Premiere Exposition des ecoles d’art
pas limite ä ces deux termes extremes. II
ne tend pas seulement, d’une part, ä im-
poser des l’enfance et graduellement ä tous
les individus la connaissance du dessin en-
visage au meme titre que l’ecriture, comme
un element indispensable de l’education, et
d’autre part, ä former, dans les ecoles spe-
ciales, des peintres, des sculpteurs ou des
architectes. Ce n’est lä qu’une des forces
de 1’oeuvre considerable entreprise par l’Etat
depuis 1882 ».
Ce qui est avere, c’est la Creation d’une
pedagogie du dessin. L’eleve est dresse a
tracer des lignes, ä les doubler, les diviser,
les croiser, les associer et les coordonner.
tique que pour le dessin geometrique et ses
applications, par un seul professeur; les
autres, sous les denominations d’Ecoles na-
tionales, municipales, regionales de Beaux-
Arts ou d’art decoratif, d’Ecoles d’art
industriel, sont beaucoup plus importantes et
comptent jusqu’ä 400 et 5oo eleves. Celle de
Roubaix en possede plus de 1,200 : c’est d’ail-
leurs une exception. Ces eleves se recrutent
dans les milieux les plus divers. Le matin
et l’apres-midi, ce sont des jeunes gens dans
leur Familie, qui n’ont pas d’autres soucis.
Les jeunes Alles y etaient naguere encore
dans une proportion de i3°/0. Le soir, se
pressent sur les bancs, dans une touchante
Puis ä representer tout profil, tout objet
« vu dans son apparence». C’est ce que
M. Paul Colin appelle «de la perspective
d’observation ». Cette methode originelle
conduira rapidement le crayon en face du
relief, et l’eleve saura offrir l’objet campe
dans une apparence de realite. Ce n’est
donc pas d’interpretation qu’il s’agit, mais
seulement de l’utilisation aussi exacte que
possible des plans geometraux.
M. Paul Steck, -un des plus actifs ins-
pecteurs de cet enseignement, est d’avis que
le dessin de memoire est ä developper des
le debut, au rnoyen d’exercices gradues, car
il le croit d’un interet Capital. Cette me-
moire pittoresque procede ä la reconstitu-
tion, par le sens de l’analyse. «C’est la
sanction de l’observation par les yeux». Ce
corps d’inspecteurs est compose d’artistes
qui sont ä la hauteur de leur täche elevee.
Tout en unifiant l’enseignement, ils respec-
tent l’esprit local de chaque contree, le
soleil et la flore.
Les ecoles prö-
vinciales sont au
nombre d’environ
3oo, nous apprend
M. J.-J. Pillet, in-
specteur honoraire.
Les unes sont de
simples cours mu-
nicipaux de dessin,
le soir, recevant de
20 ä 3o eleves, et
diriges, aussi bien
pour le dessin plas-
ecole de ROUBAIX
Bordüre de tapis
8
pas limite ä ces deux termes extremes. II
ne tend pas seulement, d’une part, ä im-
poser des l’enfance et graduellement ä tous
les individus la connaissance du dessin en-
visage au meme titre que l’ecriture, comme
un element indispensable de l’education, et
d’autre part, ä former, dans les ecoles spe-
ciales, des peintres, des sculpteurs ou des
architectes. Ce n’est lä qu’une des forces
de 1’oeuvre considerable entreprise par l’Etat
depuis 1882 ».
Ce qui est avere, c’est la Creation d’une
pedagogie du dessin. L’eleve est dresse a
tracer des lignes, ä les doubler, les diviser,
les croiser, les associer et les coordonner.
tique que pour le dessin geometrique et ses
applications, par un seul professeur; les
autres, sous les denominations d’Ecoles na-
tionales, municipales, regionales de Beaux-
Arts ou d’art decoratif, d’Ecoles d’art
industriel, sont beaucoup plus importantes et
comptent jusqu’ä 400 et 5oo eleves. Celle de
Roubaix en possede plus de 1,200 : c’est d’ail-
leurs une exception. Ces eleves se recrutent
dans les milieux les plus divers. Le matin
et l’apres-midi, ce sont des jeunes gens dans
leur Familie, qui n’ont pas d’autres soucis.
Les jeunes Alles y etaient naguere encore
dans une proportion de i3°/0. Le soir, se
pressent sur les bancs, dans une touchante
Puis ä representer tout profil, tout objet
« vu dans son apparence». C’est ce que
M. Paul Colin appelle «de la perspective
d’observation ». Cette methode originelle
conduira rapidement le crayon en face du
relief, et l’eleve saura offrir l’objet campe
dans une apparence de realite. Ce n’est
donc pas d’interpretation qu’il s’agit, mais
seulement de l’utilisation aussi exacte que
possible des plans geometraux.
M. Paul Steck, -un des plus actifs ins-
pecteurs de cet enseignement, est d’avis que
le dessin de memoire est ä developper des
le debut, au rnoyen d’exercices gradues, car
il le croit d’un interet Capital. Cette me-
moire pittoresque procede ä la reconstitu-
tion, par le sens de l’analyse. «C’est la
sanction de l’observation par les yeux». Ce
corps d’inspecteurs est compose d’artistes
qui sont ä la hauteur de leur täche elevee.
Tout en unifiant l’enseignement, ils respec-
tent l’esprit local de chaque contree, le
soleil et la flore.
Les ecoles prö-
vinciales sont au
nombre d’environ
3oo, nous apprend
M. J.-J. Pillet, in-
specteur honoraire.
Les unes sont de
simples cours mu-
nicipaux de dessin,
le soir, recevant de
20 ä 3o eleves, et
diriges, aussi bien
pour le dessin plas-
ecole de ROUBAIX
Bordüre de tapis
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