Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext


( 9.3 )

Eu se dirigeant vers le sud-est, on arrive à une montagne de roches, couronnée par
une construction qui aujourd'hui même est dans un parfait état de conservation. Cette
enceinte, presque carrée, a 2Gm,8o de large et est formée par des murs d'une grande
épaisseur. Les fondations sont étahlies sur le roc vif et composées de pierres de grand
appareil, la construction est en assises réglées, et les pierres forment des bossages (1).

Un chemin taillé dans le roc conduit au sommet; quant aux constructions qui cou-
vraient l'enceinte, elles sont indiquées par diverses excavations faites dans le rocher, parmi
lesquelles on dislingue une petite citerne; ces ruines peuvent avoir appartenu à une Acro-
polis ou à un palais. On n'y trouve aucune trace de sculpture ni d'ornement.

Une seconde citadelle, dont les murs de revêtement entourent le sommet d'un ro-
cher, domine le vallon de Kiz-Kaïa. Tous les parements des murailles sont démolis, et
dans l'intérieur on remarque les traces d'un bouleversement dont les autres monuments
ne donnent point d'exemple. 11 semble que ce point des fortifications a été particulière-
ment en butte aux attaques des ennemis.

En continuant de monter sur le plateau, on arrive à une esplanade plus vaste,
qui a très-probablement servi d'Acropolis, et qui est située sur un rocher presque
inaccessible de trois cotés. L'appareil est moins soigné que dans le monument pré-
cédent, et toutes les pierres de l'intérieur ne paraissent pas avoir subi le travail du
ciseau. Ces constructions si incohérentes ont certainement été élevées pour former la
défense inférieure de la ville. Néanmoins, au-dessous du temple, on observe des traces
de fortifications qui venaient se rattacher aux deux grands rochers; tout l'ensemble pa-
raissait alors divisé en ville haute et en ville basse : dans la partie supérieure étaient
les habitations et le grand système de défense, dans la ville basse étaient le temple et les
habitations des nombreux desservants.

LES MURAILLES.

Nous arrivons maintenant aux murailles proprement dites et au système de fortifica-
tions continues qui entourait une vaste étendue de terrain. Ces remparts ont généralement
de 5 à 6 mètres d'épaisseur; on peut les parcourir à cheval dans tout le pourtour de la ville.
Ils sont formés d'un revêtement de pierres sèches d'appareil polygonal,avec un remplissage
de moellons et de petites pierres; la porte la mieux conservée et qui paraît être la plus
importante était au sud de la ville. Toute cette partie de la muraille, construite en appareil
pélasgique d'une exécution parfaite, domine un glacis dont la pente a 2om de longueur et
est inclinée de 3o,°. Ce glacis est revêtu d'un perré en pierres sèches, qui le rendait tout
«à fait impraticable. Un chemin oblique à la muraille est tracé dans le glacis, de sorte que
quiconque voulait monter jusqu'à la porte, se trouvait pendant tout le temps exposé aux
traits de la place. La muraille, en cet endroit, forme une retraite de 3m de profondeur, au
fond de laquelle est la porte, qui n'est pas d'une conservation complète; on voit encore
en place deux jamhages en marbre brèche d'une très-grande dimension, du milieu des-
quels sortent deux têtes de lions qui ont om,o,o de saillie , décoration inusitée dans tout ce
que nous connaissons des Romains et des Grecs. La partie supérieure de cette porte était
couverte par un linteau droit, mais cpii avait été évidé pour former un plein-cintre (2}.
Plusieurs modèles de ces monuments ont été exécutés et publiés sous le nom de
Glacis et Portes de Soandus, par les soins de M. Pelit -Radel(3), qui regarde cette

(I) Voyez planche LXXXllI. (,) Recherches sur les monuments cyclopéens, p. 3ig.

W Voyez planche LXXXI.

54
 
Annotationen