UNE PREMIERE EXPOSITION JAPONAISE
AU SALON
D’AUTOMNE
Dans sa sobriete un peu froide, rien
n’etait plus japonais que la faijon
dont se presentait au Salon d’Automne cette
cxposiiion japonaise. Le visiteur, un peu
surpris au debut, n’en goütait cnsuite que
davantage la simplicite des elements qui la
composaient.
Simplicite, et delicatesse aussi.
Un choix resireint des tres rares objets
qui meublent la maison du paysan japonais;
quelques estampes de la belle collection de
Camondo, et de precieux morceaux du vieil
art japonais apportes par M. Galimard, tcl
etait, avec des chrysanthemes, le cadre des
trente-deux paysages exposes par deux pein-
trcs modernes de Tokio : MM. Yokoyama-
Tai'kan et Hishida-Shuinso.
Ils etaient, a vrai dire, le serieux inte-
ret de cette exposition, bien qu’on y eüt vu
survenir de charmantes aquarelles d’un tres
jeune artiste japonais, M. Yasuda, de Tokio.
Simples pagcs d’album dessinees au pin-
ceau sur notre papier d’Europe avec une
prestesse de touche, et un sentiment de
verite tres remarquables, elles etaient ap-
portees par M. Couchoud, agrege de l’Uni-
versite, et formaient la collection des croquis
d’etude de son voyage au Japon.
On y a vu trace du merne pinceau agile
et precis une jeune pretresse, teile qu’on en
voit encore officier ingenument dans les
temples d’Ise, a l’interieur du Japon. Jeunes
Hiles des meilleures familles, elles se con-
sacrent pendant plusieurs mois, comme les
jeunes Atheniennes, au culte des dieux de
la province. Plus loin, deux lutteurs en
tous points semblables ä ceux qu’ä dessines
Hok’Sai, puis des pecheuses, telles qu’Ou-
HISHIDA-SHUINSO
(Photographie Louis Lemery)
28
Crepuscule
(Avec l’autorisation de MM. Henry Graves and Co. Ltd , Paris)
AU SALON
D’AUTOMNE
Dans sa sobriete un peu froide, rien
n’etait plus japonais que la faijon
dont se presentait au Salon d’Automne cette
cxposiiion japonaise. Le visiteur, un peu
surpris au debut, n’en goütait cnsuite que
davantage la simplicite des elements qui la
composaient.
Simplicite, et delicatesse aussi.
Un choix resireint des tres rares objets
qui meublent la maison du paysan japonais;
quelques estampes de la belle collection de
Camondo, et de precieux morceaux du vieil
art japonais apportes par M. Galimard, tcl
etait, avec des chrysanthemes, le cadre des
trente-deux paysages exposes par deux pein-
trcs modernes de Tokio : MM. Yokoyama-
Tai'kan et Hishida-Shuinso.
Ils etaient, a vrai dire, le serieux inte-
ret de cette exposition, bien qu’on y eüt vu
survenir de charmantes aquarelles d’un tres
jeune artiste japonais, M. Yasuda, de Tokio.
Simples pagcs d’album dessinees au pin-
ceau sur notre papier d’Europe avec une
prestesse de touche, et un sentiment de
verite tres remarquables, elles etaient ap-
portees par M. Couchoud, agrege de l’Uni-
versite, et formaient la collection des croquis
d’etude de son voyage au Japon.
On y a vu trace du merne pinceau agile
et precis une jeune pretresse, teile qu’on en
voit encore officier ingenument dans les
temples d’Ise, a l’interieur du Japon. Jeunes
Hiles des meilleures familles, elles se con-
sacrent pendant plusieurs mois, comme les
jeunes Atheniennes, au culte des dieux de
la province. Plus loin, deux lutteurs en
tous points semblables ä ceux qu’ä dessines
Hok’Sai, puis des pecheuses, telles qu’Ou-
HISHIDA-SHUINSO
(Photographie Louis Lemery)
28
Crepuscule
(Avec l’autorisation de MM. Henry Graves and Co. Ltd , Paris)