LA SOCIETE D’ART DECORATIF
A. JACQUIN
Mouclioir (dentelle)
(Photographie Louis Lemery)
coupe opaline avec une ar-
mature de hiboux en argent.
Cette science du metal
«expressif», une nouvelle
venue, Mlle Lydia de Korab,
l’a teniee avec des couteaux
a gäteaux acinaciformes, des
plaques de ceintures et des
epingles ä cheveux en argent
repousse au clou et au mar-
teau. C’est un peu lourd,
oriental, . et cela laisse une
impression indefinissable
d’etrangete. M. Arthur Jac¬
quin, lui, fait de la cera-
mique metallique. D’une
conscience egale a Henry
de Vallombreuse dont les
gres Hammes detiennent le
record de la matite sen-
suelle, dont l’effort toujours
discret chemine avec cer-
litude, M. Jacquin affronte
la flamme des fours pour
d’autres resultats. Les coupes
de cuivre qu’il sott mit ä leur
temperature, apres les avoir
enduites de sels oxydants,
conservent des relents d’enfer, les esquammes
rougeoyantes de je ne sais quelle leproserie dia-
bolique. L’une pleure encore des gouttes d’ar-
gent, l’autre tressaille au frisson du mercure.
M. Jacquin a cherche encore plus loin.
C’est ä lui que nous devons le plus mer-
veilleux essai de dentelles de cette exposition.
II s’est rendu ä Bruges, a vu dans quelle
insipide somnolence la composition y crou-
pissait, a teilte le sens nouveau, a rapporte
ces ingenieux tours de cou que vous voyez
la, roues et fleurs, legers, savants, travail
aux fuseaux qu’on croirait a l’aiguille, taut
la Variation du style s’y affirme. Ce mou-
choir? II comporte ä la fois la guipure carree
des argentans et le reseuil hexagonal des
alencons, le jete vaporeux du bruges et des
soupgons de valenciennes. Au centre, un
raccord de batiste ä l’aiguille. Sur les bords,
le lacis guilleret de France. Cette piece assu-
rerait, ä eile seule, l’interet de la premiere
entree en scene de la Societe d’Art decoratif
contemporain.
Leon Riotor.
H. de WAROQUIER
Plaque de cou
A. JACQUIN
Mouclioir (dentelle)
(Photographie Louis Lemery)
coupe opaline avec une ar-
mature de hiboux en argent.
Cette science du metal
«expressif», une nouvelle
venue, Mlle Lydia de Korab,
l’a teniee avec des couteaux
a gäteaux acinaciformes, des
plaques de ceintures et des
epingles ä cheveux en argent
repousse au clou et au mar-
teau. C’est un peu lourd,
oriental, . et cela laisse une
impression indefinissable
d’etrangete. M. Arthur Jac¬
quin, lui, fait de la cera-
mique metallique. D’une
conscience egale a Henry
de Vallombreuse dont les
gres Hammes detiennent le
record de la matite sen-
suelle, dont l’effort toujours
discret chemine avec cer-
litude, M. Jacquin affronte
la flamme des fours pour
d’autres resultats. Les coupes
de cuivre qu’il sott mit ä leur
temperature, apres les avoir
enduites de sels oxydants,
conservent des relents d’enfer, les esquammes
rougeoyantes de je ne sais quelle leproserie dia-
bolique. L’une pleure encore des gouttes d’ar-
gent, l’autre tressaille au frisson du mercure.
M. Jacquin a cherche encore plus loin.
C’est ä lui que nous devons le plus mer-
veilleux essai de dentelles de cette exposition.
II s’est rendu ä Bruges, a vu dans quelle
insipide somnolence la composition y crou-
pissait, a teilte le sens nouveau, a rapporte
ces ingenieux tours de cou que vous voyez
la, roues et fleurs, legers, savants, travail
aux fuseaux qu’on croirait a l’aiguille, taut
la Variation du style s’y affirme. Ce mou-
choir? II comporte ä la fois la guipure carree
des argentans et le reseuil hexagonal des
alencons, le jete vaporeux du bruges et des
soupgons de valenciennes. Au centre, un
raccord de batiste ä l’aiguille. Sur les bords,
le lacis guilleret de France. Cette piece assu-
rerait, ä eile seule, l’interet de la premiere
entree en scene de la Societe d’Art decoratif
contemporain.
Leon Riotor.
H. de WAROQUIER
Plaque de cou