LO RE N Z 0 GII IDE RTI.
orenzo cli Cionc Ghiberti, fils de Cione
di Ser Buonaçcorso, naquit à Florence
en 1378, cinq ans avant Donatello1. 11
descendait d’une famille honorable, pro-
bablement originaire de Fiesole2, qui
s’établit à Florence au xme siècle, et dont
plusieurs membres remplirent d’impor-
tantes fonctions, et dans l’Eglise et dans
la magistrature3. Lorenzo était encore
père; sa mère, Madonna Fiore, épousa,
bientôt après, un orfèvre renommé, Bartolo di Michiele, qùi fut plus
qu’un père pour Lorenzo, et qui exerça une influence des plus sérieuses
sur son avenir. Ils vivaient tellement comme père et fils, que Lorenzo
s’appela du nom de Bartolo jusqu’à l’âge de soixante ans passés, et il
n’aurait probablement jamais repris son nom paternel de Cione, si ses
ennemis, pour empêcher son élection comme magistrat, ne l’avaient
accusé d’être enfant illégitime. Il adressa alors une supplique aux ma-
gistrats pour obtenir un arrêt authentique qui le lavât complètement de
cette imputation 4.
Tout en apprenant l’art de l’orfèvrerie sous la direction de son beau-
père, Lorenzo Ghiberti, obéissant à son génie, consacrait une grande
partie de son temps à modeler et à couler de gracieuses figurines imitées
1. Vasari (t. III, P- 100) dit que Ghiberti naquit on 1381; mais cette assertion est
inexacte, car Ghiberti lui-même, dans le cours du procès qu’il eut à soutenir pour
établir sa légitimité, avance qu’il était né en 1378. (Voir Memor. orig. liai, di belle
arli, publiés par Gualandi, IVe sér., p. 21.)
2. « Venere, ut fertur, Fesulana ex arte Ghiberti. » (Baldinucci, t. !«', p. 348.)
3. Fillipo Villani, lib. VI, c. lxxx.
4. Gaye, Carleggio, t. Ier, p. 148 et seq.; voir aussi Gualandi, IVe sér., p. 17-31.
La supplique est datée du 27 avril 1444.
très-jeune lorsqu’il perdit son
orenzo cli Cionc Ghiberti, fils de Cione
di Ser Buonaçcorso, naquit à Florence
en 1378, cinq ans avant Donatello1. 11
descendait d’une famille honorable, pro-
bablement originaire de Fiesole2, qui
s’établit à Florence au xme siècle, et dont
plusieurs membres remplirent d’impor-
tantes fonctions, et dans l’Eglise et dans
la magistrature3. Lorenzo était encore
père; sa mère, Madonna Fiore, épousa,
bientôt après, un orfèvre renommé, Bartolo di Michiele, qùi fut plus
qu’un père pour Lorenzo, et qui exerça une influence des plus sérieuses
sur son avenir. Ils vivaient tellement comme père et fils, que Lorenzo
s’appela du nom de Bartolo jusqu’à l’âge de soixante ans passés, et il
n’aurait probablement jamais repris son nom paternel de Cione, si ses
ennemis, pour empêcher son élection comme magistrat, ne l’avaient
accusé d’être enfant illégitime. Il adressa alors une supplique aux ma-
gistrats pour obtenir un arrêt authentique qui le lavât complètement de
cette imputation 4.
Tout en apprenant l’art de l’orfèvrerie sous la direction de son beau-
père, Lorenzo Ghiberti, obéissant à son génie, consacrait une grande
partie de son temps à modeler et à couler de gracieuses figurines imitées
1. Vasari (t. III, P- 100) dit que Ghiberti naquit on 1381; mais cette assertion est
inexacte, car Ghiberti lui-même, dans le cours du procès qu’il eut à soutenir pour
établir sa légitimité, avance qu’il était né en 1378. (Voir Memor. orig. liai, di belle
arli, publiés par Gualandi, IVe sér., p. 21.)
2. « Venere, ut fertur, Fesulana ex arte Ghiberti. » (Baldinucci, t. !«', p. 348.)
3. Fillipo Villani, lib. VI, c. lxxx.
4. Gaye, Carleggio, t. Ier, p. 148 et seq.; voir aussi Gualandi, IVe sér., p. 17-31.
La supplique est datée du 27 avril 1444.
très-jeune lorsqu’il perdit son