TOMBEAU DE L’ABBÉ DE BLANCHEFORT
DANS L’ÉGLISE DE L’ANCIENNE ABBAYE DE FERRIÈRES
(LOIRET)
e n’est qu’avec la plus, grande circonspection
qu’il faut attribuer une œuvre d’art à un maître,
quand les documents écrits font complètement
défaut. Aussi ne nous permettrons-nous pas une
attribution ; nous nous contenterons simplement
de la proposer en rapprochant des œuvres dont
la parenté paraît être proche.
En étudiant les monuments de la petite ville de Ferrières, et en par-
ticulier le tombeau de l’abbé Louis de Blanchefort1, nous disions : « Ce
tombeau nous paraît être dû à un artiste italien, ou tout au moins à un
artiste français ayant vu l’Italie et en connaissant à fond les maîtres. En
effet, la disposition des niches à coquilles occupées par les Vertus rap-
pelle tout à fait le soubassement du monument du pape Jean XXII par
Donatello, dans l’église San-Giovanni à Florence. On retrouve les arabes-
ques des pilastres dans l’autel du Saint-Sacrement par Desiderio da Setti-
gnano, à l’église de San-Lorenzo de la même ville. Enfin les anges, debout
sur les pilastres et qui soutiennent les guirlandes, semblent avoir été
pris au monument de F. Birago, par Andrea Fusina, dans l’église de la
1. Edmond Michel, Monuments religieux, civils et militaires du Gâlinais) Lyon,
1879, in-4°, p. 14, pi. lit.
XXVI II. — 2° PÉRIODE.
29
DANS L’ÉGLISE DE L’ANCIENNE ABBAYE DE FERRIÈRES
(LOIRET)
e n’est qu’avec la plus, grande circonspection
qu’il faut attribuer une œuvre d’art à un maître,
quand les documents écrits font complètement
défaut. Aussi ne nous permettrons-nous pas une
attribution ; nous nous contenterons simplement
de la proposer en rapprochant des œuvres dont
la parenté paraît être proche.
En étudiant les monuments de la petite ville de Ferrières, et en par-
ticulier le tombeau de l’abbé Louis de Blanchefort1, nous disions : « Ce
tombeau nous paraît être dû à un artiste italien, ou tout au moins à un
artiste français ayant vu l’Italie et en connaissant à fond les maîtres. En
effet, la disposition des niches à coquilles occupées par les Vertus rap-
pelle tout à fait le soubassement du monument du pape Jean XXII par
Donatello, dans l’église San-Giovanni à Florence. On retrouve les arabes-
ques des pilastres dans l’autel du Saint-Sacrement par Desiderio da Setti-
gnano, à l’église de San-Lorenzo de la même ville. Enfin les anges, debout
sur les pilastres et qui soutiennent les guirlandes, semblent avoir été
pris au monument de F. Birago, par Andrea Fusina, dans l’église de la
1. Edmond Michel, Monuments religieux, civils et militaires du Gâlinais) Lyon,
1879, in-4°, p. 14, pi. lit.
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