L’ART DECORATIF
gieuses et subtiles, avec je ne sais quelle
intime cohesion de matiere qui donne l’im-
pression de la densite.
M. Charles Houdard evoque la severe
beaute de Versailles et son charme suranne.
Un dessin tres savant, un art consomme
des valeurs equilibrent et soutiennent ses
eaux-fortes, qui sont puissantes et fines. La
couchers de soleil procedent d’une vision
sincere. Peut-etre se realise-t-il plus com-
pletement comme graveur dans Le vieux
moulin et La Tannerie, deux planches d’un
beau style.
De Gaston de Latenay deux variations
fort distinguees sur les themes gracieux du
parc de Versailles : Le Pare et Les trois
couleur s’y attenue subtilement depuis la
note austere des verts vegetaux jusqu’aux
blondeurs transparentes des lointains. Elle
semble bien gravee et non point ajoutee,
rapportee. La Dune, 1'Allee des Marmousets,
le Parterre d'eau et cette exquise Rafale,
qui a la poesie d’un Cazin, sont des planches
d’une plenitude dont l’analogue n’existe peut-
etre pas dans c.e Salon.
II faut, cependant, eiter avec eloge l’en-
semble de M. Henri Jourdain, un debutant
dans la gravure, mais dont la main a dejä
acquis une remarquable sürete. Ses hardis
cygnes; de Muller d importants envois parmi
lesquels se distingue une forte Interpreta-
tion de La grande Cascade de Saint-Cloud,
et brillent les tons precieux d’un Colin-
Maillard; d’Osterlind, les sveltes Espagnoles
que Ton connait, La danse lumineuse dejä
celebre, Avant la corrida et des Cigarreras,
trop gracieuses ä mon gre; de Paillard,
deux bois savoureux et d’un faire tres large :
Volendam et Zaandam.
Un Coucher de soleil sur Port-de-Rouc,
par Picabia, designe franchement cet ar-
tiste, doue de qualites d’eclat, ä l’attention
20
gieuses et subtiles, avec je ne sais quelle
intime cohesion de matiere qui donne l’im-
pression de la densite.
M. Charles Houdard evoque la severe
beaute de Versailles et son charme suranne.
Un dessin tres savant, un art consomme
des valeurs equilibrent et soutiennent ses
eaux-fortes, qui sont puissantes et fines. La
couchers de soleil procedent d’une vision
sincere. Peut-etre se realise-t-il plus com-
pletement comme graveur dans Le vieux
moulin et La Tannerie, deux planches d’un
beau style.
De Gaston de Latenay deux variations
fort distinguees sur les themes gracieux du
parc de Versailles : Le Pare et Les trois
couleur s’y attenue subtilement depuis la
note austere des verts vegetaux jusqu’aux
blondeurs transparentes des lointains. Elle
semble bien gravee et non point ajoutee,
rapportee. La Dune, 1'Allee des Marmousets,
le Parterre d'eau et cette exquise Rafale,
qui a la poesie d’un Cazin, sont des planches
d’une plenitude dont l’analogue n’existe peut-
etre pas dans c.e Salon.
II faut, cependant, eiter avec eloge l’en-
semble de M. Henri Jourdain, un debutant
dans la gravure, mais dont la main a dejä
acquis une remarquable sürete. Ses hardis
cygnes; de Muller d importants envois parmi
lesquels se distingue une forte Interpreta-
tion de La grande Cascade de Saint-Cloud,
et brillent les tons precieux d’un Colin-
Maillard; d’Osterlind, les sveltes Espagnoles
que Ton connait, La danse lumineuse dejä
celebre, Avant la corrida et des Cigarreras,
trop gracieuses ä mon gre; de Paillard,
deux bois savoureux et d’un faire tres large :
Volendam et Zaandam.
Un Coucher de soleil sur Port-de-Rouc,
par Picabia, designe franchement cet ar-
tiste, doue de qualites d’eclat, ä l’attention
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