LA GRAVÜRE EN COULEURS
A LA GALERIE GEORGES IPETIT
On se rappelle avec quelle faveur fut ac-
cueillie, Pan dernier, la charmante
renaissance d’un art bien frangais dont les
procedes techniques avaicnt ete presqu’en-
tierement delaisses depuis un siede.
Un petit groupe d’artistes, qui va main-
tenant grossissant, aussi curieux de nou-
veautc qu’epris de bonne tradition, s’enga-
geait resolument dans la voic qu’illustrerent,
depuis les origines jusqu’ä la fin du XVIII0 sie-
de, les Lastman, les Janinet, les Leprince, —
Debucourt au commencement du XIX0 siede,
et plus recemrtient encore quelques patients
isoles parmi lesquels Bracquemoud, Guerard,
Mary Cassatt et J.-J. Raffaelli lui-mcme,
qui, aujourd’hui, mene au succes toute une
pldade de graveurs.
Le Deuxieme Salon annuel de la gra-
vure originale en couleurs, qui s’est ouvert
chez Georges Petit le ier novembre, n’est
pas moins attrayant que celui qui l’avait
precede.
A quelques exceptions pres (Luigini,
par exemple, dont les envois furent si re-
marques en 1904 et qui malheureusement
s’abstient cettc annee), le public aimera re-
trouver ici les artistes qui conquirent d’em-
blee ses suffrages : Thaulow, Houdard,
Chabanian, Osterlind, La Touche affirment
leur maitrise ort leur originalite. A ceux-lä
se joignent des noms connus dejä et ad-
mires : Cottet, Bartholome, Bompard, Dau-
phin, de Latenay, Paillard et Henri Jourdain.
De nouveaux venus qui, ä en juger par la
sürete de leur travail, ne sont pourtant pas
des debutants, prennent a cöte de leurs
aines une place excellente.
Parmi ces derniers, Meunier, avec ses
LORRAIN
16
La Seine ä Saint-Cloud (G. Petit, Editeur)
(Photographie Louis L6mery)
A LA GALERIE GEORGES IPETIT
On se rappelle avec quelle faveur fut ac-
cueillie, Pan dernier, la charmante
renaissance d’un art bien frangais dont les
procedes techniques avaicnt ete presqu’en-
tierement delaisses depuis un siede.
Un petit groupe d’artistes, qui va main-
tenant grossissant, aussi curieux de nou-
veautc qu’epris de bonne tradition, s’enga-
geait resolument dans la voic qu’illustrerent,
depuis les origines jusqu’ä la fin du XVIII0 sie-
de, les Lastman, les Janinet, les Leprince, —
Debucourt au commencement du XIX0 siede,
et plus recemrtient encore quelques patients
isoles parmi lesquels Bracquemoud, Guerard,
Mary Cassatt et J.-J. Raffaelli lui-mcme,
qui, aujourd’hui, mene au succes toute une
pldade de graveurs.
Le Deuxieme Salon annuel de la gra-
vure originale en couleurs, qui s’est ouvert
chez Georges Petit le ier novembre, n’est
pas moins attrayant que celui qui l’avait
precede.
A quelques exceptions pres (Luigini,
par exemple, dont les envois furent si re-
marques en 1904 et qui malheureusement
s’abstient cettc annee), le public aimera re-
trouver ici les artistes qui conquirent d’em-
blee ses suffrages : Thaulow, Houdard,
Chabanian, Osterlind, La Touche affirment
leur maitrise ort leur originalite. A ceux-lä
se joignent des noms connus dejä et ad-
mires : Cottet, Bartholome, Bompard, Dau-
phin, de Latenay, Paillard et Henri Jourdain.
De nouveaux venus qui, ä en juger par la
sürete de leur travail, ne sont pourtant pas
des debutants, prennent a cöte de leurs
aines une place excellente.
Parmi ces derniers, Meunier, avec ses
LORRAIN
16
La Seine ä Saint-Cloud (G. Petit, Editeur)
(Photographie Louis L6mery)