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Le charivari — 47.1878

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Décembre
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https://doi.org/10.11588/diglit.25492#1405
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ACTUALITES

286

— Coligny?... qtiéque c’est?,..

— Un des Huguenots !

*— Aliî... Un pensionnaire de M. Halanzier, alors?.

Aussitôt il a assigné en référé ses concurrents bre-
vetés, et, sur la plaidoirie do son avocat, l’ordonnance
a purement et simplement été rapportée.

La libre concurrence, ainsi reconnue, il est certain
lu’au jour de l'an, la vogue des républiques invenver-
sables égaleia au moins celle obtenue l’an dernier à
pareille époque par le chat, le Bulgare et autres devi*
nettes analogues.

Nous avions, notamment, celle du caissier : « Voici la
caisse, ou est ie cajssier ? » L'autre jour on jugeait
à la policecorrecii0nne^C( un nommé Pommier, de qui
ses clients pouvaient dire au rebouts : Voilà le cais-
sier, où est la caisse’?

Ce Pommier et ses qUatre associés, traduits c
lui pour escroquerie avaient imagin un moyen
nouveau de se faire remettre de l’argent : ils ofl
d’en prêter. Comme cela, ils étaient bien sûrs de v
courir la clientèle au siège de la société la Forturu
le corn qu’ils avaient donné à leur entreprise),
e{l'et, les emprunteurs accoururent sans relard;
av»it jusqu’à des gendarmes et des prêtres.

Chacun exposait sa petite affaire, offrait ses gar
el disait la somme qu’il désirait emprunter. — 1
ternent, monsieur ou madame, répondait Pon
ûous vous prêterons cela; seulement, nous sc

tout à la fois société de prêts et société d’assurances,
et nous ne prêtons qu'à nos assurés, il faut com-
mencer par se faire assurer. — Assurer contre quoi? —
Contre ce que vous voudrez : l’incendie, la grêle, la
casse. Nous vous assurerons même sur la vie.

Le client, convaincu qu’jl serait aussi assuré d’avoir
sou argent, remplissait la première formalité, versait
sa prime; après quoi, ou lui disait que la deuxième
affaire serait réglée ultérieurement.

Elle ne lardait pas, en effet, à l’être, car bientôt l’as-
suré recevait une petite lettre conçuo à peu près en
ces termes : « Le conseil d'administration, convoqué à
l’effet de statuer sur votre demande d’emprunt, n’a
pas cru devoir y faire droit. »

Cette forte plaisanterie devait amener de nombreuses
plaintes, et on pourra en juger par la citation de trente-
neuf témoins pris dans le tas.

Eh bien ! tous cos braves gens ont perdu leur procès,
le tribunal n’ayant pas vu dans l’affaire, le caractère
frauduleux prévu par la loi. Ils ont même reçu dans
l’estomac ce considérant :

« Que le désir et l’appât d’un emprunt paraissait
avoir été, surtout, les mobiles déterminants de la vo-
lonté des signataires de contrats d’assurances. »

Gomment, paraissent?... Mais c’est absolument cer-
tain ; sans cela, est-ce qu’ils se seraient assurés ?

Enfin, ils le sont, c’est toujours cela, et même Pom-
mier est assuré, de son côté, qu’il peut continuer son
entreprise la Fortune; seulement, il est à craindre que

ce procès ne rendent plus difficiles les opérations fu-
tures.

Si un pareil procès gagné n’est déjà pas une chose
bien fameuse, jugez ce que doit être un sommier judi-
ciaire mentionnant des condamnations!

C’est pour cela qu’un nommé Godin, qui aspirait à un
emploi public, et possédait un petit sommier de nature
à lui faire rater son affaire, a usé du moyen que voici :

Il relira du greffe de Péronne un extrait du sommier
en question, gratta adroitement une condamnation à
l’emprisonnement, y substitua le mot néant et le joi-
gnit à sa demande d'emploi.

Comment ia fraude fut-elle découverte? Je ne sais,
mais elle le fut, et l’infortuné Godin a été envoyé en
police correctionnelle pour falsification de faux certi-
ficat.

Les juges déclarèrent que le fait ne constituait pas
ce délit dans les termes de la loi, ils l’acquittèrent.

Appel du ministère public; retour de l’affaire devant
la cour qui, elle, a tout gâté Elle a déclaré qu’en effet
il n’y avait pas falsification de certificat, rn is en re-
vanche qu’il y avait faux en écriture publiqu * O :e,
dès lors, le tribunal aurait dû se déclarer incompé-
tent; de sorte que ce b;ave Godin va passer en cour
d’assises.

C’est ce qu’on appelle tomber de mal en pis.

JULES MOINAUX.
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Le Charivari
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Inv. Nr./Signatur
ZST 207 D RES

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Bildunterschrift: - Coligny?... quéque c'est?... / - Un des Huguenots! / - Ah!... Un pensionnaire de M. Halanzier, alors?...
Kommentar
HALANZIER Olivier (1819-1896) anlegen lassen

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Cham
Entstehungsdatum
um 1878
Entstehungsdatum (normiert)
1873 - 1883
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Satirische Zeitschrift
Karikatur
Coligny, Gaspard de
Denkmal

Literaturangabe

Rechte am Objekt

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Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Zeitpunkt Aufnahme (normiert)
2015-07-20 - 2015-07-20
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le charivari, 47.1878, Décembre, S. 1403

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CC0 1.0 Public Domain Dedication
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