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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 8,1.1906

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Numéro 93
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Rambosson, Yvanhoé: La sculpture aux salons
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https://doi.org/10.11588/diglit.44813#0282

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LA SCULPTURE AUX SALONS



L’ensemble que nous presente la Societe
Nationale est, cette annee, inferieur ä
celui des precedentes expositions. II faut
rechercher la cause de cette decadence, sans
doute momentanee, dans un etat d’esprit
deplorable qui pousse un grand nombre
d’artistes ä exposer des impressions, des
esquisses et des pochades plutöt que des
oeuvres patiemment construites et etudiees.
Trop de createurs se sentent disposes ä se-
couer le joug du travail et a se contenter
des premiers resultats — savou-
reux, mais incomplets — de leur
instinct et de leur verve. Ajou-
tons que les coutumiers elements
d'interet de la section ont ete
fortement diminues par la dis-
parition de Constantin Meunier,
par la faible participation de
Rodin, qui n’est represente que
par un buste d’ailleurs magistral,
et par l’absence ou le peu d’im-
portance des envois de MM. Ca-
mille Lefebvre, A. Charpentier,
Desbois, Bartholome, Baffier et
Saint-Marceaux.
Parmi les societaires qui ont
realise de serieux efforts, il faut
mentionner en premiere ligne
M. Pierre Roche, auteur d’une
delicieuse fontaine intitulee :
L’Avril. Cette fontaine —- que
nous reverrons avec joie sur un
emplacement municipal, puis-
qu’elle appartient ä la Ville de
Paris, — se compose d’une stele
placee au centre d’un bassin et
s’elevant au milieu des plantes
aquatiques pour supporter ä son
sommet une delicate figure qui
symbolise ä merveille la jeunesse
et le printemps, malgre le leger
fardeau qui n’est qu’ornement,
d’un gresil en päte de verre.
M. Pierre Roche expose egale-
ment une tete de Bretonne de
Goelo, taillee dans un granit de
Tregastel, qui est une matiere

M. Arnold Rechberg est bien germanique, et
des l’abord nous nous sentons en presence
d’un art etranger, un peu lourd, mais
soutenu par une tenace volonte et dont la
realisation ne manque pas de force et d’in-
telligence.
Dans un beau groupe oü il met aux
prises un cheval cabre et un aigle ardent,
M. Louis de Monard illustre tragiquement
ces vers de Leconte de L-isle dans La Chasse
de 1’Aigle:

superbe.
La conception du Lücifer de

A. BARTHOLOME

Jeune fille se COlffant (Societe Nationale)

(.Photographie Lemery)

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