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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 21.1899

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https://doi.org/10.11588/diglit.24685#0459

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BIBLIOGRAPHIE

Voyages de Montesquieu, publiés par le baron Albert de Montesquieu. Tome II'.

e second volume des Voyages de Montesquieu ne le cède pas au
premier en intérêt documentaire2. Ce sont encore des suites de
notes écrites sous l’impression du moment; on y rencontre à
tout instant, à côté d’opinions artistiques, des réflexions, des
anecdotes, des statistiques parfois complètement étrangères
au sujet; mais toutes ces observations sont curieuses par ce
qu’elles nous révèlent de l’activité intellectuelle de Montes-
quieu, de sa passion inlassable pour ce que nous appelons aujourd’hui « l'infor-
mation ». Ce second volume mérite également, à notre point de vue très spécial,
une attention particulière, parce qu’il nous fournit une indication précieuse sur
un des portraits les moins connus du célèbre Président au Parlement de Bor-
deaux.

Vers 1728, une femme aussi belle qu’intelligente, la marquise Ferroni,
occupait une place éminente dans la société florentine. Dans son salon se réunis-
saient régulièrement, avec la vieille aristocratie toscane, les Buondelmonti,
les Ginori, les Capponi, les Strozzi, un groupe délicat d’amateurs d’art, d’érudits,
et de tous les passionnés de l’antiquité, si nombreux à cette heureuse époque.

Montesquieu, accueilli avec joie dans cette noble société, y avait rencontré
l’abbé Niccolini, marquis de Pansacco. L’abbé Niccolini « en était l’étoile polaire».
C’était un savant et un artiste. Ilpossédait une galerie de tableaux où l’on remar-
quait, « un Léonard de Vinci, qui est un portrait, derrière lequel est un paysage
qui est admirable »,

La proposition vint-elle de l’abbé-marquis ou du peintre inconnu, nous ne le
savons. Quoi qu’il en soit, Montesquieu posa pour un portrait qui resta dans la
galerie de Niccolini. L’ouvrage fut rapidement exécuté, puisque le président arriva
à Florence le 1er décembre 1728 et en repartit le 15 janvier suivant. Nous igno-
rons où se trouve actuellement ce tableau ou dessin ; peut-être n’a-t-il pas quitté

1. Bordeaux, G. Gounouilhou, 1896. In-4°, 518 p.

2. V. le compte rendu de ce premier volume dans fa Gazette des Beaux-Arts. 3° pér.,
t, XII, p. 423.
 
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