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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 8,1.1906

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Riotor, Léon: La Société d'Art Décoratif
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https://doi.org/10.11588/diglit.44813#0027

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LA SOCIETE D’ART DECORAT1F

Cette societe vient apres celle des Artistes
Decorateurs dont le premier Salon eut
lien au Petit Palais des Champs-Elysees en
janvier 1904. Elle en est la fille un peu
dissidente, aussi interessante d’ailleurs, fort
avantageusement nantie de tout ce qui fait
la reussite de ces jeunes personnes.
Elle nous montre ici quelques tentatives
heureuses et d’autres qui le sont moins. Que
dire de cette rage, qui sevit chez plusieurs,
de surcharger certains objets d’ornements
genants pour leur usage, de noyer le mobilier
de details impossibles da ns la
maison. Vous verrez des Cannes

pose, en outre, un panneau de mosaique
d’etoffe, sorte de paysage soutache, des
bijoux, pendants et bagues, gracieux, colores
sans exces d’emaux et de perles, des orne-
rnents typographiques legers, pris dans la
plante. Et tout cela est divers, complexe
dans la Variation.
M. Louis Majorelle, lui, est plus clas-
sique. Sa vitrine en acajou rouge pique de
bronzes dores, donne une impression de
richesse stable, d’un goüt traditionnel.
On sent lä que c’est une marque, une

dont la bequille dechire la main
qui la saisit, des buffets oü le
plumeau laissera ses membres,
des coupes ou nul jamais ne
pourra boire. Qu’importe ! ils
sont decorateurs, il Laut qu'ils
decorent. Mais le public crie
holä ! le public qui en a assez
d’avaler tout ce qu’on lui pre-
sente, et qui, maintenant, discute,
rejette, et souvent n’a pas tout a
fait tort.
L’art du meuble rassemble
dans une merne recherche MM.
Eugene Belville, Mathieu Galle-
rey, Adrien Duthoit, Louis Majo-
relle. Elle aboutit a des resultats
differents : M. Belville aime la
joie de l’oeil, les bois meles, les
panneaux mosaiques et tout ce
qui entraine le pittoresque dans
la composition. Sa chambre en
noyer e.t frene de Hongrie, pan-
neaux de cuir repousse, est un
specimen de cette association dc
teintes. La vitrine de salon (aca-
jou et freue), le fauteuil de bu-
reau (bois et cuir), le dessus de
piano (noyer et cuir repousse,
velours decore au pochoir), un
vrai meuble lui-meme, affirment
encore cette fapon de conception.
Et M. Belville ne s’en tient pas
lä, son porte-parapluie en feuilles
de nenuphars ebene, avec un
fronton de laiton repousse, est
robuste sans lourdeur; il ex-


H. DE WAROQUIER

P eigne

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