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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 32.1904

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Nr. 5
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Diehl, Charles: Les mosaïques de Kahrié-Djami, 1: un monument de l'art byzantin au XIVe siècle
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https://doi.org/10.11588/diglit.24814#0399

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LES MOSAÏQUES DE KAHRIÉ-DJAMI

(premier article)

Dans un des quartiers les plus reculés de Stamboul, au pied de
la grande muraille qui encercle du côté de la terre la vieille capi-
tale byzantine, s’élève, tout près de la porte d'Andrinople, la mos-
quée de Kahrié-djami. Comme la plupart des édifices du culte mu-
sulman qui remplissent la moderne Constantinople, cette mosquée
est une ancienne église chrétienne, transformée au xv° siècle et
donnée à l’Islam par les conquérants. Jadis, au temps où la mo-
narchie des basileù brillait dans sa splendeur, elle était, avec le
vaste monastère dont elle formait le centre, l’un des sanctuaires les
plus fameux de la ville impériale, l’un de ceux que s’était plu à
embellir la piété des souverains et des hauts dignitaires. Les chro-
niqueurs célèbrent la magnificence de ses amples bâtiments, la
beauté des marbres multicolores et des mosaïques d’or dont Jus-
tinien l’avait le premier parée. « C’était, dit un écrivain du ixe siècle,
une ville close séparée de la vie et du contact du monde, une
imprenable citadelle assise sur une montagne et qui touchait au
ciel par la hauteur de ses constructions. » On y vénérait une image
miraculeuse de la Vierge, dans laquelle, aux jours suprêmes du siège

XXXII.

3e PÉRIODE.

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