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Nai,
Nt
U
hei
lire,
llible nu.
etoe,
1 lrat>sUlion
Qi<ïueurs, et
esliiii.
- Plus puis.
'endre «,
Rhm, appat.
°n n« siiiij
ü dut dei;
ues Jusqu'as
ou française,
ue lantii'ai!
1 Sagc de su
LU’il iütuuil;
[ua le général [
•• Beeihovs
effaçam le ti-1
par cel autre, i
epilaphe:
'do duiijfii
e, pour «ij. ;
était mort,i
évenir, l’a*
ipartfüicûtli
i eu favewj
it-ètre qu'nif
res que, ®
îe pas îédigef
iX s’amusait!
}ù s'éleva ai'
■olatile, quia
humides,!!
eu trouveii'
ue.
e la Seine»
marais; et»'
is que te11;'
r une ville»
», laisse!'*'
onne p^ J;
ôt une însul*
i on vW
le caractère.
«ftS
1 «* *
ils ont leP»;
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e inférieur
«““JE
S'>
Sied!
FANTAISIES PARISIENNES
___.1
— Voyons, voyons! Alfred, contiens-toi; c’est une femme du monde.
— Ça m’ est égal ; je n’ soufrirai jamais qu’on me traite de vieux muffle, si femme du monde
qu’on soit.
LE MONSIEUR ASSIS DANS LE FOI
DU TRAMWAY
Utilisons 1 utilisons 1
Tel est le cri du jour. C’est pourquoi on n’a pas été
trop étonné quand, il y a quelques mois, la Compagnie
des omnibus a fait placer un strapontin au fond do ses
tramways.
Dix-huit places en haut, vingt en bas, six sur la
plateforme, cela ne faisait que quarante-quatre en
tout.
Aujourd’hui, grâce au strapontin du fond, les tram-
ways comptent quarante-cinq places.
Tout cela est bel et bon, — au point de vue des ac-
tionnaires de la Compagnie des omnibus surtout, —
mais, si les recettes ont augmenté d'un quarante qua-
trième, le niveau des souffrances de notro pauvre hu-
manité paraît, du coup, avoir augmenté dans les mêmes
proportions.
En créant le strapontin du fond des tramways, les
administrateurs de la Compagnie des omnibus ne se
sont pas doutés de ceci, qu’ils créaient eu même temps
un martyr 1 Que dis-je, un martyr! cent, mille, cent
mille 1 Un par strapontin et par voyage d’omnibus !
Ah ! l’avez-vous remarqué, le monsieur assis dans le
fond du tramway?...
Il a déjà bien souffert, lorsque, eu entrant dans le vé-
hicule, le conducteur lui a dit, d’une voix insinuante :
— Complet partout. Il ne reste que le strapontin du
fond...
Le monsieur a tressailli, hésité. Mais il est pressé-
Un rendez-vous important au square Monge. Et il s’en
est allé prendre place mélancoliquement sur le stra-
pontin-gril.
Oh ! oui, gril 1 Saint Laurent souffrit moins sur le
sien. Car enfin, il n’y avait pas des dames pour assister
à son supplice !
Tandis que le monsieur assis au fond du tramway se
trouve en butte à tous les regards des vingt voyageurs
et voyageuses de l’intérieur, sans compter ceux de la
plaît forme.
Et maintenant essayez d’analyser les transes du
malheureux.
Tout lui est sujet d’inquiétude. Sa cravate est peut-
êire mal mise ou dérangée. Son gilet bâille et laisse voir
des boutonnières veuves de boutons...
Il y a plus.
On peut être honnête et pauvre. Sa main reste obsti- |
nément posée sur un point de son pantalon. Quelque !
déchirure sans doute, causée par l’usure ou par un ac- !
cident.
L’autre main, non moins immobile, cache une tache j
placée sur l’habit, à l'endroit du cœur.
Les jambes sont croisées d’une façon savamment cal'
culée. Qui n’a possédé, à certaines heures de la vie, des
bottines faisant « soufflet »?
Ainsi installé, il aurait l’air de faire une déclaration
embarrassée à sa voisine d’à côté, si son front plissé et
sa lèvre retroussée amèrement ne laissaient deviner son
intime et profonde douleur...
Le monsieur assis dans le fond du tramway a sa place
marquée dans le martyrologe du siècle.
Remarquez, d’ailleurs, sa ressemblance avec les mar-
tyrs d’autrefois.
Dans son strapontin, adossé à la vitre du fond, voyez
comme sa tète se détache, éclairée par derrière, entou-
rée par une auréole sur laquelle on peut lire en lettres
« dépolies » :
MAISON DE CRÉDIT
ON DONNE
Un bon de 100 francs pour 10 francs
C’est d’un effet presque religieux, quoique un peu
commercial.
Je vous le dis en toute sincérité, cet homme-là, s’il
n’est pas saint, est sanctifié par ce martyre.
Et, dans un avenir prochain, ce sera comme une mar-
que de rédempiion que d’avoir passé par le strapontin.
Plaignons, mes frères, aimons et îespectons le mon-
sieur assis dans le fond du tramway et, s'il a des torts
envers nous, par égard pour ses tourments et ses souf-
frances, pardonnons-lui ses péchés !
MAURICE DANCOURT.
Nai,
Nt
U
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llible nu.
etoe,
1 lrat>sUlion
Qi<ïueurs, et
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îe pas îédigef
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FANTAISIES PARISIENNES
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— Voyons, voyons! Alfred, contiens-toi; c’est une femme du monde.
— Ça m’ est égal ; je n’ soufrirai jamais qu’on me traite de vieux muffle, si femme du monde
qu’on soit.
LE MONSIEUR ASSIS DANS LE FOI
DU TRAMWAY
Utilisons 1 utilisons 1
Tel est le cri du jour. C’est pourquoi on n’a pas été
trop étonné quand, il y a quelques mois, la Compagnie
des omnibus a fait placer un strapontin au fond do ses
tramways.
Dix-huit places en haut, vingt en bas, six sur la
plateforme, cela ne faisait que quarante-quatre en
tout.
Aujourd’hui, grâce au strapontin du fond, les tram-
ways comptent quarante-cinq places.
Tout cela est bel et bon, — au point de vue des ac-
tionnaires de la Compagnie des omnibus surtout, —
mais, si les recettes ont augmenté d'un quarante qua-
trième, le niveau des souffrances de notro pauvre hu-
manité paraît, du coup, avoir augmenté dans les mêmes
proportions.
En créant le strapontin du fond des tramways, les
administrateurs de la Compagnie des omnibus ne se
sont pas doutés de ceci, qu’ils créaient eu même temps
un martyr 1 Que dis-je, un martyr! cent, mille, cent
mille 1 Un par strapontin et par voyage d’omnibus !
Ah ! l’avez-vous remarqué, le monsieur assis dans le
fond du tramway?...
Il a déjà bien souffert, lorsque, eu entrant dans le vé-
hicule, le conducteur lui a dit, d’une voix insinuante :
— Complet partout. Il ne reste que le strapontin du
fond...
Le monsieur a tressailli, hésité. Mais il est pressé-
Un rendez-vous important au square Monge. Et il s’en
est allé prendre place mélancoliquement sur le stra-
pontin-gril.
Oh ! oui, gril 1 Saint Laurent souffrit moins sur le
sien. Car enfin, il n’y avait pas des dames pour assister
à son supplice !
Tandis que le monsieur assis au fond du tramway se
trouve en butte à tous les regards des vingt voyageurs
et voyageuses de l’intérieur, sans compter ceux de la
plaît forme.
Et maintenant essayez d’analyser les transes du
malheureux.
Tout lui est sujet d’inquiétude. Sa cravate est peut-
êire mal mise ou dérangée. Son gilet bâille et laisse voir
des boutonnières veuves de boutons...
Il y a plus.
On peut être honnête et pauvre. Sa main reste obsti- |
nément posée sur un point de son pantalon. Quelque !
déchirure sans doute, causée par l’usure ou par un ac- !
cident.
L’autre main, non moins immobile, cache une tache j
placée sur l’habit, à l'endroit du cœur.
Les jambes sont croisées d’une façon savamment cal'
culée. Qui n’a possédé, à certaines heures de la vie, des
bottines faisant « soufflet »?
Ainsi installé, il aurait l’air de faire une déclaration
embarrassée à sa voisine d’à côté, si son front plissé et
sa lèvre retroussée amèrement ne laissaient deviner son
intime et profonde douleur...
Le monsieur assis dans le fond du tramway a sa place
marquée dans le martyrologe du siècle.
Remarquez, d’ailleurs, sa ressemblance avec les mar-
tyrs d’autrefois.
Dans son strapontin, adossé à la vitre du fond, voyez
comme sa tète se détache, éclairée par derrière, entou-
rée par une auréole sur laquelle on peut lire en lettres
« dépolies » :
MAISON DE CRÉDIT
ON DONNE
Un bon de 100 francs pour 10 francs
C’est d’un effet presque religieux, quoique un peu
commercial.
Je vous le dis en toute sincérité, cet homme-là, s’il
n’est pas saint, est sanctifié par ce martyre.
Et, dans un avenir prochain, ce sera comme une mar-
que de rédempiion que d’avoir passé par le strapontin.
Plaignons, mes frères, aimons et îespectons le mon-
sieur assis dans le fond du tramway et, s'il a des torts
envers nous, par égard pour ses tourments et ses souf-
frances, pardonnons-lui ses péchés !
MAURICE DANCOURT.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Fantaisies parisiennes
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le Charivari
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
R 1609 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1885
Entstehungsdatum (normiert)
1880 - 1890
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le charivari, 54.1885, Février, S. 147
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg