QUELQUES VUES
SUR
L’ÉVOLUTION DE LA SCULPTURE GRECQUE
(DEUXIÈME ET D E R X I E R ARTICLE1
III
Avec Phidias, la sculpture grecque
avait atteint le plus haut sommet.
Elle allait maintenant tenter d'autres
voies et dépenser sa sève, qui n’était
pas près de s'épuiser encore, au ra-
jeunissement des types anciens, à la
création de types nouveaux, à l’in-
vention de nouvelles formes d’art. La
fin du ve siècle est dominée, comme
il est naturel, par la forte influence
de Phidias. Les moindres has-reliefs
de cette époque semblent éclairés d’un
reflet emprunté au rayonnement des
chefs-d’œuvre, et tel monument fu-
néraire, taillé par quelque marbrier
anonyme, comme la stèle d’Hégésô,
au Céramique d’Athènes, a toute la
sérénité et le charme des plus divines figures de la frise des Pana-
thénées. Mais, tandis que la grande parole de Phidias se prolon-
geait en échos élargis jusque dans l’atelier des humbles artisans,
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 3e pér., t. XXI, p. 177.
XXI. — 3e PÉRIODE.
40
SUR
L’ÉVOLUTION DE LA SCULPTURE GRECQUE
(DEUXIÈME ET D E R X I E R ARTICLE1
III
Avec Phidias, la sculpture grecque
avait atteint le plus haut sommet.
Elle allait maintenant tenter d'autres
voies et dépenser sa sève, qui n’était
pas près de s'épuiser encore, au ra-
jeunissement des types anciens, à la
création de types nouveaux, à l’in-
vention de nouvelles formes d’art. La
fin du ve siècle est dominée, comme
il est naturel, par la forte influence
de Phidias. Les moindres has-reliefs
de cette époque semblent éclairés d’un
reflet emprunté au rayonnement des
chefs-d’œuvre, et tel monument fu-
néraire, taillé par quelque marbrier
anonyme, comme la stèle d’Hégésô,
au Céramique d’Athènes, a toute la
sérénité et le charme des plus divines figures de la frise des Pana-
thénées. Mais, tandis que la grande parole de Phidias se prolon-
geait en échos élargis jusque dans l’atelier des humbles artisans,
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 3e pér., t. XXI, p. 177.
XXI. — 3e PÉRIODE.
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