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tions, formant tantôt des cellules séparées, tantôt des chambres communiquant les unes
avec les autres, et situées à différents étages, quelquefois même fort élevées au-dessus du
sol, de sorle qu'elles sont devenues aujourd'hui inaccessibles. La plupart de celles dans
lesquelles on peut arriver, portent des traces du feu; car, depuis plusieurs siècles, elles
servent de demeures d'hiver aux Yourouks (aux Turcs nomades), qui, pendant l'été, vont
chercher des pâturages sur ces plateaux. On peut s'assurer qu'à une certaine époque
quelques-unes de ces chambres ont servi de tombeaux; mais leur nombre est trop consi-
dérable, leur construction a trop de rapports avec certaines villes troglodytiques observées
dans la Colchide pour qu'elles n'aient pas été faites dans le but d'être habitées. Ceci se trouve
d'ailleurs confirmé par l'absence totale de monuments construits, qu'on puisse raisonna-
blement faire remonter «à la même période. Douze milles plus loin, marchant toujours
vers le Nord, on arrive auprès d'une montagne abrupte, au pied de laquelle est le châ-
teau de Baïat, fortification du moyen âge qui tombe en ruine.

En traversant une vallée déserte, nous remarquons un rocher creusé; mais là ce sont
des sépulcres; les chambres sont couvertes par une double pente en forme de toit(1). Ce
lieu porte le nom de Hinn-Bazardjik. Les chambres sont nombreuses et de différentes formes.

Dans le haut de cette vallée se trouvent les demeures d'été des habitants de Baïat.
Partout dans les rochers, les anciens ont creusé des habitations et des tombeaux. Le terrain
se compose d'agglomérats volcaniques, blancs, faciles à tailler. x4 six milles de là, on recon-
naît la formation calcaire qui s'étend jusqu'à la vallée nommée Àk-Kilissia, dans laquelle
sont quelques ruines d'un village et d'une chapelle byzantine. Après avoir franchi un col
bien boisé, on arrive à la demeure d'été (Yaéla) des habitants de Kosrew-Pacha-Khan,
située dans une immense vallée dont le sol est toujours vert et bien cultivé. C'est dans
ses environs que se trouve la vallée des tombeaux des rois de Phrygie, tous taillés dans
le roc et d'une surprenante conservation.

Le principal monument, connu dans le pays sous le nom de Yasili-Kaïa, la pierre
écrite, à cause de la longue inscription qui le décore, est situé à l'Ouest du Yaéla, à en-
viron trois milles, et dans une grande vallée courant Nord et Sud, et dont toutes les
hauteurs sont couvertes de bois. Il est difficile de peindre l'impression que produit sur
le voyageur ce rocher qui semble préparé par la nature pour conserver l'empreinte des
antiques caractères que la philologie n'a pas encore expliqués. Tout est en harmonie
dans les environs, et l'austère aspect des lieux, et la forme pittoresque des rochers, et
leur couleur brillante qui se détache sur la verdure de la plaine. Ce principal monument,
découvert par le colonel Leake, est désigné par ce voyageur sous le nom de Tombeau
de Midas, expression que rien ne contredit, après un examen attentif.

Le rocher sur lequel il est sculpté est isolé de tous les autres, et présente une surface
de quatre cents mètres carrés, environ, sur laquelle sont sculptés des méandres, dont le
relief est de om,oi3, et qui entourent une niche d'une forme particulière (2). La largeur
de la surface du méandre est de i2m,Ô5, et sa hauteur de nm,74. Il est à remarquer
qu'à la hauteur de la niche, il y a dans l'ajustement du méandre un démanchement,
motivé sans doute par la largeur que l'on voulait donner à la niche, dont les dimensions
sont de 5,n,57 pour la plus grande largeur, et 2m,5o pour la largeur de la retraite du
fond; la profondeur totale est de im,44; mais lfl profondeur de la retraite n'est que de
om,84; ce qui en réalité est bien étroit pour y placer un corps. J'imagine toutefois que,
dans l'état primitif, cette niche était cachée aux regards par une grande dalle de pierre

l) Voyez planche f/VJI, fig. i et -i. (2) Voyez planche LVI.

(D
 
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