CORRESPONDANCE ANGLAISE
Le budget du British Muséum et ses acquisitions. — Un nouveau tableau à la National Gal-
lery. — Le testament de M. Félix Slade. — Le Burlington fine arts Club et la British
Institution. — Un tableau de M. Holman Hunt. — Les objets rapportés d’Abyssinie.
tâche est échue à M. Lowe. La somme demandée s’élevait à 99,330 livres
sterling, soit deux millions quatre cent quatre-vingt-trois mille deux cent cin-
quante francs; l’augmentation sur l’an dernier était de près de 4,000 livres. S’il
est un chapitre du budget anglais dont l’étude serait intéressante pour nos députés,
c’est bien celui-ci, et remarquez que les crédits du South-Kensington Muséum, de
la Galerie nationale, de la Galerie de portraits, etc., sont en dehors. Il n’y a pas
eu la moindre opposition. Quelques questions ont été adressées au gouvernement
relativement au projet d’agrandissement du musée et à la séparation des collections
d’histoire naturelle d’avec les objets d’art; l’annonce qu’une commission était en train
d’élaborer un projet général relatif aux établissements d’art a suffi pour laisser « drop
the question, » comme on dit à Wesminster. L’alderman Lusk, un honorable négociant,
a bien fait quelques malencontreuses remarques tendant à prouver que le nombre des
visiteurs diminuait, et il a cité les paroles « d’un de ses amis » qui lui avait dit
« qu’une salie entière était remplie de grosses pierres et de figures humaines sans
têtes, et qu’il ne voyait pas l’intérêt que présentaient de tels objets. » Si M. Lusk
considère le British Muséum comme une affaire commerciale, il est certain que ce
n’est pas une bonne affaire!
La Bibliothèque s’est augmentée de 32,645 volumes, et le département des manu-
scrits de 510; le département des antiquités orientales, de 217 objets ; celui des anti-
quités grecques et romaines, d’un millier environ, parmi lesquels un admirable groupe
en terre cuite de deux femmes jouant aux osselets, et celui des antiquités indigènes
et objets du moyen âge et de la renaissance, de 723; les médailles ont reçu 1,621
pièces. Le Cabinet des dessins et estampes s’est enrichi d’un portrait contemporain de
Mazaniello au crayon rouge, d'un Neptune, pièce unique de Peliegrini ; d’une suite de
21 dessins de Gérard-Luc Hornebolt, qui travaillait en même temps que Holbein pour
Henri VIII ; de deux bois uniques de l’école allemande, exécutés probablement de
Londres, 18 juillet 1868.
N a voté, ces jours derniers, le budget du British Muséum. 11 est
d’usage qu’il soit présenté aux Communes par un de ses membres,
qui soit en même temps un des « trustées » de l’établissement; cette
Le budget du British Muséum et ses acquisitions. — Un nouveau tableau à la National Gal-
lery. — Le testament de M. Félix Slade. — Le Burlington fine arts Club et la British
Institution. — Un tableau de M. Holman Hunt. — Les objets rapportés d’Abyssinie.
tâche est échue à M. Lowe. La somme demandée s’élevait à 99,330 livres
sterling, soit deux millions quatre cent quatre-vingt-trois mille deux cent cin-
quante francs; l’augmentation sur l’an dernier était de près de 4,000 livres. S’il
est un chapitre du budget anglais dont l’étude serait intéressante pour nos députés,
c’est bien celui-ci, et remarquez que les crédits du South-Kensington Muséum, de
la Galerie nationale, de la Galerie de portraits, etc., sont en dehors. Il n’y a pas
eu la moindre opposition. Quelques questions ont été adressées au gouvernement
relativement au projet d’agrandissement du musée et à la séparation des collections
d’histoire naturelle d’avec les objets d’art; l’annonce qu’une commission était en train
d’élaborer un projet général relatif aux établissements d’art a suffi pour laisser « drop
the question, » comme on dit à Wesminster. L’alderman Lusk, un honorable négociant,
a bien fait quelques malencontreuses remarques tendant à prouver que le nombre des
visiteurs diminuait, et il a cité les paroles « d’un de ses amis » qui lui avait dit
« qu’une salie entière était remplie de grosses pierres et de figures humaines sans
têtes, et qu’il ne voyait pas l’intérêt que présentaient de tels objets. » Si M. Lusk
considère le British Muséum comme une affaire commerciale, il est certain que ce
n’est pas une bonne affaire!
La Bibliothèque s’est augmentée de 32,645 volumes, et le département des manu-
scrits de 510; le département des antiquités orientales, de 217 objets ; celui des anti-
quités grecques et romaines, d’un millier environ, parmi lesquels un admirable groupe
en terre cuite de deux femmes jouant aux osselets, et celui des antiquités indigènes
et objets du moyen âge et de la renaissance, de 723; les médailles ont reçu 1,621
pièces. Le Cabinet des dessins et estampes s’est enrichi d’un portrait contemporain de
Mazaniello au crayon rouge, d'un Neptune, pièce unique de Peliegrini ; d’une suite de
21 dessins de Gérard-Luc Hornebolt, qui travaillait en même temps que Holbein pour
Henri VIII ; de deux bois uniques de l’école allemande, exécutés probablement de
Londres, 18 juillet 1868.
N a voté, ces jours derniers, le budget du British Muséum. 11 est
d’usage qu’il soit présenté aux Communes par un de ses membres,
qui soit en même temps un des « trustées » de l’établissement; cette