AU BAL MASQUÉ
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Il débarque un matin, à six heures et demie, et ne
peut ouvrir sa porte. « C’est qu’on a changé la serrure,
dit le concierge, mais j’ai une clef pour vous. » En pé-
nétrent dans son logis, Isidore se trouve nez à nez avec
M. Oscar Cabillot, qui, en manches de chemise et tout
joyeux, rangeait des pots de confiture sur des plan-
ches.
— Que faites-vous ici ?
— J’ai vendu mon fonds de commerce et j’ai déposé
chez vous quelques marchandises dont je prends soin.
Du reste, vous pouvez vous assurer que Madame est
enfermée à double tour dans sa chambre.
C’était vrai. Le mari, plein de confiance, repart.
Une autre fois, il apprend que Cabillot et sa femme
viennent de faire un voyage d’excursions sur les côtes
de Bretagne et de Normandie. Les bavardages redou-
blent, mais il n’y ajoute aucune créance.
Il faut, en vérité, qu’Anaïs ait le caractère bien mal
fait, car tout à coup elle assigne son mari en sépara-
tion de corps. Le pauvre homme est ahuri.
— Sois tranquille, dit le cousin Bastien avec un air
narquois, et fais une demande reconventionnelle.
— Sous quel prétexte ? Ma femme est la vertu même 1
Oui ; mais voilà qu’à l’audience, M° Bordier, avocat
d’Isidore, donne lecture d’une lettre d’Oscar dont nous
ne reproduisons que les passages typiques :
« Je ne sais si vous pourrez reconnaître Mmo Plumard.
Sa figure blafarde est changée en carapace de homard
cuit, et je ne puis lui en faire l’observation sans quelle
compare la mienne à un buisson d’écrevisses. Tout
notre temps se passe sur les bords de la mer et nous
nous plaisons, à la manière des petits enfants, à mouil-
ler le bout de nos pieds dans la vague montante.
» Ce soir nous allons à la pêche. Deux lieues en merl
Mm0 Plumard apprend à marcher dans le sable ; elle a
déjà fait ses premières leçons à Avranches, Mont-Saint-
Michel, Jersey, Granville, etc...
» Nous espérons rentrer d’ici peu pour pouvoir vous
raconter de vive voix tous les détails de notre voyage,
etc., etc. »
Suffisamment édifié, le tribunal a prononcé la sépa-
ration au bénéfice du mari.
Oscar a gagné son procès, mais il ne sait pas pour-
quoi.
# #
Le chien qui lâche sa proie pour l’ombre est certai-
nement plus excusable que l’avare qui laisse voler son
sac à force de niaiserie superstitieuse.
Riche, rapace et bornée, la veuve Duval avait des
discussions d'intérêts avec sa fille et son gendre. Elle
raconte ses chagrins à Marie Prouteau, femme Pommier,
qui lui dit : « Mais j’ai le pouvoir de réconcilier les fa-
milleset de les combler de richesses; seulement c’est
l’argent qui attire l’argent, et pour sortir un trésor de
la terre, j’ai besoin d’avoir un peu d’or. »
La veuve donne 400 francs à Marie, qui les enferme
dans une commode, lui remet la clef du meuble, en re-
commandant de ne pas toucher, ni même regarder la
cachette ; puis on brûle des cierges avec des simagrées
mystiques. Quelques jours après, les commères ouvrent
la commode ; le charme n’a pas opéré parce que la som-
me n’est pas assez forte. La veuve Duval ajoute 4,b00
francs au magot, puis 2,000 francs, et enfin ses bijoux
et sou argenterie. La sorcière reste seule dans la
chambre pour prononcer les dernières incantations. Elle
sort rayonnante en disant : « Jeudi, à minuit, vous pla-
cerez une casserole sur un réchaud et vous y jetterez
cette poudre. Respirez les émanations et l’or ruissellera
chez vous. » L’avare exécuta ces prescriptions, mais la
poudre causa une explosion terrible qui aurait pu tuer
la veuve crédule. Elle en fut quitte heureusement pour
quelques blessures superficielles.
Le lendemain, la bonne dame, croyant encore au
sortilège, voulait empêcher le juge d’instruction d’ou-
vrir le meuble. On l’ouvrit de force, et naturellement
le sac avait disparu. Marie l’a caché dans un endroit
qu’elle ne veut pas faire connaître.
# #
Un armurier a trouvé un bon moyen pour empêcher
les crimes. Quand un client se présente chez lui, il le
toise, le dévisage et, s’il lui trouve l’air sinistre ou em-
barrassé, il lui vend un revolver qui rate et des cartou-
ches qui font long feu. Leloup, qui a tiré un coup de
pistolet sur un camarade, doit son acquittement à un
achat de ce genre.
A quand les revolvers en chocolat 1
A. l'OTHlSY.
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— Que faites-vous ici ?
— J’ai vendu mon fonds de commerce et j’ai déposé
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Du reste, vous pouvez vous assurer que Madame est
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C’était vrai. Le mari, plein de confiance, repart.
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Un armurier a trouvé un bon moyen pour empêcher
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achat de ce genre.
A quand les revolvers en chocolat 1
A. l'OTHlSY.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Au bal masqué
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le Charivari
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
R 1609 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1885
Entstehungsdatum (normiert)
1880 - 1890
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le charivari, 54.1885, Février, S. 155
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg