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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 25.1868

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Nr. 1
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Burty, Philippe: Exposition de la Royal Academy, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19886#0064

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EXPOSITION DE LA ROYAL ACADEMY

Londres, les expositions ne sont point,
comme à Paris, patronnées par l’État. C’est
la Royal Academy of Arts qui, à ses ris-
ques et périls, endosse toute la respon-
sabilité, recueille tous les bénéfices et
subit toutes les récriminations ou les
louanges. Le principe est bon sans doute
et le fonctionnement est sage, car cette
« exhibition » est la centième ouverte par
la Royal Academy. Loin qu’on parle de
modifier les statuts ou de composer de
nouveaux jurys, comme cela se présente chez nous annuellement, on
reconnaît que cette Société fait tous ses efforts pour contenter les artistes
et le public, et l’on attend patiemment sa prochaine installation dans les
bâtiments que l’on construit au cœur même de Londres, dans Piccaclilly.

Ce jubilé a pu servir de prétexte aux critiques anglais pour publier
une étude rétrospective sur les anciennes expositions. Sacrifiant à l’usage,
ils ont poussé quelques soupirs à l’adresse du passé, rappelé les grands
noms absents, cité les œuvres qu’on ne voit plus renaître. Je ne suis point
en état de suivre mes confrères d’outre-Manche sur ce terrain historique.
Ce que j’ai pu constater dans les musées, ce sont des œuvres admirables
dues aux maîtres de la génération précédente, à Constable, à Wilkie, à
Turner, à Leslie. En Angleterre, comme en bien d'autres pays, cela
montre qu’il y a eu des individualités saillantes, des génies qui avaient
de la nature une compréhension plus mâle ou plus délicate, plus vivante
ou plus poétique ; mais cela ne prouve point qu’au moment où ces maîtres
jetaient ces notes puissantes, l’orchestre qui les accompagnait en sour-
 
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