L’ART DECORATIF
porter tels quels. Ils devront s’assimiler des
ressources nouvelles d’expression, assouplir
et preeiser leur metier. Faute de quoi ils
risqueraient de tomber un jour au niveau
de la chromo-lithographie; ils s’exposeraient
capricieux, certaines surprises agreables que
doivent leurs epreuves aux hasards du ti-
rage. II est incontestable que les meilleures
planches sont, ici, non pas les plus ecla-
tantes, mais les plus fortement gravees.
Ces re-
serves preli-
minaires etant
faites, il faut
se laisser aller
au plaisir que
donne la pro-
menade parmi
cette cha-
toyante expo-
sition. II est
tres vif. Sou-
vent delicate
ou prüfende,
l’impression
qu’on en re^oit
est toujours
inattendue.
On re-
trouvera avec
plaisir dans les
eaux-fortes de
M. Bompard
les cffets lu-
mineux aux-
quels il se plait
d’ordinaire
dans ses aqua-
relles de Ve-
nise.
C’est un
sujet d’etonnc-
ment, chaque
fois nouveau
devant ses oeu-_
vres, que la
precoce mai-
trise du tres
jeune homme
qu’est Bernard
surtout a etre envahis par la monotonie,
aussi bien dans le choix des arrangements
que dans la complaisance des eclairages.
Dejä les Venise et les Versailles abondent,
les neiges et les eaux se multiplient ainsi
que les couchers de soleil. Quelques-uns
sont peut-etre fascines par les succcs que
remporta Thaulow. D’autres auraient tort
de s’en laisser imposer par certains bonheurs
Boutet de Monvel. Je sais bien qu’elle
ne va pas sans quelque secheresse dans
un dessin si strict et si tenu, je sais bien
ce qu’elle doit ä des influences anglaises
comnie celle de Nicholson et ce qu’on
pourrait lui reprocher d’artificiel dans les
procedcs, de voulu dans les cffets, — et
je ne puis cependant nie defendre d’etre
delicicusement amuse par son realisme eie-
porter tels quels. Ils devront s’assimiler des
ressources nouvelles d’expression, assouplir
et preeiser leur metier. Faute de quoi ils
risqueraient de tomber un jour au niveau
de la chromo-lithographie; ils s’exposeraient
capricieux, certaines surprises agreables que
doivent leurs epreuves aux hasards du ti-
rage. II est incontestable que les meilleures
planches sont, ici, non pas les plus ecla-
tantes, mais les plus fortement gravees.
Ces re-
serves preli-
minaires etant
faites, il faut
se laisser aller
au plaisir que
donne la pro-
menade parmi
cette cha-
toyante expo-
sition. II est
tres vif. Sou-
vent delicate
ou prüfende,
l’impression
qu’on en re^oit
est toujours
inattendue.
On re-
trouvera avec
plaisir dans les
eaux-fortes de
M. Bompard
les cffets lu-
mineux aux-
quels il se plait
d’ordinaire
dans ses aqua-
relles de Ve-
nise.
C’est un
sujet d’etonnc-
ment, chaque
fois nouveau
devant ses oeu-_
vres, que la
precoce mai-
trise du tres
jeune homme
qu’est Bernard
surtout a etre envahis par la monotonie,
aussi bien dans le choix des arrangements
que dans la complaisance des eclairages.
Dejä les Venise et les Versailles abondent,
les neiges et les eaux se multiplient ainsi
que les couchers de soleil. Quelques-uns
sont peut-etre fascines par les succcs que
remporta Thaulow. D’autres auraient tort
de s’en laisser imposer par certains bonheurs
Boutet de Monvel. Je sais bien qu’elle
ne va pas sans quelque secheresse dans
un dessin si strict et si tenu, je sais bien
ce qu’elle doit ä des influences anglaises
comnie celle de Nicholson et ce qu’on
pourrait lui reprocher d’artificiel dans les
procedcs, de voulu dans les cffets, — et
je ne puis cependant nie defendre d’etre
delicicusement amuse par son realisme eie-