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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 10.1880

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https://doi.org/10.11588/diglit.6814#0050
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LE «RJKLOT

Nous y trouvons, cette semaine, l'avis sui-
vante :

« Les héritiers du sieur Pierre Boireau, dé-
i cédé à Mascara (Algérie) sont prévenus que
« l'actif de la succession s'élève à la somme de
€ 1 fr. 24. »

Comme fumisterie officielle, c'est assez
réussi.

Voyez vous d'ici les héritiers (il y en a peut-
être une demi-douzaine I) prendre le paquebot
et dépenser deux ou trois cents francs pour
aller toucher un franc 24 centimes !

L'officiel n'est pas toujours d'une gaité folle,
mais j'avoue que cette semaine il a damné ls
pion au Tintamarrel

Mot historique de Gambetta.

L'illustre corporation des épiciers a donné
mardi un grand bal à l'Hôtel Continental.

Naturellement on a invité Gambetta.

L'illustre président a adressé au comité la
lettre suivante :

« Messieurs, mon père était épicier et je n'en
« rougi* pas, la cassonnade mène à tout. Votre
« invitation m'est précieuse. Mais je ne puis
« l'accepter, ayant moi-même une petite soirée
« artistique et littéraire au Palais Bourbon. »

sans

Moi, j'aurais tout simplement répondu :
« Je suis trop gros; il ne serait pas possible
que je me mélasse... aux épiciers. >

Stupîdiana.

— Pourquoi l'acteur Hyacinthe ne lit-il ja-
mais le journal de M. Edmond Magnier?

— Parce qu'il ne pense iamais à son nez
vainement !

montretout.

COUPS DE BEC

A peine vient-on de nommer de nouveaux
académiciens, qu'il y a déjà de la place pour
d'autres.

Ce n'est pas une jolie société pourtant, c'est
l'antichambre de l'éternité.

On sait que ces braves gens ne peuvent
jamais arriver à se trouver quarante, quoi
qu'ils fassent— pendant qa'on en nomme un

il y en a trois qui dégèlent — et on les appelle

immortels.

C'est au figuré, je le sais parbleu bien, mais
quelle ironie ! Etre nommé de la boite, équi-
vaut à recevoir un bouillon d'onze heures.

Une chose m'étonne, c'est que ces Messieurs
antiques, n'aient pas trouvé un truc pour bou-
cher les trous. Pourquoi ne choisiraient-ils
pas tout d'un coup un quarteron d'académi-
ciens, qui viendraient s'installer aussitôt
qu'un ancien casserait sa pipe. On ferait comme
pour les officiers sans troupes, il y aurait des
académiciens à la suite, on perdrait moins de
temps, et on pourrait terminer le dictionnaire.

Mais ces pauvres académiciens, comment
voulez-vous qu'ils s'en tirent? Au moment où
ils vont rédiger le mot Caramel, il leur
manque tout de suite du monde, alors ils ne
sont occupés qu'à nommer, à recevoir, à
entendre, etc.. Ce ne sont pas des académiciens
sérieux, ce sont des croque-morts.

Aussi, je demande, qu'on leur chippe le
palais Mazarin, et qu'on les installe au père
Lachaiie ; je sais bien que ça embêtera le
gardien de les voir passer, mai3 ma foi tant
pis, ça gênera mou ancien propriétaire qui est
justement enterré là. Espérons que l'Etat fera
ça pour moi.

SuXPICK.

UNE FÊTE DE FAMILLE

Samedi dernier les salons de Lemardelay
retentissaient des plus joyeux accords.

Un concert vocal et instrumental y était
offert, ainsi qu'un punch gigantesque à M. Ad.
Godchau par les employés de sa maison, pour
le remercier de sa généreuse initiative, en
fondant une caisse de prévoyance pour son
personnel.

Cette caisse, c'est lui seul qui se charge d'en
faire les fonds, en y versant chaque année 10,15
ou 20,000 francs selon le chiffre d'affaires
réalisé dans l'année.

Désireux en outre de voir ses employés à
l'abri des hasards de la maladie ou d'accidents
imprévus, dans une fort éloquente allocution,il
leur demande de fonder, par une retenue sur
leurs appointements, une caisse de secours ; et
pour prévenir les récriminations de quelques
volontés indécises, il annonce que ces sommes
seront réellement versées par lui seul, car à
partir de ce jour, chaque employé sera augmen-
té de la somme qu'il devra verser annuelle-
ment.

C'est encore lui qui, pour remercier le zèle
de ceux qu'il appelle ses bons collaborateurs,
prend à sa charge les frais de cours do langues
étrangères et de musique qui fonctionnent
actuellement.
Dans quelques paroles justement émues,
lusieurs employés adressent à M. Ad.
odehau les remerciments enthousiastes qu'il
mérite et la fête commence.

Une grande partie de la presse a tenu à s'y
faire représenter, et on est unanimement
d'accord pour applaudir à la générosité si bien
entendue et si cligne, d'un des premiers indus-
triels de Paris.

Parmi les artistes.pour ne pas les citer tous,
ils le mériteraient pourtant.signalonsMM. How
violon, et Du four, flûtiste, élève couronné du
conservatoire, Borsary, Desrosiers, Ensch,
Dumarlheray, Poncet, etc. etc. L'aurore a
dispersé à grand peine artistes et auditeurs.

René Lebrun.

33our5?s JfffiptisanQPs

Pour cette fois, cher lecteur, vu le carême et
étant donné que la saison des huîtres touche
à son terminus, nous ouvrirons un seul do ces
acéphales. Choisissons-le beau, par exemple.

Tenez, voici justement la Civilisation. Eu
vérité, nous ne saurions trouver mieux. On
n'est pas plus bigotemeut sacristain mi-partie
miel, mi-partie fiel que ce bon Morimbeau-
des Houx.

Et voici, dans celte feuille un monsieur
qui signe Malcontent. C'est bien le diable si,
enlre les coquilles de cette prose nous ne dé-
couvrons pas une perle. Justement, la voici :

Tout à l'heure je parlais de la secte des nihi-
listes, de ces insensés qui, pour arriver à la
délivrance du joug, emploient les plus infâ-
mes moyens. A côlé a surgi un vaste parti
national qui s'étend sur tout l'Empire.

Pourquoi nous aussi, les opprimés, les
victimes d'un joug non moins pesant, non
moins honteux, ne songerions-nous pas à la 1
revendication de nos libertés ? Pourquoi, par
tous les procédés en, notre pouvoir, ne prépare-
rions-nous pas. sans plus tarder, la venue du
souverain légitime qui doit nous apporter le
salut ?

Tout un poème en treize lignes I

H résulte de cette magnifique prose que:

1° La Civilisation trouve pesant et honteux

le joug que le czar fait peser sur le peuple

russe.

2° Les Russes en général et les nihilistes en
particulier sont des opprimés, des victimes.

3° La Civilisation n'a pas perdu l'espoir de
voir régner Poulopopot, qui sauvera laFrance...
et les caisses cléricales.

4° Les cléricaux se déclarent prêts à em-
ployer, p»ur revendiquer ce qu'ils appellent
leurs droits, leurs libertés, des moyens qu'ils
qualifient eux-mêmes d'infâmes, à imiter des
gens qu'ils traitent d'insensés.

S" Ces procédés infâmes sont en leur pouvoir.
Nous allons donc revoir une prochaine édilion
des hauts faits des Jacques Clément et autres
fanatiques delà Ligue, des Ravaillac, des sbires
des Borgia et des Trestaillon.

N'en déplaise à la Civilisation et à ce bon
M. Malcontent, nous ne croyons plus les
jésuites en mesure de mettre leurs menaces à
exécution. Ce n'est pas l'envie qui leur en
manque: les lignes ci-dessus le prouvent
amplement. Mais la force leur fait défaut pour
cela.

Comme on ne communie plus guère, ils n'em-
poisonneront pas grand monde dans des hosties.
Comme on ne reçoit plus les moines dans les
maisons qui se respectent tant soit peu, Usera
difficile à ceux-ci de s'introduire chez nos chers
libéraux, avec des poignards empoisonnés dans
leur manche. Enfin, les ligueurs à longues
épées étant à jamais descendus dans la tombe,
au son du tocsin de Germain-l'Auxerrois, re-
tentissant lugubre, une nuit de Barthélémy,
ne se ruerait plus sur la sacrilège Balylone
moderne qu'une grotesque bande de sacris-
tains, armés de goupillons, flanqués de quel-
Bildbeschreibung

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
L’homme qui rit, par Alfred Le Petit
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le Grelot: journal illustré, politique et satirique
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Johann Christian Senckenberg
Inv. Nr./Signatur
Sf 25/34

Objektbeschreibung

Objektbeschreibung
Bildbeschriftung: Expulsion des; Article 7; De profundis Bildunterschrift: Rira bien qui rira le dernier. Signatur: Alfred Le Petit Sonstige Angaben: „Lefman Sc“

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Le Petit, Alfred
Entstehungsdatum
um 1880
Entstehungsdatum (normiert)
1870 - 1890
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Karikatur
Satirische Zeitschrift
Frankreich
Jesuiten
Jesuiten <Motiv>

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le Grelot: journal illustré, politique et satirique, 10.1880, Nr. 467, S. 467_3

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CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg
 
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