5

On lit aussi ce débris d'inscription :

ArA0H[ITYXHI]

[HMEri5THKAIAAMPPj

[OTATH MHTPOrO]

AI5NEIKAIA

[EY]KAPISTEI

rA[ini]BA22ni

ÀyaÔr, [tiîyïi vi f/.£yi<TT/i y.al XajAir.poTaTï) ui}Tp<faojXi{ Neixata [sùjyjxpwreï ra[i«i>J Bauffw.

Sur la frise de la même porte, où le nom de Nicée se trouve reproduit, la qualification
de cette ville a été altérée de même, et évidemment à dessein, car les lettres sont enlevées
au ciseau. Il est clair que la partie enlevée se compose des deux premières syllabes du
mot métropole, et que l'inscription était :

NEIKAIA MHTP0P0AI5

Il paraîtrait que Nicée conserva cette qualification pendant plus d'un siècle, puisqu'elle
la portait encore vers l'an 120 de J. G. A celte époque, elle était le lieu de résidence des
proconsuls; sous Néron, Caius Pétronius(2); sous Hadrien, Sévère, qui depuis fut empe-
reur; sous Trajan, Servilius Galvus, y exercèrent cette dignité. Constantin, en témoignage
du respect pour le premier concile général qui s'y était assemblé (3), affranchit Nicée de
la juridiction de Nicomédie. Mais l'empereur Valens, qui persécuta les chrétiens de cette
contrée, lui enleva le titre de métropole pour le rendre définitivement à Nicomédie.
C'est sans doute alors qu'elle dut l'effacer de ses monuments, comme nous l'avons vu
dans les inscriptions citées plus haut.

Les tremblements de terre qui ravagèrent cette partie de l'Asie, à différentes époques,
n'épargnèrent pas la ville de Nicée. L'empereur Hadrien, vers 120 de J. C.(4), rebâtit les
murailles, et fit construire les deux portes de marbre blanc qui existent encore au nord
et à l'est.

Sous le règne de Valérien, en 269, les Scythes, qui avaient fait invasion en Bithynie,
prirent et pillèrent Nicée; de là, ils se dirigèrent vers Gyzique, mais furent arrêtés par le
fleuve Rhyndacus, subitement grossi par les pluies; ils brûlèrent Nicomédie et Nicée,
qu'ils s'étaient d'abord contentés de ravager. Le séjour de ces barbares en Bithynie ne fut

'" Cf. Herodien , liv. III, eh. a.
« Tacite, lib. XVI, 18.

<3> Dion Chrysostome, Orat. XXXVIII.
w Eusèbe, Chronicon.
 
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