L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne (8,1.1906)

L’ART DECORATIF


Bagues



(Photographie Lemery)

et une paire de candelabres en cuivre. C’est
toujours d’un beau modele gras, ce sont de
beiles pieces fortement congues, bien assises,
trapues non sans quelque lourdeur; mais
c’est toujours la menie chose. Est-ce que
« l’observation de la nature des choses et
des etres du pays ■ celto-franc » n’inspirera
plus jamais rien d’un peu nouveau a ce
bon sculpteur berrichon ?
M. Brateau, 1 ui, fait un louable effort
pour se renouveler. Avec des depdts de
nickel sur l’argent poli d’un gobelet et l’ar-

gent repousse d’une coupe, il
obtient des silhouettes allant,
selon l’epaisseur du depöt et son
oxydation, du gris le plus pale au
gris noir le plus fonce. Tres
interessant procede. Avec cela,
une serie de pendants de cou et
de grosses bagues masculines en
or cisele et pierreries, dont le
travail est un peu menu et sans
grande originalite.
D’ailleurs, les chefs de file
de la bijouterie moderne ne sont pas ici.
Elle est representee par un ensemble tres
honorable, sans plus. M. Rivaud a une
chaine de montre et quelques bagues bien
jolies; mais quand il veut s’affranchir de
l’influence des bijoux antiques —- egyptiens,
grecs, romains ou gallo-romains — pour
s’abandonner a sa libre fantaisie, et quand
il aborde les pieces d’une certaine dimen-
sion, il devient inquietant.
(A suivre) Roger de Felice.


CH. RIVA.UD

Coupe (argent, or et ivoire)
(Photographie Lemery)

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