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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 8,1.1906

DOI issue:
Numéro 89
DOI article:
Félice, Roger de: Quelques œvres récentes d'Edgar Brandt et d'Édouard Schenck
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https://doi.org/10.11588/diglit.44813#0087

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deur, qui le prend en
traitre, lui öte de son
nerf, le rend mou d’as-
pect et plat d'expres-
sion ; on connait enfin
l’indefinissable aspect
d’inconsistance qu’ont
ces bijoux faits de
pieces et de morceaux
termines separement,
puis soudes au moyen
d’un alliage beaucoup
plus fusible que le me-
tal meme dont ils sont
faits. Ici, rien de tel.
Pourfaire, parexemple,
un pendant de cou,
M. Brandt en etablit
d’abord avec beaucoup
de soin la partie pro-
prement lineaire , la
charpente ou la car-
casse ; si le bijou doit
etre en or, il en etudie
la composition surune
maquette d’argent. Ce
gros oeuvre une fois



arrete, il y ajoute un decor:
quelques graines d’erable, une
retombee de branchettes de
pin, de menues feuilles en-
trelacees, une tige fleurie d’oeil-
let, ou un brin de monnaie-
du-Pape. Chacun de ces motifs
et chacune de leurs parties sont
forges, puis assembles au
moyen de la soudure autogene:
les parties ä joindre sont rap-
prochees et fondues ensemble,
ä leur point de contact, par
l’irresistible langue de feu du
chalumeau ä hydrogene et oxy-
gene. Cette soudure a le grand
merite d’etre imparfaite, de
donner des bavures, et par
consequent d’exiger que le tra-
vail de martelage continue;
de sorte que tout le bijou est
d’une homogeneite absolue :
meme matiere, partout au
meme etat moleculaire ; meme
technique et meme outil jus-
qu'ä la fin du travail. Il est
d’une seule venue, il s’est

ED. SCHENCK

Suspension electrique

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